Les marchés en action: Pierre Trottier, gestionnaire principal de l'équipe des actions américaines de l'Industrielle Alliance


Édition du 08 Février 2014

Les marchés en action: Pierre Trottier, gestionnaire principal de l'équipe des actions américaines de l'Industrielle Alliance


Édition du 08 Février 2014

Par Stéphane Rolland

Pierre Trottier, gestionnaire principal de l'équipe des actions américaines de l'Industrielle Alliance

Marchés en action - Le S&P 500 a perdu près de 5 % depuis le début de l'année. Des investisseurs craignent que l'indice ne soit surévalué après sa montée de 30 %, en 2013. Est-ce plus difficile de trouver des occasions à la Bourse de New York?

Oui, ce l'est un peu plus. Cependant, le S&P 500 se négocie à un multiple de 15,5 fois les prévisions de bénéfice des 12 prochains mois, ce qui est loin d'être alarmant. Qu'une mauvaise année en suive une bonne est un mythe. En fait, c'est presque toujours le contraire qui s'est produit auparavant. De plus, les actions restent encore beaucoup plus attrayantes que les obligations américaines. Les titres du Trésor de 10 ans procurent un rendement de 2,5 %.

Quelle société est sur votre écran radar?

Le titre de General Motors (NY, GM, 35,47 $ US) a perdu 14 % depuis le début de l'année, mais il pourrait donner un rendement de 25 % à 35 % sur 12 mois. Les sociétés secourues par l'État ont tendance à perdre la faveur des investisseurs institutionnels. Le gouvernement américain a vendu ses dernières actions en décembre, une transaction qui permettra un renouvellement de l'intérêt des grands investisseurs pour le titre. Les perspectives sont intéressantes pour le constructeur automobiles. La société est présente dans les pays émergents, où la demande est en croissance. Aux États-Unis, les ventes de voitures n'ont pas retrouvé leur niveau d'avant la crise, tandis que le parc automobile a un âge moyen de 11,5 ans. La reprise du marché immobilier est aussi favorable aux ventes de camionnettes, qui sont corrélées avec ce secteur.

Y a-t-il une tendance économique qui influence votre stratégie?

Le consommateur américain a plus de marge de manoeuvre que son vis-à-vis canadien. Après s'être serré la ceinture au lendemain de la crise, les ménages ont désormais l'impression d'être riches, grâce à l'appréciation des marchés boursiers, et ils sont prêts à faire d'importantes dépenses. Cette tendance est favorable aux constructeurs automobiles comme GM et Ford (NY, F, 14,57 $ US). Le marché immobilier est stimulé, lui aussi, par l'amélioration de la situation financière des Américains. C'est une bonne nouvelle pour les détaillants comme Home Depot (NY, HD, 75,51 $ US), Lowe's (NY, LOW, 45,55 $ US) et Bed Bath & Beyond (NY, BBBY, 63,00 $ US).

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