Serge Godin reprend le contrôle de CGI

Publié le 25/01/2011 à 09:00, mis à jour le 25/01/2011 à 08:51

Serge Godin reprend le contrôle de CGI

Publié le 25/01/2011 à 09:00, mis à jour le 25/01/2011 à 08:51

[Photo : David-Alexandre Allarie]

Serge Godin, le co-fondateur et président exécutif du conseil d’administration de CGI est redevenu l’actionnaire de contrôle de l’entreprise montréalaise.

En effet, la plus récente circulaire de direction lui attribue le contrôle de 50,11% des droits de vote de l’entreprise, un niveau que M. Godin n’avait pas connu depuis une dizaine d’années.

En date du 13 décembre, Serge Godin détenait directement ou indirectement un total 865 235 actions de classe A et 28 577 089 actions de classe B, laquelle donne droit à dix votes par action. Cette combinaison d’actions en propriété lui confère donc un total de 286 636 125 de votes, soit 50,11% du total des droits de vote.

«Ne vous en faites pas. CGI est ma vie. Je n’ai aucune intention de la vendre», a répondu Serge Godin, en entrevue avec LesAffaires.com.

Dans les faits, Serge Godin a seulement récupéré le contrôle technique de CGI car quelque part il ne l’a jamais perdu. Une clause, détaillée dans la circulaire de direction, explique qu’en cas d’offre publique d’achat, les actions de catégorie A ne peuvent pas se transformer en actions de catégorie B si les porteurs de catégorie B qui ont plus de 50% des droits de vote – en l’occurrence Serge Godin – refusent l’offre. Bref, M. Godin détient une sorte de « droit de veto » sur une offre d’achat potentiel. Il détient 85,03% des actions de catégorie B.

Remontée en 2004

Reste que depuis le premier appel d’offre de CGI à la Bourse de Toronto, en 1986, le contrôle du co-fondateur a fondu au rythme des appels à l’épargne successifs, utilisés pour financer ses diverses acquisitions. Par effet de dilution, son contrôle est ainsi tombé graduellement de 60% à un niveau plancher de 37,78% au début des années 2000.

C’est à partir de 2004 que Serge Godin a commencé à reprendre du contrôle sur l’entreprise qu’il a créé en 1976 avec son partenaire de toujours, André Imbeau, devenu vice-président exécutif du conseil et secrétaire corporatif de l’entreprise.

Cette remontée est le résultat d’une combinaison d’achat personnel d’actions et de rachat d’actions par la compagnie. Ce fut le cas notamment lorsque BCE, qui détenait 25% de l’équité de l’entreprise, a désiré se retirer de l’entreprise en 2005. CGI avait alors racheté 100M d’actions détenues par BCE, à 8,59$ l’action, pour une valeur totale de 859 000M$.

Un geste qui a eu pour effet de réduire le nombre d’actions en circulation de 440M à 340M, et d’accroître de ce fait la participation de chacun des actionnaires de l’entreprise. La part des droits de vote de M. Godin a alors grimpé, du coup, de 38,49% en 2005 à 44,86% en 2006.

La part du co-fondateur de l’entreprise a continué de grimper au cours des quatre années suivantes, au fur et à mesure de rachat d’autres actions (environ 70M).

Le nombre d’actions en circulation s’élève maintenant à quelque 270 M, comparativement à 440 M il y a cinq ans. Ce faisant, la part des droits de vote du co-fondateur et président exécutif du conseil de CGI, Serge Godin, a grimpé de pas moins de 11,7%, de 44,86% à 50,11%.

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