À surveiller: Boeing, Bombardier et TFI International

Publié le 09/01/2024 à 09:19

À surveiller: Boeing, Bombardier et TFI International

Publié le 09/01/2024 à 09:19

Par Catherine Charron

Le 5 janvier 2024, alors qu'un appareil 737 MAX 9 de moins de trois mois se trouvait à plus de 5000 mètres d’altitude, un panneau entier s’est arraché, obligeant son atterrissage d'urgence. (Photo: Getty Images)

Que faire avec les titres de Boeing, Bombardier et TFI International? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

Boeing (BA, 249$US): sa réputation est (encore une fois) écorchée

La porte détachée en plein vol de la carlingue d’un appareil de Boeing est un autre coup dur porté à la réputation déjà mise à mal du programme 737 MAX de l’avionneur américain, estime Ronald J. Epstein de Bank of America.

En effet, le 5 janvier 2024, alors que l’avion de moins de trois mois se trouvait à plus de 5000 mètres d’altitude, un panneau entier s’est arraché, obligeant son atterrissage d’urgence.

L’agence américaine du transport, la Federal Aviation Administration, a par la suite cloué au sol 215 appareils 737 MAX-9 afin qu’ils soient inspectés de fond en comble. Ceux-ci pourront toutefois reprendre leur envol dès qu’ils seront jugés sécuritaires, précise l’analyste.

Il rapporte que le Conseil national de la sécurité des transports mènera lui aussi son enquête afin d’identifier la cause du problème.

D’après le peu d’informations qui circulent présentement au sujet de l’incident, Ronald J. Epstein croit qu’il est ici davantage question d’un mauvais assemblage que d’une piètre conception. De telles portes sont fréquemment utilisées sur ce type d’appareil, souligne-t-il.

L’incident survient toutefois peu après que la société américaine ait recommandé à ses clients de vérifier des vis lâches de certains appareils 737 MAX, et demandé à la FAA de l’exempter de certaines mesures de sécurité.

Il est néanmoins inquiétant que la porte arrachée en plein vol provienne d’un tout nouvel avion, posant de sérieux bémols au contrôle qualité de Boeing, d’après l’analyste. Celui de la FAA en prend aussi pour son rhume, croit Ronald J. Epstein, puisqu’elle doit apposer son sceau d’approbation sur les appareils avant qu’ils ne soient livrés aux transporteurs aériens.

L’entreprise américaine devra faire preuve de doigté dans la gestion de ce délicat dossier qui touche un programme déjà malmené par le passé, estime-t-il. À ce stade-ci, il ne croit pas que les ventes de la société seront affectées, d’autant que ce segment connait une pénurie et qu’il existe peu de concurrentes. Le pronostic sera toutefois autre si le 737 MAX rencontre d’autres zones de turbulences qui minent la confiance des voyageurs, précise l’analyste.

Au moment d’écrire sa note, ce dernier s’attendait à ce que le titre soit mis à mal, et les investisseurs semblent lui avoir donné raison. Le 8 janvier 2024, le titre a clos la journée en baisse à près de 229 $US.

Ronald J. Epstein ne pense pas devoir réviser ses prévisions à l’égard de la performance financière de l’entreprise, quoique la livraison de ses appareils pourrait accuser un retard selon les conclusions des enquêtes.

Il maintient donc sa recommandation à achat et son cours cible à 275 $US.

 

Bombardier (BBD.B, 51,88$): elle devrait avoir atteint sa cible

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