La Bourse de Paris prend acte de la remontée des taux de la BCE

Publié le 21/07/2022 à 13:41

La Bourse de Paris prend acte de la remontée des taux de la BCE

Publié le 21/07/2022 à 13:41

Par AFP

Publicis a affiché des revenus en forte croissance au premier semestre et relevé son objectif annuel. (Photo: 123RF)

Paris —La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,27% jeudi, après la décision de la BCE de relever fortement ses taux directeurs afin de combattre l’inflation lors d’une séance animée par de nombreux résultats d’entreprises.

L’indice vedette CAC 40 a progressé de 16,45 points à 6 201,11 points. Mercredi, il avait mis fin à une série de trois hausses d’affilée (-0,27%).

La cote parisienne a changé de couleur plusieurs fois au cours de séance, notamment dans l’après-midi avec les annonces de la Banque centrale européenne et la conférence de presse de la présidente Christine Lagarde.

Cette réunion «fera date» car elle marque «une rupture» note Franck Dixmier, directeur de la gestion obligataire d’Allianz IG.

En effet, pour la première fois depuis 2011, la BCE a relevé ses trois principaux taux directeurs. Elle l’a même fait de 0,50 point de pourcentage, deux fois plus qu’initialement prévu, mettant un terme à l’ère des taux négatifs entamée en 2014.

«Il y avait une nécessité» de procéder à une telle hausse selon Vincent Juvyns, de JPMorgan AM, car avec la baisse de l’euro par rapport au dollar et la montée de l’inflation depuis plusieurs mois, cette politique «ne servait plus à grand chose.»

La BCE «suit la trajectoire de la réserve fédérale américaine» en montant fortement ces taux et en assumant de rompre avec la politique de «forward guidance», où les banques centrales donnaient très en amont de leur décision finale des indices aux marchés, note aussi M. Dixmier.

Mais entre l’inflation, le ralentissement de la croissance, la crise du gaz en Europe et l’instabilité politique en Italie, «l’horizon économique s’assombrit», a résumé Mme Lagarde.

Pour éloigner le spectre d’une nouvelle crise des dettes souveraines, la Banque centrale européenne a annoncé un nouvel instrument pour protéger les États les plus fragiles contre des attaques spéculatives, accentuant cet écart, ou «spread», de manière injustifiée. Celui entre l’Italie et l’Allemagne a atteint un record depuis 2020 en cours de séance.

La semaine n’est toutefois pas terminée pour les investisseurs, qui attendent vendredi les indicateurs avancés de l’activité PMI en Europe et aux États-Unis.

La séance a par ailleurs été fortement animée par les résultats d’entreprises.

Publicis relève ses objectifs

Le géant mondial de la communication a affiché des revenus en forte croissance au premier semestre et relevé son objectif annuel, défiant les sombres présages économiques qui planent sur le secteur de la publicité. L’action Publicis (PUB) a grimpé de 5,05% à 49,50€, meilleure performance du CAC 40.

Commandes record pour Thales et Dassault Aviation

Le groupe de défense et de technologies Thales (HO, -0,41% à 121,70€) a enregistré un premier semestre «solide», avec un chiffre d’affaires tiré par les activités de sécurité numérique et un niveau de commandes record porté par les Rafale.

Dassault Aviation a aussi enregistré des prises de commandes «exceptionnelles» de 16,3 milliards d’euros au premier semestre, mais a fait état des difficultés de sa chaîne de fournisseurs à suivre ses remontées en cadence. Son action a perdu 1,76% à 139,30€.

Sartorius et Ipsos confirment, Seb abaisse

Sartorius Stedim Biotech (DIM) a confirmé ses objectifs pour 2022, après avoir publié ses résultats pour les six premiers mois de l’année. L’action a bondi de 8,27% à 368€. Il a entraîné Eurofins Scientific sur le CAC 40 (ERF, +3,12% à 82,02€).

Ipsos, troisième progression de l’indice élargi SBF 120 (IPS, +4,08% à 48,50€), a aussi confirmé ses objectifs.

En revanche, Seb (SK) a plongé de 10,18% à 83,80€ après avoir dit viser des ventes stables en 2022 par rapport à 2021, contre une croissance auparavant.

Orpea en croissance malgré la France

Le groupe Orpea (ORP, -0,66% à 22,64€), dans la tourmente depuis la sortie en janvier du livre-enquête Les Fossoyeurs, a publié mercredi un chiffre d’affaires en forte hausse au premier semestre, tiré par le dynamisme de ses cliniques et malgré les difficultés des maisons de retraite en France.

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