La Laurentienne souhaite continuer à augmenter son dividende

Publié le 14/10/2010 à 10:57

La Laurentienne souhaite continuer à augmenter son dividende

Publié le 14/10/2010 à 10:57

Réjean Robitaille, président et chef de la direction de la Banque Laurentienne. Photo : lesaffaires.com

La Banque Laurentienne, qui a connu les trois meilleures années de son histoire en pleine crise financière, souhaite continuer à augmenter son dividende dès que les exigences canadiennes en matière de capital de premier tiers seront dévoilées.

« Nous sommes la dernière banque à avoir augmenté son dividende en 2008 et la seule à le faire en 2009, a expliqué Réjean Robitaille, président et chef de la direction de la Banque Laurentienne, lors de son passage aux Rendez-vous financiers organisés par le Journal Les Affaires. Nous souhaitons poursuivre dans cette veine et continuer à renvoyer de la valeur aux actionnaires. »

Au 31 juillet 2010, le dividende trimestriel de la Banque Laurentienne était de 0,36$. À la même date en 2009, il se chiffrait à 0,34$.

Rappelons que le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a suggéré aux banques d'enregistrer un ratio de capitalisation de 7% d'ici huit ans. Le Canada n'a pas dévoilé les exigences précises qu'elle allait avoir pour ses propres banques, mais on sait déjà que la Suisse exigera un ratio de capitalisation de 13% pour ses plus importantes institutions financières.

« Des analystes financiers se sont penchés sur ce qui se passerait au Canada si on décidait d'imposer des normes aussi sévères aux cinq plus grandes banques. Ils ont démontré qu'il y aurait alors jusqu'à 90 G$ de demandes d'investissement et il n'y a pas assez de gestionnaires de portefeuille au Canada pour suffire à cette semaine, a souligné Réjean Robitaille. Il y a encore de l'incertitude face aux futures normes, mais je ne pense pas que le Canada ira jusque-là. »

La Banque Nationale a déjà affirmé haut et fort son intention d'augmenter son dividende aussitôt que les nouvelles normes seraient publiées. Une augmentation de dividende pourrait se produire dès le quatrième trimestre. Pour l'instant, le ministre de Finances Jim Flaherty et le Bureau du surintendant des institutions financières du Canada soutiennent qu'ils n'imposeront pas aux banques des exigences supérieures à ce qui est suggéré par Bâle III.

« Présentement, la très grande majorité des banques canadiennes sont en position de satisfaire les exigences du Comité de Bâle, a soutenu Réjean Robitaille. Je crois que les banques canadiennes sont tellement en bonne santé financière que nous allons les voir effectuer des acquisitions à l'extérieur, notamment aux États-Unis. »

 

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