Les marchés : les bourses reculent, l’or décolle

Publié le 07/06/2010 à 16:25

Les marchés : les bourses reculent, l’or décolle

Publié le 07/06/2010 à 16:25

Par Mathieu Lavallée

Photo : Bloomberg

Les bourses nord-américaines ont terminé leur première séance de la semaine en baisse, malgré un début de journée qui semblait à tout le moins au neutre. L’or en a profité pour s’envoler à nouveau, alors que les investisseurs s’y sont réfugiés.

Le mouvement baissier a été assez généralisé, de dire Jean-René Ouellet, analyste financier pour Valeurs mobilières Desjardins, alors que de nouvelles craintes se sont développées du côté européen. « Là, c’est la Hongrie, mais il va y en avoir d’autres », a-t-il commenté quelques minutes avant 16h.

À la fermeture des marchés, le S&P/TSX à Toronto a perdu 68,53 points, à 11 501,08 points. Le Dow Jones de New York a lâché 116,68 points, à 9 815,29 points.

Le Nasdaq a reculé pour sa part de 45,27 points, à 2 173,90 points, et l’indice élargi S&P 500 a glissé de 14,45 points, à 1 050,43 points.

Le baril de brut a diminué de sept cents américains, à 71,44 dollars américains, alors que l’or a explosé de 23,10 dollars américains, à 1 239,30 dollars américains à la division NYMEX de la Bourse de New York. Le métal précieux continuait de grimper d’ailleurs lors des échanges électroniques après la fermeture officielle.

La devise canadienne a progressé de 0,15 cent américain, à 94,30 cents américains.

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« La situation est quand même moins pire que la semaine dernière », a commenté l’analyste en faisait référence aux données sur la création d’emploi aux États-Unis qui ont fait plonger les indices vendredi.

C’est sans compter selon lui qu’il ne reste plus beaucoup de refuges pour les investisseurs. « Les gens ne veulent plus du dollar américain et l’alternative de l’euro n’est pas mieux », ajoute M. Ouellet. Conséquence de tout cela, l’or recommence son ascension vers un nouveau sommet.

Il faut dire que le mois de mai a été particulièrement sanglant pour les places boursières. D’ailleurs, M. Ouellet et ses collègues ont constaté que neuf jours ont connu une baisse quotidienne des indices de plus de un pour cent le mois dernier. Si on remonte jusqu’en 1928, à peine 1,5 % des mois ont subi autant de journées avec une baisse aussi prononcée.

L’Asie plonge

Les marchés asiatiques se sont effondrés lundi en raison des mauvais chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, dévoilés vendredi, et les nouvelles craintes qui pèsent sur la crise d'endettement en Europe, notamment en Hongrie. L'euro est passé sous la barre des 1,19 dollar américains.

Au Japon, où les investisseurs affichent aussi leur prudence à la veille de la formation du nouveau gouvernement, le Nikkei 225 a chuté de 3,84 %. Le nouveau premier ministre Naoto Kan annonce son cabinet mardi.

Les marchés s'inquiètent des dernières nouvelles concernant la crise d'endettement en Europe, alors que Budapest a comparé la semaine dernière la situation hongroise à celle de la Grèce.

En plus des craintes pesant sur la Hongrie, les marchés asiatiques ont également réagi à la situation de l'emploi aux États-Unis. Vendredi, le gouvernement a annoncé que l'économie américaine avait créé 432 000 emplois le mois dernier, bien loin des 513 000 créations attendues.

Vers la fin de la journée, la baisse est toutefois moins prononcée en Europe. Le FTSE de Londres a perdu 1,11 %, le DAX de Francfort a reculé de 0,57 % et le CAC de Paris a chuté de 1,21 %.

Avec La Presse canadienne.

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