Sylvie Chagnon : réussir le saut du privé au public

Offert par Les Affaires


Édition du 08 Novembre 2014

Sylvie Chagnon : réussir le saut du privé au public

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Édition du 08 Novembre 2014

Sylvie Chagnon, lauréate - Cadre, dirigeante ou professionnelle, organisme public ou parapublic

Le passage de Sylvie Chagnon du privé au public ne s’est pas fait dans la facilité. L’ancienne vice-présidente régionale de la Banque Nationale accède au poste de vice-présidente au crédit et à la gestion des risques d’Investissement Québec en septembre 2008, au plus fort de la crise économique et en pleine campagne électorale québécoise. Elle doit revoir toutes ses façons de faire. « À mon premier comité de crédit, j’avais encore un regard de banque à charte. Je ne voulais autoriser aucun dossier, car c’était beaucoup trop risqué ! » se souvient-elle.

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Il faut dire qu’en cette période d’incertitude, la tendance était plutôt à la prudence. « À cette époque, les banques resserraient énormément leurs critères de crédit, alors que notre rôle, comme société d’État, était de venir en aide aux entreprises, explique Sylvie Chagnon. Le défi était d’aller à l’encontre du principe de gestion des risques bancaires, sans augmenter le risque ! » En même temps, Sylvie Chagnon a appris à travailler selon une dynamique complètement différente de celle du milieu bancaire : répondre aux sous-ministres, comprendre les objectifs gouvernementaux à atteindre et mettre en place les programmes pour y parvenir.

Il lui a fallu quelques mois pour prendre le défi à bras-le-corps, et au lendemain des élections, elle a proposé le programme Renfort qui vient en aide aux entreprises québécoises performantes. Aujourd’hui, elle se félicite de la réception favorable par le milieu des affaires de ce programme qui a contribué à aider le Québec à se sortir mieux que d’autres de la crise.

Une olympienne de la finance

À observer le parcours de Sylvie Chagnon, on ne peut douter qu’il s’agit d’une femme déterminée. Dès la fin de ses études, elle occupe le poste de directrice des comptes du service aux entreprises de BMO Groupe financier. Elle poursuit dans le financement commercial jusqu’en 1999, alors qu’elle accepte la responsabilité des succursales québécoises de la CIBC. « C’était un risque : habituellement, on migre plutôt des services aux particuliers vers les services commerciaux. Cependant, comme je n’avais jamais travaillé en succursale, cela m’a permis d’élargir mes expériences de travail et d’acquérir une vision d’ensemble du fonctionnement d’une banque », explique-t-elle.

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