REER : les Canadiens joueront de prudence cette année

Publié le 25/01/2010 à 07:57

REER : les Canadiens joueront de prudence cette année

Publié le 25/01/2010 à 07:57

Par La Presse Canadienne

L'économie commence à peine à se sortir d'une dure récession. Photo : Bloomberg

Les Canadiens pourraient être plus réceptifs à l'idée de cotiser à leur régime enregistré d'épargne-retraite (REER) après que la Bourse de Toronto eut enregistré une hausse de 31 pour cent l'année dernière, récupérant ainsi une bonne partie des pertes encaissées durant l'effondrement des marchés boursiers de 2008.

Mais les investisseurs qui se montrent tout de même très prudents peuvent être pardonnés, puisque la valeur des placements effectués par plusieurs d'entre eux demeure toujours sous les niveau atteints à la mi-2008. Et d'autant plus que l'économie commence à peine à se sortir d'une dure récession.

La vice-présidente directrice de la firme TD Waterhouse, Patricia Lovett-Reid, pense que les Canadiens vont néanmoins opter pour la prudence.

"Parce que si les gens craignent pour leur emploi et que le taux de chômage continue à grimper, tout revenu disponible dont ils disposent actuellement restera en argent, auquel cas cet argent pourrait être réaffecté ou servir à rembourser l'hypothèque", a-t-elle fait valoir

Et cette prudence n'est pas indiquée, parce que, comme l'a mentionné Mme Reid, tout le monde prendra sa retraite, qu'il le veuille ou pas.

Mais il importe, en premier lieu, de rappeler ce qu'est un REER et ce qui ne l'est pas.

Pour les novices, il s'agit du plus important allégement fiscal disponible pour le contribuable moyen: l'argent versé dans un REER est déductible du revenu imposable, ce qui peut se traduire par un remboursement d'impôt au printemps.

"Ce que je vais faire pour encourager les gens, c'est de dire: 'Cotisez. Pourquoi payer des impôts au gouvernement quand vous pouvez investir dans quelque chose pour vous? Cotisez et vous pourriez, selon certaines circonstances, obtenir un remboursement en impôt`", a dit Beverley Moir, une conseillère en patrimoine chez ScotiaMcLeod.

Il y a cependant une limite au montant qui peut être cotisé dans un REER.

Pour le contribuable moyen, le montant maximal pour 2009 s'élève à 18 pour cent du revenu gagné en 2008. Si vous disposez d'un régime de retraite au travail, le facteur d'équivalence pour 2008 doit alors être soustrait au montant maximal.

Le facteur d'équivalence est la valeur attribuée, pour des raisons fiscales, aux prestations de pension obtenues au cours de l'année.

Le gouvernement rend ce calcul facile à effectuer, puisque le montant maximal que vous pouvez cotiser en 2009 dans un REER devrait figurer dans l'avis de cotisation que vous avez reçu l'année dernière d'Ottawa après avoir produit votre déclaration de revenus de 2008.

De plus, les produits générés par votre REER ne seront imposables que lorsque que retirerez votre argent, habituellement durant la retraite.

L'idée est que votre revenu sera alors moins élevé, partant, votre impôt à payer sera moins important.

Mais cotiser dans un REER ne doit toutefois pas être vu comme si l'on investissait dans des actions ou des obligations.

"J'entends des personnes dire: 'Bon, j'ai cotisé à mon REER aujourd'hui`, comme s'il s'agissait d'un geste à poser une fois, aller à la banque la plus près et cotiser dans un REER", a dit Beverley Moir.

L'argent d'un REER est placé dans un investissement régulier, comme un fonds commun, des actions, des obligations, des certificats de placement garanti, ou quelque chose de plus accessible.

"Nous pouvons placer l'argent dans un compte d'épargne à intérêt quotidien au cas où une personne se retrouve sans emploi et ait besoin d'avoir accès à cet argent", a expliqué Mme Moir.

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