Western Financial ne changera pas l'âme de Desjardins

Publié le 12/01/2011 à 09:00, mis à jour le 12/01/2011 à 16:18

Western Financial ne changera pas l'âme de Desjardins

Publié le 12/01/2011 à 09:00, mis à jour le 12/01/2011 à 16:18

Par Mathieu Lavallée

[Photo : Benjamin Nantel]

Le Mouvement des Caisses Desjardins ne pense pas s'écarter de son modèle coopératif avec l'acquisition, annoncée tout juste avant Noël, de l'albertaine Western Financial Group (WFG), évaluant la compagnie à 443 millions $.

En fait, Desjardins pense même que les deux organisations « partagent plusieurs valeurs », indique Christiane Bergevin, vice-présidente exécutive aux partenariats stratégiques de Desjardins.

« Western Financial est un groupe qui est surtout présent en région, qui en fait la promotion et qui se targue d'offrir un service efficace et complet en région. C'est une valeur commune pour Desjardins », a-t-elle expliqué en entrevue téléphonique avec LesAffaires.com.

D'ailleurs, le fondateur de WFG Scott Tannas a affirmé lors de plusieurs entrevues depuis la fondation de l'entreprise en 1996 qu'il s'appuyait sur le modèle de Desjardins, a insisté Mme Bergevin.

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Il faut dire que la coopérative financière basée à Lévis, qui discutait depuis plus d'un an avec WFG pour établir un partenariat et non pas conclure une acquisition, a dû jouer du coude pour atteindre ses objectifs.

Dans son plan de développement, Desjardins vise à accroître sa présence dans l'ouest du pays. Et a jeté son dévolu sur un « groupe très convoité », de dire Mme Bergevin, puisqu'il s'agit du plus gros courtier d'assurance dans la région. « Des concurrents ont manifesté de l'intérêt pour le groupe pendant nos discussions », a-t-elle ajouté, ce qui aurait compromis un éventuel partenariat.

C'est donc ainsi que Desjardins s'est dirigé vers une acquisition évaluant WFG à 443 millions $, dans laquelle Desjardins déboursera 342 millions $ et assumera 56 millions $ de dettes dans le bilan de WFG.

Dans l'immédiat, la coopérative veut laisser à WFG le temps d'intégrer les produits de Desjardins et lui laisser la marge de manœuvre nécessaire à son fonctionnement.

Quant aux possibilités de croissance dans l'ouest, Mme Bergevin reste avare de commentaires quant au moyen d'y parvenir. Elle n'exclut pas le recours à la croissance interne par WFG, tout en indiquant « qu'il faut toujours rester ouverts. On ne sait jamais, parfois il y a de belles opportunités dans le marché, mais il faut y aller prudemment. »

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