Les forestières et les papetières reprennent leur souffle

Publié le 22/07/2010 à 00:00

Les forestières et les papetières reprennent leur souffle

Publié le 22/07/2010 à 00:00

Par François Normand

Photo : Bloomberg

Malgré les tuiles qui s'abattent sur eux depuis plusieurs années, les fabricants canadiens de produits de la forêt et de papier ont amélioré leur situation financière.

Ainsi, au premier trimestre terminé le 31 mars 2010, les forestières et les papetières ont réalisé une perte globale de 34 millions de dollars (M$), révèle une analyse de PricewaterhouseCoopers. Cela représente une embellie par rapport à la perte de 53 M$ enregistrée au premier trimestre de 2009.

Les sociétés canadiennes s'en sortent toutefois moins bien que leurs concurrentes des États-Unis, qui ont renoué, elles, avec la rentabilité au premier trimestre de 2010, grâce à des profits de 22 millions de dollars américains (M$ US). En 2009, les forestières et les papetières américaines avaient enregistré une perte de 63 M$ US.

Tout comme au sud de la frontière, l'industrie canadienne a profité de la hausse des prix du bois et de la fibre pour fabriquer du papier. " L'appréciation du dollar canadien a en partie annulé les avantages des augmentations de prix ", précisent les analystes de PricewaterhouseCoopers.

1. Les forestières ont profité de la hausse des prix, mais cela ne durera pas

Malgré la léthargie de la construction résidentielle aux États-Unis, les forestières ont profité de la hausse du prix du panneau OSB et du bois d'oeuvre durant le premier trimestre de 2010. Ils ont bondi respectivement de 40 % et 75 %. Ces hausses s'expliquent par la réduction de l'offre en raison de la crise économique. Mais cela n'a pas duré. Depuis son sommet du 23 avril (427 $US le 1 000 pmp), le prix du bois d'oeuvre a chuté de 27 %. Le ralentissement dans l'immobilier au Canada n'est pas étranger à ce phénomène. Selon les analystes de la Banque TD, le rebond dans les nouvelles constructions qui a suivi la fin de la récession s'essouffle au pays. Le recul s'observe partout au Canada, sauf dans les provinces de l'Atlantique.

2. Malgré l'embellie, des entreprises ont vu leur situation se détériorer

Même si l'ensemble de l'industrie respire mieux, certaines sociétés ont enregistré de moins bons résultats au premier trimestre de 2010, par rapport à la même période en 2009. Dans l'est du Canada, il y a Cascades et AbitibiBowater. La première a souffert de la hausse des prix de la fibre recyclée, puis de la force du huard par rapport au dollar américain; la seconde est sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers au Canada et aux États-Unis. Dans l'Ouest, ce sont TimberWest et Catalyst - deux entreprises de la Colombie-Britannique - qui ont vu leurs résultats se détériorer. L'imprimeur Catalyst a même vu son bénéfice de 20 M$ au premier trimestre de 2009 se transformer en perte de 44 M$ en 2010.

3. L'industrie canadienne du papier rentable en 2011, selon le Conference Board

Après avoir perdu cinq milliards de dollars depuis sept ans, l'industrie canadienne du papier renouera avec la rentabilité en 2011, indique le Conference Board du Canada. " Les perspectives s'améliorent en raison des hausses de prix et de la demande qui reprend modestement ", note Michael Burt, directeur associé. Les fabricants de papiers enregistreront ainsi un gain de 366 M$ par rapport à une perte de 139 M$ en 2010, estime le Conference Board. Malgré un retour en territoire positif, l'industrie devra faire son deuil des bonnes années, comme le sommet atteint en 2000. Ainsi, même si le prix du papier journal augmente depuis août 2009, la demande restera modeste en raison de la révolution numérique qui a touché les médias écrits.


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