Année difficile pour les gestionnaires d'actions canadiennes

Publié le 15/12/2010 à 10:07, mis à jour le 15/12/2010 à 10:04

Année difficile pour les gestionnaires d'actions canadiennes

Publié le 15/12/2010 à 10:07, mis à jour le 15/12/2010 à 10:04

Blogue. L’indice S&P\TSX finira 2010 vraisemblablement en hausse d’au moins 10%. C’est le paradis pour les gestionnaires d’actions canadiennes, n’est-ce pas?

Non, pas vraiment. Parce que la majorité n’arrive pas à battre cet indice de référence. En fait, selon une personne de l’industrie, 75% des gestionnaires n’arriveront pas à battre le S&P\TSX cette année. 

Les conséquences sont nombreuses en commençant par l’absence de boni qui représente souvent une bonne partie de la rémunération du gestionnaire en allant jusqu’à la perte d’emplois en passant par la perte de clients et d’actifs.

La raison principale de cette sous-performance : peu de ces gestionnaires avaient misé autant sur les ressources qu’ils auraient dû. Ce qui veut dire que si au début de 2010, par prudence, vous avez refusé de mettre au moins la pondération de l’indice dans des titres miniers et aurifères, aujourd’hui vous souffrez. Et vous risquez de souffrir davantage encore dans les prochaines semaines. 

En effet, les patrons en étudiant les performances et en considérant les plaintes et les lamentations des clients, se verront dans l’obligation d’abdiquer. Ce qui signifie le plus souvent tordre le bras du gestionnaire pour qu’il achète des titres du secteur à la mode (aujourd’hui ce sont les ressources; il y a 10 ans, c’étaient les Nortel de ce monde).

Le gestionnaire qui veut garder son emploi se pince le nez et achète des titres sans conviction.

La conséquence pratique pour l’investisseur c’est qu’on pourrait bien assister à un nouvel élan haussier en début d’année dans les secteurs des ressources, alors que beaucoup de capital risque de s’y diriger, pour les mauvaises raisons.

Bernard Mooney

 

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