Innover en prison

Offert par Les Affaires


Édition du 22 Janvier 2020

Innover en prison

Offert par Les Affaires


Édition du 22 Janvier 2020

(Photo: 123RF)

PROFESSION : AVOCAT. Le ­Centre communautaire juridique de ­Montréal (CCJM) utilise lui aussi la technologie pour améliorer l’accès à la justice des détenus et des prévenus admissibles à l’aide juridique. Traditionnellement, un citoyen doit se présenter aux bureaux du ­CCJM pour savoir s’il est éligible à ce service. Or, les personnes détenues en prison ne peuvent se déplacer. Le personnel du ­Centre doit se rendre dans les prisons de ­Montréal et de ­Laval pour les rencontrer.

Les prisons disposent toutefois d’équipements de vidéoconférence, utilisés pour les comparutions à distance. L’idée a germé de s’en servir pour procéder à des demandes d’aide juridique à distance. Un ­projet-pilote a donc été mis en place en octobre 2018 à la prison de ­Rivière-des-Prairies. « C’est une innovation radicale, souligne ­Me ­Stéphanie ­Archambault, directrice générale du ­CCJM. Nous avons carrément inventé une nouvelle manière de procéder. »

Cette démarche inédite facilite l’accès à la justice en mettant les prévenus plus rapidement en contact avec un avocat. « ­Elle permet surtout de joindre tout le monde, y compris ceux qui ne savaient pas qu’ils pouvaient avoir accès à l’aide juridique et qui ne seraient pas venus dans nos bureaux », se réjouit ­Me ­Archambault.

Le modèle de ­Rivière-des-Prairies a fait des petits dans des centres de détention en ­Abitibi et en ­Outaouais.

Dans la métropole, les cas des prévenus seront désormais traités d’abord dans les postes de police du ­Service de police de la ­Ville de ­Montréal afin d’accélérer le traitement et de réduire le fardeau dans les centres de détention. Le ­CCJM devra donc convaincre les policiers de participer à leur projet, pour que les demandes d’aide juridique puissent se faire à partir de leurs locaux.

 

14

Environ 14 arrestations par jour sont traitées à la prison de ­Rivière-des-Prairies, contre environ 25 à la prison de ­Bordeaux.

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