Casey's : un choix pas si logique pour 7-Eleven?

Publié le 22/09/2010 à 12:17, mis à jour le 22/09/2010 à 12:22

Casey's : un choix pas si logique pour 7-Eleven?

Publié le 22/09/2010 à 12:17, mis à jour le 22/09/2010 à 12:22

Par Mathieu Lavallée

Selon Karen Short, analyste pour BMO Marchés des capitaux à New York, une transaction entre 7-Eleven et Casey's semble présenter peu d'avantages pour 7-Eleven. Photo : Bloomberg

À la veille d'une assemblée des actionnaires déterminante pour la chaîne de dépanneurs du centre-ouest américain Casey's General Stores, certains remettent en question la pertinence pour 7-Eleven d'en faire l'acquisition.

Depuis le début du mois, le plus grand exploitant de dépanneurs en Amérique du Nord fait la lutte à Couche-Tard pour mettre la main sur la totalité des actions de Casey's.

Mais selon Karen Short, analyste pour BMO Marchés des capitaux à New York, une transaction entre 7-Eleven et Casey's semble présenter peu d'avantages pour 7-Eleven.

PLUS : Notre dossier Couche-Tarc c. Casey's

À son avis, « le chevauchement limité de leurs marchés et les différences entre leurs stratégies d'exploitation respective ne permettent que peu de synergies. »

« En surface, une combinaison Casey's/7-Eleven semble incohérente », a-t-elle écrit hier dans une note.

Alors que Couche-Tard se débat depuis presque un an et a déposé une première offre publique en avril pour faire l'acquisition de Casey's, 7-Eleven a seulement signifié son intention, sans divulguer publiquement d'autres informations.

Seul le prix de 40 $ US par action a été ébruité pour supplanter l'offre de Couche-Tard, à 38,50 $ US par action.

Mme Short souligne que Casey's détient la totalité de ses établissements et tire presque 70 % de ses revenus de la vente d'essence. Par contre, 73 % des dépanneurs de la bannière 7-Eleven sont franchisés, et 30 % des magasins vendent du carburant.

Pour Casey's cependant, il y aurait plus d'un avantage dans un mariage avec 7-Eleven, ne serait-ce que pour l'obtention de nouveaux produits populaires et un meilleur pouvoir d'achat.

Mme Short souligne au passage que les synergies entre Couche-Tard et Casey's seraient également limitées, mais un peu plus nombreuses qu'avec 7-Eleven.

Même, un éditorialiste de CSP Daily News, un site Internet spécialisé dans le marché des dépanneurs, doute du véritable intérêt de 7-Eleven.

Selon Mitch Morrison, le géant se livre habituellement à de petites acquisitions ne dépassant pas 100 établissements, à l'exception d'une transaction en 2006 visant 260 dépanneurs.

De plus, sa stratégie cible essentiellement les centres urbains et les banlieues, alors que Casey's est essentiellement présente en zone rurale et dans de plus petites villes.

Pantry, une meilleure cible

Selon Mme Short, la chaîne The Pantry qui exploite 1 650 établissements dans le sud-est des États-Unis représenterait une meilleure cible pour 7-Eleven.

Puisque les marchés respectifs des deux bannières se chevauchent un peu plus et que les deux utilisent le même distributeur, McLane's, l'alayste voit un peu plus de synergies possibles avec une transaction entre 7-Eleven et The Pantry.

D'ailleurs, la chaîne du sud-est serait également un bon plan B pour Couche-Tard, si sa tentative d'acquisition de Casey's devait définitivement tomber à l'eau, de dire Mme Short.

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