Pénurie de main-d'oeuvre: le secret est dans la sauce

Publié le 13/11/2023 à 07:30

Pénurie de main-d'oeuvre: le secret est dans la sauce

Publié le 13/11/2023 à 07:30

Par Catherine Charron

Le Groupe Martin, qui possède 13 restaurants dans la région de Québec, ne peine plus à pourvoir ses postes. (Photo: LesFestifs)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Depuis un an, le Groupe Martin qui possède 11 franchises St-Hubert et trois Harvey's dans la grande région de Québec ne connait (presque) plus la pénurie de main-d’œuvre. Son ingrédient secret? Miser sur les candidats référencés par les collègues.

«Ils ont envie de postuler pour rejoindre leurs amis qui travaillent déjà avec nous. Ça fait une belle différence», rapporte Clara Martin, directrice des ressources humaines.

Certes, le contexte a bien changé dans la région de Québec au cours des derniers mois, observe le directeur des opérations David Martin. De nombreuses salles à manger de la Capitale ont dû mettre la clé sous la porte, laissant plusieurs talents sans emploi. Ça explique en partie pourquoi le Groupe Martin se trouve en meilleure posture pour embaucher par rapport à la même période en 2022, estime-t-il.

«Le gérant de Sainte-Foy m’a dit pas plus tard que ce matin que cette semaine il avait reçu quatre CV. On ne voyait pas ça pendant la pandémie, souligne-t-il. Ça nous permet de choisir les candidatures qu’on préfère, ce qu’on ne pouvait plus faire.»

Dans un tel contexte, la marque St-Hubert joue en leur faveur, d’après eux. «On est bien connu des familles, donc les jeunes viennent nous porter leurs CV pour le temps partiel», constate Clara Martin.

Tous les types d’emploi ne sont toutefois pas aussi faciles à combler. Les postes de temps plein, principalement de soir, leur ont causé quelques maux de tête par le passé. Le Groupe Martin s’est donc tourné vers l’international - le Mexique, le Guatemala et l’Île Maurice plus précisément - pour trouver 24 talents qu’il lui manquait.

De plus, ils peuvent s’appuyer sur la force de leur réseau de 1200 employés pour remplacer les absences ou pourvoir temporairement les postes vacants si nécessaires. Et à son grand bonheur, la directrice des ressources humaines constate qu’ils sont prêts à aider les collègues d’une autre succursale si celle-ci manque de joueurs.

 

Équipe unie

N’empêche que pour que le référencement ou l’intégration de talents étrangers soient fructueux, encore faut-il que l’ambiance de travail et la culture organisationnelle soient saines.

«Nos équipes de gestions sont proches de nos employés. Le côté humain est de plus en plus important, fait remarquer Clara Martin. L’entreprise est dirigée par une même famille, et ça se ressent, notre personnel reste avec nous longtemps. C’est ce qui fait notre force.»

Ainsi, tous les midis, les six cousins de cette troisième génération de Martin à la tête du groupe, Clara, David, William, Gabrielle, Jonathan et Guillaume, dînent dans une de leurs succursales afin de demeurer près de leurs salariés, une tradition qui date de l'époque de leurs grands-pères. «On passe dans les cuisines, on salue les collègues. Parfois même le week-end, quand nos conjoint.e.s nous propose d’aller y manger», dit en riant le directeur des opérations.

Il s’assure aussi que les gérants de chaque restaurant soient un véhicule fort des valeurs de l’organisation. Ainsi, deux fois par mois, la direction les rencontre pour prendre le pouls et échanger avec eux.

C’est d’ailleurs par le biais de ses gestionnaires que le Groupe Martin fera ruisseler sa culture d’entreprise parmi les équipes des deux Harvey’s à Beauport et à Québec acquis en octobre 2023.

Admirateur de la qualité des produits servis par la bannière dont il possédait déjà une adresse en combo avec un St-Hubert Express à Sainte-Anne-de-Beaupré, le Groupe Martin compte en ouvrir cinq autres dans la région d’ici les cinq prochaines années.

La bonne nouvelle, c’est que déjà, le sentiment d’appartenance à ces équipes est fort, constatent les patrons.

«Un des employés fait une heure et quart de transport en commun tous les jours pour venir travailler, même si un Harvey’s est plus proche, rapporte la directrice des ressources humaines. Depuis son embauche, il a dû déménager, mais sa gang, elle est sur l’Ormière.»

Reste maintenant à l’équipe du Groupe Martin de s’assurer que ce lien demeure solide, même après l’intégration de ces nouvelles équipes dans son réseau.

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises en cette rentrée 2023.

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