Blogue.  S’il y a un segment du marché boursier qui est dangereux actuellement, ce sont les titres à petite capitalisation. Autant aux États-Unis qu’au Canada, ces titres ont généreusement profité de la reprise boursière, de la fin de la récession et du retour de la confiance.

Remarquez que c’est un phénomène normal. Par exemple, après la récession de 1990, les small cap ont eu des années extraordinaires. Toutefois, à partir de 1993-94, ouf, ce fut beaucoup plus difficile.

Or, si on regarde l’évaluation des titres à petite capitalisation, nous ne sommes pas loin de la lumière rouge.

Par exemple, le fonds de small cap américain New Horizons Fund de T. Rowe Price est un bon étalon pour mesurer l’effervescence de ce segment. Au 31 décembre 2008, les titres de ce fonds se vendaient 18,0 fois les profits. Deux ans plus tard, ces titres sont maintenant à 27,2 fois les profits.

De plus, l’évaluation des small cap par rapport aux titres du S&P 500 est à un sommet pas vu depuis 1983. Les titres à petite capitalisation, au 31 décembre, étaient 2,03 fois plus cher que ceux du S&P 500 (contre 1,45 fois le 31 décembre 2008).

Soit les titres de petite taille sont trop chers et que leur évaluation doit se corriger dans les prochains trimestres, soit les titres du S&P 500 ne sont pas assez assez et qu’ils deviendront plus chers. Ou un mélange des deux...

Reste que les titres à petite capitalisation commencent à vivre sur du temps emprunté.

Bernard Mooney