Papa et maman achètent une seconde maison pour leur enfant universitaire

Publié le 02/08/2010 à 07:38

Papa et maman achètent une seconde maison pour leur enfant universitaire

Publié le 02/08/2010 à 07:38

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Comme plusieurs parents ayant des enfants à l'université, Kim Leone cherchait désespérément à éviter que sa fille vive dans des conditions peu enviables pour ses dernières années d'étude.

Alors, au lieu de payer un autre 6000 $ en location pour l'année scolaire, elle et son mari ont décidé de faire l'achat d'une seconde maison pouvant servir à leur fille Sarah de résidence loin de la demeure familiale.

L'objectif initial était d'offrir un environnement sain qui contrebalancerait les paiements de location et pourrait éventuellement se rembourser par lui-même.

Mais avec Sarah qui doit revenir au domicile familial le printemps prochain, Kim Leone espère maintenant faire un bon profit en vendant la maison en rangées de six chambres à coucher située à quelques kilomètres de l'université Carleton à Ottawa.

"Au départ, en faisant l'achat de la maison, nous ne comptions pas en tirer un profit, a indiqué la mère de famille depuis Hamilton, en Ontario. Mais maintenant, en constatant les conditions du marché immobilier, je sais que nous ferons du profit."

Acheté il y a deux ans pour environ 210 000 $, l'unité dans le district de Hogs Back a aujourd'hui une valeur évaluée à 270 000 $. La famille Leone a mis cinq pour cent de côté et a dépensé 15 000 $ pour constituer deux chambres à coucher dans le sous-sol.

Avec cinq étudiants locataires payant chacun entre 425 $ et 500 $ par mois, la maison en rangées n'a en réalité rien coûté et a offert à Sarah un environnement moins stressant pour compléter ses études et acquérir une certaine indépendance.

"C'est la meilleure chose que vous pouvez faire pour votre enfant", a soutenu Kim Leone.

Le sentiment est partagé par Sarah, aujourd'hui âgée de 22 ans, se disant reconnaissante pour l'expérience vécue en tant que propriétaire, ayant notamment collecté les loyers et trouvé des nouveaux locataires.

Un nombre croissant de parents se sont tournés vers la propriété au cours des 20 dernières années comme solution de rechange aux résidences universitaires ou aux appartements d'étudiants, ont indiqué des analystes.

Patrick Walchuk, de la firme Keller Williams Ottawa Realty, qui a aidé les Leone à faire l'achat de la maison près de l'université, a dit avoir constaté un intérêt grandissant durant le creux du marché immobilier.

"Les gens sont intéressés à investir leur argent dans l'immobilier et ils réalisent pouvoir faire d'une pierre deux coups en offrant un refuge pour leur enfant à l'université", a souligné M. Walchuk.

Le conseiller a indiqué que les revenus de location devraient être au moins de 10 à 20 pour cent plus que les dépenses totales pour le prêt hypothécaire, les taxes foncières, la maintenance et l'épicerie.

Pas seulement à la portée des biens nantis, acquérir une seconde maison peut aussi être profitable pour des familles de classe moyenne, principalement celles comptant plusieurs enfants devant faire leur entrée dans la même institution universitaire.

Comme tous les investissements dans le secteur immobilier, des plans à plus long terme ont davantage de chances d'offrir au propriétaire des gains importants.

Les parents ne devraient pas acheter une seconde maison s'il y a un risque qu'il ne puisse pas rembourser le prêt hypothécaire et soient forcés de vendre rapidement, a prévenu le conseiller indépendant David Larock.

 

 

 

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