Un premier accélérateur EDI pour la Guilde du jeu vidéo

Publié le 03/04/2024 à 07:30, mis à jour le 09/04/2024 à 10:45

Un premier accélérateur EDI pour la Guilde du jeu vidéo

Publié le 03/04/2024 à 07:30, mis à jour le 09/04/2024 à 10:45

Par Catherine Charron

«Ça contribue à une évolution positive de la culture de notre industrie. J’ose espérer que ça va créer une dynamique de partage», dit Béatrice Desjardins- Gagnon, celle qui a chapeauté l'accélérateur. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Pour mener à bien sa quête vers une industrie qui embrasse davantage les principes d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI), la Guilde du jeu vidéo du Québec a accompagné la toute première cohorte de son Programme Accélérateur DEI.

Cinq studios embauchant moins de 50 travailleurs ont donc pu profiter de cette formule intensive et gratuite afin de bâtir des plans d’action «adaptés à leurs réalités, d’acquérir une politique de prévention contre le harcèlement, la discrimination et la violence en milieu de travail et un code d’éthique», explique celle qui a chapeauté cette mouture, Béatrice Desjardins-Gagnon.

Il s'agit des studios Sloe Burn, Trebuchet, Totema Studio, Vibe Avenue et WoodRunner Games.

Pour y arriver, chaque participant a eu droit à une douzaine de séances de mentorat avec un studio de taille similaire déjà championne de l’EDI. Parmi les mentors, on compte Astrolabe, Clever Endeavour, Illogika et Metric Empire.

Les mentorés ont aussi eu accès à plus d’une dizaine d’heures d’ateliers et à des tables rondes, en plus d'accomplir tous les «devoirs et les lectures» exigés. La conseillère en diversité, équité et inclusion (DEI) de la Guilde ne cache pas avoir été agréablement surprise par le sérieux avec lequel toutes les organisations se sont investies dans cette démarche exigeante.

 

Rende l'EDI accessible

Cette initiative s’insère dans son Plan d’action adopté en 2021. La Guilde s’était alors donné le mandat de «sensibiliser, outiller et soutenir nos membres. Selon la taille du studio, ça s’articule différemment, explique Béatrice Desjardins-Gagnon. Chez les petits, les défis les plus souvent rencontrés sont le manque de temps et de ressources humaines.»

La raison d’être de ce programme qui a pris près d’un an à développer, c’est donc de rendre accessible une panoplie d’outils à ces menus joueurs afin qu’eux aussi créent des environnements de travail inclusif. C’est aussi pourquoi les studios n’ont pas eu à dépenser un rond pour participer à l’accélérateur.

Pour bâtir le programme, la conseillère en DEI s’est notamment entourée d’un comité de conseillers experts dans le domaine afin de réduire les angles morts. C’est d’ailleurs grâce à ce travail d’équipe que de plus petits studios ont servis de mentor à cette première cohorte, alors que de plus grands avaient initialement été visés.

«Ce n’est pas les mêmes réalités, les mêmes contraintes, ni les mêmes processus. Ce n’est pas la même chose d’implanter une mesure quand tu as des millions de dollars dans les coffres versus quand tu vis de subvention en subvention», illustre-t-elle.

 

La force du groupe

Si les efforts déployés tout au long du programme de quatre mois perdurent, et ce malgré la conjoncture difficile, c’est en partie à cause des relations «significatives» qui se sont créées entre les participants, selon la conseillère en DEI. La petite taille de la cohorte est une formule qui se prête bien à créer cette proximité entre les membres. Ceux-ci comptent même continuer à se soutenir dans leur démarche respective, rapporte-t-elle.

«Ils m’ont même demandé de créer un groupe pour qu’ils puissent continuer à échanger et se motiver», indique Béatrice Desjardins-Gagnon.

Elle-même assurera un suivi et les aidera s’ils lui en font la demande dans les prochaines étapes de leur épopée.

D’ailleurs, cette dernière appelle les studios, même les tous petits, à oser mettre de l’avant leurs bonnes pratiques. «Ça contribue à une évolution positive de la culture de notre industrie. J’ose espérer que ça va créer une dynamique de partage. [Ça permet] de montrer l’exemple, de parler du succès que ça génère tout comme du bien-être des employés.»

 

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises.

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