Possibilité d'une autre récession : que faire?

Publié le 27/08/2010 à 12:16, mis à jour le 27/08/2010 à 12:27

Possibilité d'une autre récession : que faire?

Publié le 27/08/2010 à 12:16, mis à jour le 27/08/2010 à 12:27

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On entend souvent parler du fameux ''double-dip'', qui signifie que l'économie américaine pourrait tomber à nouveau en récession. Si un tel scénario survient, l'économie canadienne sera durement touchée. Nous sommes beaucoup trop dépendants des exportations américaines et du pétrole en particulier.

La grande question : y aura-t-il une double récession? On pourrait commencer à énumérer une foule de critères positifs, mais on pourrait également en trouver autant qui soient négatifs. La réalité est que personne ne sait. Chaque gestionnaire ou économiste aime bien donner son avis. Il a ainsi une chance sur deux d'avoir raison. Et c'est très payant d'avoir raison, et peu coûteux d'avoir tort. C'est ce que nous avons constaté au fil du temps. Les gens en général ont tendance à retenir seulement les bons coups.

Qu'il y ait déflation, inflation, dépression ou récession, l'important pour l'investisseur c'est de minimiser les risques. Ceux qui sont inquiets par les marchés devraient normalement ne jamais investir à la bourse. Mais nous le savons trop bien : en dehors de la bourse, il n'existe presque pas d'alternatives avec les taux d'intérêts actuels. Qui plus est, avec les obligations à long terme, l'investisseur se voit obligé de prendre un risque. En pariant contre l'économie, il pourrait perdre de l'argent s'il n'y a pas de dépression à l'horizon.

Nous croyons que pour minimiser les risques, il faut sélectionner des titres boursiers qui pourraient bénéficier de la récession, tout en offrant un excellent potentiel si l'économie s'améliore. Deux exemples nous viennent en tête : Aeropostal (ARO-N) et Sterling Bancorp (STL-N).

Aeropostal vend des vêtements pour jeunes à bon prix. Son bilan est impeccable. Et en temps de récession, le consommateur se tourne souvent vers des articles peu coûteux. C'est donc un atout pour Aeropostal, à condition que ses marques maison restent populaires auprès des jeunes.

Quant à Sterling, les dirigeants cherchent des cibles à acheter. Elle peut se le permettre, car son bilan est bon. Aussi, son taux de mauvais prêts se trouve bien en-dessous de la moyenne. Donc, la banque peut acheter des concurrents, et ce, à bien meilleur prix qu'avant la crise. Personne ne s'étonnera du fait que les titres financiers américains se transigent à de bas prix, étant donné toute la mauvaise publicité que la crise a générée à leur sujet.

Bien sûr, même les meilleurs titres, achetés à bons prix, peuvent s'effondrer de 50%. Mais c'est vrai en tout temps, même lorsqu'il n'y a pas de récession. La différence ici, c'est que les investisseurs en sont conscients, alors que ce n'était pas le cas avant la crise! Tout investisseur qui est trop inquiété par la bourse devrait s'abstenir d'y investir. Il ne vaut pas la peine, selon nous, de sacrifier sa qualité de vie et sa paix d'esprit uniquement pour un gain potentiel.

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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