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Les marchés nord-américains ont explosé ce jeudi, le Dow Jones gagnant presque 300 points, et Toronto plus de 200. Plus tôt dans la journée, les indices européens ont connu eux-mêmes une journée très positive.

Les indices ont été propulsés vers le haut après que la Chine a confirmé qu’elle ne diminuerait pas son exposition à la dette des pays européens. D’ailleurs, Londres, Paris et Francfort ont tous connu une journée en hausse de plus de 3 %, et l’euro s’est apprécié par rapport au dollar américain.

La veille, Toronto et New York es se sont dégonflés après avoir passé la journée en direction d’un fort rebond, les médias ayant rapporté des rumeurs voulant que Pékin se retirerait de titres adossés à la dette des pays de l’Europe.

Cependant, le stratège et économiste en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne Carlos Leitao hésite à tirer des conclusions sur le comportement des marchés aujourd’hui puisqu’il y a encore trop de symptômes d’une grande nervosité sur les marchés.

Le S&P/TSX de Toronto a grimpé de 205,22 points, à 11 749,12 points.

À New York, le Dow Jones est retourné au-dessus des 10 000 points en prenant 284,54 points, à 10 258,99 points. Le Nasdaq à forte concentration technologique a monté de 81,80 points, à 2 277,68 points, et l’indice élargi S&P 500 s’est apprécié de 35,11 points, à 1 103,06 points.

Le baril de pétrole a suivi la tendance, en hausse de 3,22 dollars américains, à 74,73 dollars américains.

La devise canadienne a profité aussi de cette journée positive, avec un gain de 2,81 cents américains, à 95,26 cents américains.

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« Nous vivons encore une situation d’extrême nervosité » a commenté M. Leitao à 30 minutes de la fermeture des marchés. « Il y a beaucoup de rumeurs et de bruit présentement, mais qui ne sont pas vraiment reliées à la réalité. »

Selon lui, la grande volatilité qui en résulte vient du fait que la reprise boursière amorcée au printemps 2009 a été trop rapide. « Il y a eu trop d’optimisme à l’époque et maintenant on le sait. Sauf qu’on ne sait pas où les marchés devraient aller maintenant, et s’il s’agit seulement d’une correction ou si la situation peut s’aggraver », a-t-il lancé.

En fait, il croit que cette situation de volatilité va se maintenir et que deux événements précis pourront y mettre fin. D’une part, la Banque du Canada doit annoncer si elle augmente ou pas son taux directeur mardi prochain. « Une hausse serait bien perçue par les économistes », a observé M. Leitao.

Ensuite, l’Espagne doit rencontrer une échéance importante au début du mois de juillet, alors que le pays devra refinancer environ 30 milliards d’euros de dette. « S’ils peuvent le faire normalement sur les marchés, ce sera bon signe, a-t-il expliqué, mais s’ils doivent utiliser le plan de sauvetage mis en place par l’Europe, ce sera le signal que les marchés ne sont pas encore très ouverts. »

L'Europe et l'Asie aussi

Les marchés européens et asiatiques ont complété leur deuxième journée de rebond, les principaux indices s’appréciant d’au moins 3 %.

Le FTSE de Londres a gagné 3,12% et le CAC de Paris a grimpé pour sa part de 3,42 %. Le DAX de Francfort est en hausse de 3,11%.

L’euro s’apprécie légèrement par rapport au dollar américain, à 1,2390 dollars américains.

À Tokyo, le Nikkei a terminé la séance de jeudi en hausse de 1,23%.