Les entreprises passent en mode acquisition

Publié le 30/08/2010 à 00:00, mis à jour le 30/08/2010 à 14:08

Les entreprises passent en mode acquisition

Publié le 30/08/2010 à 00:00, mis à jour le 30/08/2010 à 14:08

Par François Normand

Novartis a acheté Alcon, propriété de Nestlé, pour 26,3 milliards de dollars US. Photo : Bloomberg

Après deux années de misère, les entreprises délient les cordons de leur bourse pour acheter d'autres sociétés, particulièrement dans les économies émergentes.

" Nous constatons une reprise dans les fusions et acquisitions, dit Nicolas Marcoux, associé responsable des services conseils en transactions de la firme PricewaterhouseCoopers. Nous sommes très optimistes pour les troisième et quatrième trimestres de l'année. "

Au cours des deux dernières semaines de juillet, 787 transactions ont été annoncées dans le monde, pour une valeur de 86,4 milliards de dollars américains (G$ US), selon l'agence Bloomberg.Pour les six premiers mois de l'année, 4 895 transactions avaient été annoncées dans le monde, pour une moyenne mensuelle de 408 transactions. Plusieurs facteurs alimentent cette effervescence : la reprise boursière et économique, le dégel du marché du crédit et les importantes liquidités des entreprises.

Moins dynamiques que prévu, la Bourse et l'économie sont tout de même en meilleure santé qu'en 2008-2009. Les entreprises sont donc plus promptes à magasiner.

L'accès au crédit favorise aussi les achats, car les entreprises peuvent plus facilement emprunter. Après la faillite de Lehman Brothers en 2008, le crédit s'était tari, forçant des sociétés à mettre des projets sur la glace. " Les banques sont encore prudentes ", souligne Mathieu D'Anjou, économiste senior au Mouvement Desjardins.

Enfin, les sociétés, qui ont d'importantes liquidités, sont prêtes à dépenser pour croître ou percer de nouveaux marchés. Aux États-Unis seulement, elles avaient amassé collectivement 1 800 G$ US à la fin de juillet.

Si les astres favorisent une reprise des fusions et acquisitions, des nuages pointent néanmoins à l'horizon, selon Abigail Roberts, éditrice en chef du cabinet d'analyse Mergermarket. " L'économie est certes plus stable, mais le marché de l'emploi va mal. Or, pour avoir une reprise durable des transactions, l'économie doit être robuste. "


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