FNB: La volatilité peut coûter cher

Publié le 21/11/2009 à 00:00

FNB: La volatilité peut coûter cher

Publié le 21/11/2009 à 00:00

Par Denis Lalonde

Le pire ennemi de l'épargnant qui investit dans des fonds négociés en Bourse (FNB) à effet de levier est la volatilité. Plus celle-ci est grande, plus l'investisseur risque d'y laisser une partie de ses placements, dit le chef des fonds négociés en Bourse chez BMO Groupe financier, Rajiv Silgardo.

Prenons l'exemple d'un individu qui investit 500 $ dans un FNB reproduisant trois fois le rendement de l'indice S&P/TSX. Si l'indice grimpe de 2 % au jour 1 du placement, l'investissement aura généré un rendement brut de 6 %, ce qui signifie que la valeur du placement aura grimpé à 530 $.

Si le lendemain, l'indice S&P/TSX recule de 2 %, la perte brute de 6 % est calculée sur 530 $. Au bout du compte, la valeur du placement recule à 498,20 $.

À long terme, ces petites pertes peuvent donc rapidement plomber le rendement potentiel d'un épargnant qui mise sur l'effet de levier. " Le coût inhérent à la volatilité des marchés devrait être considéré comme des frais cachés ", croit Yves Lamoureux, conseiller en placements chez Blackmont Capital. Selon lui, il est impossible pour un gestionnaire de reproduire un rendement équivalent à deux ou trois fois celui d'un indice de référence.

M. Lamoureux croit qu'avant de se lancer dans une telle aventure, l'investisseur avisé doit se fixer des objectifs et les respecter avec une discipline de fer en cas de réussite comme en cas d'échec. Car il arrive qu'un indice de référence bouge à l'inverse de ce qui était prévu durant plusieurs séances consécutives. Les pertes d'un investisseur augmentent alors deux à trois fois plus rapidement qu'à la normale. " La pire chose à faire est de conserver un investissement spéculatif trop longtemps ou de refuser de reconnaître une erreur lorsqu'elle survient ", dit M. Lamoureux.

Rajiv Silgardo souligne que les gestionnaires qui tentent de reproduire un multiple du rendement d'un indice vendent ou achètent toujours avec un peu de retard sur ce qu'ils croient être un sommet ou un creux boursier. Plusieurs études effectuées sur le marché américain démontrent qu'un épargnant qui opte pour un fonds à effet de levier reproduisant deux fois le rendement d'un indice de référence obtiendra dans le meilleur des cas un rendement de 140 % à moyen terme, souligne M. Silgardo.

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