Elles sont grandement fragilisées par les difficultés de leurs clients qui consomment normalement leurs copeaux - les grands producteurs de pâtes et papiers - , selon l'Association des producteurs de copeaux du Québec.

Sans débouchés pour ces produits, elles ne pourront continuer à opérer, indique Xavier Robidas, président et directeur général de l'APCQ.

Le temps presse. Certaines risquent de dépasser les délais légaux d'inactivité de six mois et de se faire couper leurs contrats d'approvisionnement (CAAF) par le gouvernement.

L'APCQ rappelle que le gouvernement du Québec a fait tout ce qui était en son pouvoir pour supporter les fabricants de pâtes et papiers ces derniers mois. «Alors que plusieurs programmes et mesures qui concernent les géants de l'industrie forestière ont été mis en place, bien peu a été fait pour les petits joueurs comme les scieries privées indépendantes», affirme Xavier Robidas.

À titre d’exemple, le président cite les garanties de prêt récemment octroyées et le dernier programme fédéral qui ne concerne que les fabricants de pâtes et papiers.

Et le pire serait à venir. Trois des sept papetières actives au Québec sous la protection des tribunaux de la faillite. Elles doivent présenter sous peu des plans de restructuration qui risquent de diminuer davantage la demande de copeaux avec des fermetures appréhendées d'usines de pâtes et papiers, note Xavier Robidas.

«Une nouvelle baisse de la demande des copeaux suivant ces fermetures attendues d'usine de pâtes et papiers sont susceptibles de provoquer des arrêts de production importants chez l'ensemble des membres de l'APCQ», poursuit M. Robidas.

Ce dernier demande que le gouvernement provincial élabore un plan d’action pour sortir l’industrie forestière du marasme dans lequel elle baigne. Et cela, en considérant toutes les options possibles, dont le bioraffinage.