Le Victory Six n'était pas une automobile bon marché à l'époque, bien qu'on ne pouvait la comparer à une Packard ou une Cadillac. Ses six cylindres (Victory Six, vous aviez compris) étaient plus chers que ceux d'une Chevrolet ou une berline Ford. Le livre du véhicule à l'époque mentionne d'ailleurs un «Revolutionary New Principles of Design»... c'est dire à quel public québécois cette publicité était destinée !
Cette dernière a d’ailleurs dû être revisitée quelques numéros plus tard, car le 31 juillet 1928, la compagnie Dodge est vendue. En effet, en 1920, alors que Dodge occupe la deuxième place des ventes de voitures aux États-Unis, l'avenir de Dodge bascule du tout au tout, avec le décès des deux frères John et Horace. Le constructeur passe en 1925 sous le contrôle d'un groupe bancaire avant d'être racheté par Dillon, Read & Co. Il s'agit de la transaction financière la plus importante de l'époque, à 146 millions de dollars. Dillon, Read & Co revend ensuite l'entreprise à Walter Chrysler en juillet 1928.
Pour aller plus loin: Les frères Dodge, John et Horace, des hommes, des constructeurs
À relire: Les trente glorieuses et les débuts de la société de consommation, par François Normand
