Les produits de rente, une option à considérer pour les travailleurs autonomes

Publié le 16/03/2016 à 08:06

« Les produits de rente sont parfois méconnus des épargnants », affirme Clément Primeau, de Services financiers Primeau. Ils gagnent cependant à être connus, car ils constituent un atout important, en particulier pour les travailleurs autonomes qui souhaitent augmenter leur stabilité financière et planifier leur retraite.

Selon Statistique Canada, en 2010, 2,7 millions de Canadiens travaillaient à leur compte, soit 16 % de l’ensemble des travailleurs. En dehors des grands centres, ce taux grimpait même à 21 %. Et ces chiffres n’ont cessé d’augmenter depuis les années 1980.

Pour un grand nombre, le travail autonome est synonyme de liberté : on organise soi-même son horaire, on a parfois même le choix de ses mandats et de ses collaborateurs. Il y a toutefois une part de risque à assumer.

« Quand un travailleur part à son compte, explique M. Primeau, ça peut lui prendre quelques années avant d’avoir un revenu régulier. Et il n’aura évidemment pas accès à un régime de retraite collectif. Un produit de rente devient alors intéressant, car il procure un élément de stabilité. »

Voici trois manières judicieuses d’utiliser les produits de rente lorsque l’on est travailleur autonome.

La rente à terme fixe, comme aide au démarrage

Lorsqu’on parle de produits de rente, on associe habituellement ce type de placement à la retraite. Mais comme le souligne Martin Lefebvre, directeur des ventes, distribution de produits de gestion de patrimoine à la Financière Sun Life : « Ce produit peut également être utilisé pendant la vie active du travailleur. On aura alors recours à une rente à terme fixe », ou « rente certaine », comme on l’appelle aussi dans le jargon.

Il s’agit d’un produit financier établi sur un nombre d’années déterminé. M. Lefebvre cite l’exemple suivant : « Le client qui a une mise de 50 000 $ peut acheter une rente sur cinq ans. Il se garantit alors des versements annuels durant cette période, qui seront déterminés selon son âge et le taux en vigueur. »

Le travailleur obtient ainsi un revenu régulier alors qu’il s’affaire à démarrer son entreprise. Parallèlement à cela, il dispose d’un horizon de cinq ans pour adapter son niveau de revenus à son mode de vie.

« Les produits de rente imposent une discipline dans la gestion du capital, explique Clément Primeau. On s’assure ainsi de ne pas l’entamer trop rapidement. Aussi, ces produits constituent une option de placement qui peut s’avérer plus intéressante que les CPG pour certaines personnes. En effet, non seulement le décaissement est-il étalé dans le temps, mais la portion imposable du revenu de la rente sera moins imposée que le revenu équivalent provenant d'un CPG. »

Comme revenu de transition vers la retraite

Une autre utilisation des produits de rente sert de « pont » vers la retraite. « Les personnes qui souhaitent prendre leur retraite avant 65 ans doivent composer avec le fait que les prestations des régimes des rentes du Québec et du Canada ne commencent pas avant cet âge », souligne M. Primeau.

Dans le cas des travailleurs autonomes, on observe fréquemment la situation inverse : nombre d’entre eux continueront de travailler à temps partiel, quelques jours par semaine, au-delà de l’âge habituel de la retraite.

« Une rente à constitution immédiate, conclut Martin Lefebvre, peut venir combler un manque à gagner pendant les années supplémentaires où le travailleur demeure actif. Comme les revenus des travailleurs autonomes ont davantage tendance à fluctuer dans le temps, le produit de rente procure une base de revenu garantie pour couvrir les dépenses récurrentes. »

La rente viagère, pour vieillir en toute quiétude

Un des principaux bémols dont les travailleurs autonomes devront tenir compte : le fait qu’ils n’auront accès à aucun régime de retraite collectif dans lequel un employeur les aide à cotiser. « Ils doivent assumer seuls l’entière responsabilité de leurs besoins de retraite », résume M. Lefebvre.

Clément Primeau souligne pour sa part tout le stress que cette situation particulière peut occasionner : « Si une personne craint de manquer d’argent autour de 80 à 85 ans, elle ne ressentira pas ce stress pendant deux ou trois ans seulement avant ces années fatidiques, elle risque plutôt d’être préoccupée pendant les 20 à 30 ans de sa retraite. »

C’est pourquoi l’achat d’une rente viagère peut permettre au travailleur autonome d’avoir l’esprit tranquille, car elle lui assure un revenu garanti jusqu’à son décès. De plus, en choisissant l’option de réversibilité, un pourcentage de la rente pourra ensuite être transféré au conjoint survivant.

Le travail autonome, pas toujours un choix

Si la majorité des travailleurs autonomes choisissent de se lancer à leur compte à la suite d’une décision réfléchie et parce qu’ils le veulent bien, il faut se souvenir que ce n’est pas le cas de tous.

Les recherches montrent en effet que le nombre de travailleurs autonomes a tendance à augmenter pendant les périodes d’incertitude économique ; et c’est souvent la perte de leur emploi qui pousse les gens vers ce mode de travail.

Pour parer à toute éventualité, il est donc important que vous connaissiez tous les outils financiers à votre disposition qui vous permettront d’atteindre la stabilité financière. N’hésitez donc pas à aborder le sujet avec votre conseiller : il est la personne-ressource toute désignée pour vous guider dans l'univers des produits de rente et de leurs multiples options...

Le savoir d'entreprise c'est quoi ?

Par l'intermédiaire du Savoir d'entreprise, Les Affaires souhaite offrir à ses lecteurs des connaissances de pointe provenant d'organisations désireuses de partager leur expertise.

Les contenus sont produits par le Service de contenu Les Affaires en collaboration avec l'organisation. Notez qu'à aucun moment, les journalistes de Les Affaires ne participent à la rédaction de ces articles. Pour plus d'information sur ce produit, veuillez communiquer avec

À la une

Faut-il acheter présentement l'action de Nvidia?

Mis à jour il y a 16 minutes | Morningstar

Depuis son introduction en bourse en 1999, l’action de Nvidia a explosé de plus de 30 000%.

Alstom va vendre une partie de ses activités de signalisation en Amérique du Nord pour 630 millions d’euros

Il y a 4 minutes | AFP

Cette activité représente un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros pour Alstom,

Gain en capital: la fiscalité va nuire à l’économie, selon le patron de la Nationale

Il y a 19 minutes | La Presse Canadienne

Le banquier craint que la mesure ne décourage l’investissement au Canada.