Développer l'économie du savoir

Publié le 27/03/2010 à 00:00

Développer l'économie du savoir

Publié le 27/03/2010 à 00:00

Par Claudine Hébert

La structure de Chaudière-Appalaches est régulièrement citée en exemple pour sa diversification. Pour l'audace de ses entrepreneurs aussi. Ce qui l'est moins : la sous-scolarisation de sa population.

Plus de la moitié des plus de 20 ans n'ont pas franchi le cap du cinquième secondaire. Et à peine 13 % des plus de 20 ans ont fait des études universitaires. Les salaires s'en ressentent, évidemment.

" La région est plus vulnérable aux fluctuations économiques en raison de l'économie du savoir qui y est peu développée ", constate Laurent Lampron, directeur de la CRE Chaudière-Appalaches. Cette situation est en partie attribuable à l'absence d'un réseau universitaire local.

Miser sur la R-D et l'immigration

La création et le développement de structures en R-D font partie des actions mises de l'avant. " En cinq ans, l'emploi en recherche industrielle a plus que doublé, passant de moins de 500 à plus de 1000 ", fait remarquer Normand Giguère, du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation du Québec.

Bien qu'il salue la présence des centres collégiaux de transferts technologiques et l'arrivée de campus (UQAR, ETS, Université Laval), M. Lampron soutient que cette faible économie du savoir favorise la migration des jeunes vers d'autres villes.

Cette migration contribue au vieillissement prématuré de la population. Bien qu'elle affiche le 4e taux le plus élevé de fécondité de la province, la population de Chaudière-Appalaches vieillit plus rapidement que la moyenne du Québec. " D'où une diminution de la population en âge de travailler ", fait remarquer Dominique Bois, économiste d'Emploi-Québec, région de Chaudière-Appalaches.

L'immigration figure aussi au nombre des solutions. Le Conference Board du Canada aurait d'ailleurs indiqué dans une étude sur les villes canadiennes que Lévis se classait bonne première au Québec pour son pouvoir d'attraction auprès des travailleurs et des immigrants.

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