Taux d'intérêt: l’inflation et la crise européenne brouillent les cartes

Publié le 21/05/2010 à 10:17

Taux d'intérêt: l’inflation et la crise européenne brouillent les cartes

Publié le 21/05/2010 à 10:17

Par Stéphane Rolland

Photo: Bloomberg

La Banque du Canada haussera-t-elle son taux indicateur en juin? Les spéculations vont bon train quant à la décision que prendra le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, alors que l’économie envoie des signaux contradictoires.

Ce matin, Statistique Canada a dévoilé que le taux d’inflation au Canada atteignait 1,8% en un an, soit très près de la cible de 2% émise par la Banque du Canada. Cette hausse est légèrement plus élevée que ce à quoi s’attendaient les économistes. Une forte augmentation des prix commande généralement une hausse des taux d’intérêt afin de contenir l’inflation.

En avril, M. Carney avait indiqué qu’il ne garantissait plus le maintien du taux directeur à son niveau actuel après le mois de juin. Les analystes ont pris cette déclaration comme le signal d’une hausse prochaine des taux.

En réaction, les banques canadiennes ont augmenté les taux d’intérêt sur les hypothèques avant de reculer : la crise de confiance en Europe a semé le doute quant à la décision que prendra M. Carney. Celui-ci avait d’ailleurs affirmé qu’il était préoccupé par la situation en Europe.

«La décision d’augmenter le taux directeur est motivée par la solide reprise canadienne et par l’inflation, affirme Douglas Porter, économiste de BMO Nesbitt Burns au Globe and Mail. Alors que la plupart des données conduisent à penser qu’il serait souhaitable d’augmenter le taux, c’est l’intensité de la crise européenne qui déterminera la voie à choisir.»

Grant Bishop, économiste de la TD, croit toutefois que Mr. Carney pourrait reporter sa décision d’un mois. «L’incertitude rend un report envisageable», a-t-il expliqué au Globe and Mail.

 

 

 

 

 

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