Le président et chef de la direction de Saputo Lino A. Saputo Jr. Photo : lesaffaires.com
La direction de Saputo privilégie toujours les États-Unis pour l’expansion de la compagnie et prévoit toujours faire des acquisitions au sud de la frontière.
Il s’agit là du scénario « le plus simple et le plus logique » pour le transformateur de produits laitiers, selon ce qu’a indiqué son président et chef de la direction Lino A. Saputo Jr en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires à Laval mardi.
Pour ce qui est du marché européen, pressenti par certains analystes depuis que Saputo y a fait de petites acquisitions en 2006 et 2007, l’entreprise demeure en « mode évaluation » et n’envisage rien pour y augmenter sa présence prochainement.
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« Le marché américain est très fragmenté et c’est pourquoi nous y voyons beaucoup de potentiel », a précisé M. Saputo. Alors que son entreprise se retrouve déjà parmi les trois plus grands producteurs de fromage chez l’Oncle Sam, avec 9 % du marché, il veut peut-être y doubler la capacité de production de Saputo.
Puisque le dollar canadien navigue à quelque cents de la parité avec son équivalent américain depuis quelques mois, le contexte semble favorable pour avaler d’autres sociétés à moindre coûts. Mais ce facteur ne joue pas dans la motivation de Saputo.
« Nous n’avons pas beaucoup de dettes et notre bilan est très sain, alors les taux d’intérêts et les taux de change, ça ne nous influence pas beaucoup », a lancé M. Saputo.
Quant à l’Europe, Saputo n’est pas trop intéressé à y grandir, même si la région ne représente qu’environ 1 % de ses ventes. Pourtant, Chris Cockeram de Scotia Capitaux y voit un potentiel si des cibles pour des acquisitions devenaient disponibles. Depuis l’achat en 2006 de l’allemande Spezialitaten-Kaserei et de la britannique Dansco Dairy Products Ltd l’année suivante, l’entreprise familiale a développé une bonne connaissance de ce marché.
Mais il y a eu beaucoup de volatilité depuis, rétorque M. Saputo.
Dans l’intervalle, les petits gâteaux Vachon ont fait un retour en sol américain, comme l’avait annoncé la compagnie en juin avec les résultats du dernier trimestre de son exercice 2010.
Depuis, les boîtes de Jos Louis et autres marques connues du Québec sont arrivées sur les tablettes de la Nouvelle-Angleterre et les choses vont bien pour l’instant, de dire M. Saputo.
