(Photo: Bloomberg)
Voici le communiqué publié par le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) après sa réunion mardi et mercredi à Washington.
«Les informations reçues depuis que le FOMC s'est réuni en janvier suggèrent que l'activité économique a progressé à un rythme modéré en dépit de la situation économique et financière mondiale au cours des derniers mois. La consommation des ménages a progressé à un rythme modéré et le secteur immobilier s'est encore amélioré; toutefois, l'investissement fixe des entreprises et les exportations nettes ont été faibles. Plusieurs indicateurs, y compris des gains solides en matière d'emplois, témoignent d'un renforcement du marché du travail. L'inflation a accéléré au cours des récents mois; toutefois, elle a continué de se situer sous l'objectif à long terme de 2% du Comité, reflétant partiellement des baisses des prix de l'énergie et des prix des importations non liées au secteur de l'énergie. Les mesures de compensation de l'inflation basées sur le marché restent faibles et les mesures de long terme basées sur des enquêtes ont, au final, peu changé au cours des récents mois.
Conformément à la mission qui lui est fixée par la loi, le Comité cherche à favoriser le plein emploi et la stabilité des prix. Le Comité prévoit qu'avec les mesures graduelles d'assouplissement monétaire adéquates, l'activité économique accélèrera à un rythme modéré, avec les conditions du marché du travail continuant de se renforcer. Toutefois, la situation économique et financière mondiale continue de poser des risques. L'inflation devrait rester faible à court terme, en partie à cause de déclins supplémentaires des prix de l'énergie, mais monter à 2% à moyen terme à mesure que les effets transitoires du recul des prix de l'énergie et des prix à l'importation se dissiperont et que le marché de l'emploi continuera de se renforcer. Le Comité continue de surveiller étroitement l'évolution de l'inflation.
Dans ce contexte, le Comité a décidé de maintenir le niveau du taux de l'argent au jour le jour entre 0,25% et 0,50% pour les fonds fédéraux. La position de la politique monétaire restera accommodante pour soutenir de nouvelles améliorations du marché du travail et un retour à l'objectif de 2% d'inflation.
Afin de déterminer le moment et l'ampleur de futurs ajustements du niveau des taux sur les fonds fédéraux, le Comité prendra en compte les conditions économiques réelles et attendues en fonction de ses objectifs d'emploi maximum et d'une inflation de 2%. Cet examen prendra en compte une large palette d'informations, comprenant des mesures des conditions sur le marché du travail, des indicateurs des pressions inflationnistes, des attentes au sujet de l'inflation et des estimations sur les développements financiers et internationaux. Compte tenu du fait que l'inflation se trouve actuellement sous l'objectif de 2%, le Comité surveillera étroitement les progrès actuels et attendus vers son objectif. Le Comité s'attend à ce que les conditions économiques évolueront d'une manière qui demandera seulement des ajustements graduels dans le niveau des fonds fédéraux. Les fonds fédéraux vont rester probablement, pour un certain temps, sous les niveaux qui devraient être les leurs à long terme. Mais la trajectoire des fonds fédéraux dépendra des perspectives économiques dont témoigneront les statistiques économiques.
Le Comité maintient sa politique actuelle consistant à réinvestir le paiement des titres de dette émis par des organismes de refinancement hypothécaire parapublics dans des titres de dette adossés à des créances immobilières et dans des bons du Trésor lors de ventes aux enchères. Cette politique, en conservant les avoirs à long terme du Comité à des niveaux conséquents, devrait permettre de maintenir des conditions financières accommodantes.»
Ont voté en faveur des mesures de politique monétaire du FOMC: Janet Yellen, présidente; William Dudley, vice-président; Lael Brainard; James Bullard; Stanley Fischer; Loretta Mester; Jerome Powell; Eric Rosengren et Daniel Tarullo. A voté contre cette décision, Ester George, qui a plaidé à cette réunion pour une hausse de la fourchette des taux des fonds fédéraux entre 0,50% à 0,75%.
