L'analyste Daniel Ives, de Wedbush, relève son cours cible sur un an sur le titre d'Apple. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Apple, Cenovus et Les Vêtements de sport Gildan ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Apple (AAPL, 209,30$US): elle surpasse les attentes à son troisième trimestre 2024, autant pour les ventes que pour les bénéfices
Jeudi dernier, le fabricant de l’iPhone divulguait les résultats de son 3e trimestre 2024 terminé à la fin du mois de juin. Alors que les analystes s’attendaient à des résultats teintés d’une certaine faiblesse causée par les incertitudes entourant la performance en Chine, c’est tout le contraire qui s’est produit.
Les résultats du trimestre ont excédé les attentes au chapitre des revenus et des bénéfices grâce aux ventes d’iPhone et aux revenus provenant des services, ainsi que d’une meilleure performance que prévu en Chine. Performance qui devrait d’ailleurs se répéter pour le trimestre se terminant en septembre, croit Daniel Ives, analyste à Wedbush.
Tous les espoirs sont donc maintenant permis pour le trimestre de septembre, étant donné qu’il marquera le début d’un nouveau super-cycle généré par l’intelligence artificielle (IA) et qui commencera par le lancement de l’iPhone 16 à la mi-septembre, explique-t-il.
Les revenus totaux du 2e trimestre ont totalisé 85,78 milliards de dollars américains (G$US), en hausse de 5% sur un an alors que le consensus des analystes prévoyait 84,43G$US. Les ventes d’iPhone ont atteint 39,3G$US alors que le consensus tablait sur 38,64G$US.
Ces résultats auraient été encore meilleurs n’eût été un marché des devises peu favorable, selon l’analyste de Wedbush. Ils ont toutefois permis de constater que la performance de la famille de l’iPhone 15 a été meilleure que celle de l’iPhone 14.
L’enthousiasme des gens de Wedbush repose également sur le fait que l’introduction de l’IA dans l’écosystème Apple créera de grandes occasions de monétisation autant sur le front des services que de celui de l’iPhone et des autres appareils de l’entreprise. Cela pourrait ajouter 30$US à 40$US à la valeur de l’action, selon eux.
Leur notation pour le titre est de «surperformance», ils haussent leur cours cible sur un an de 275$US à 285$US.
Cenovus Energy (CVE, 24,80$): le récent recul offre une belle occasion d’achat selon l’analyste de Desjardins
Cenovus Energy (CVE, 24,80$): le récent recul offre une belle occasion d’achat selon l’analyste de Desjardins
La société pétrolière de Calgary a présenté à nouveau des résultats décevants à son 2e trimestre 2024 qui ont certes déplu aux investisseurs. Le titre a ensuite reculé d’environ 10% en deux séances de négociations.
Malgré ces résultats et le désaveu des investisseurs, Chris MacCulloch, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, n’en croit pas moins que le titre possède une grande valeur étant donné que la société possède un pipeline de projets en amont qui offre une intéressante réserve à long terme, et ce, alors qu’il se négocie à un prix très attrayant.
L’analyste souligne que le titre constitue son premier choix dans la catégorie des pétrolières à grande capitalisation, et il croit que le récent recul offre une réelle occasion d’achat.
Bien que l’humeur des investisseurs envers les titres pétroliers ne soit pas très favorable depuis quelques séances de négociations, il est difficile d’ignorer la réaction aux derniers résultats, concède l’analyste.
Une fois de plus les objectifs de flux de trésorerie n’ont pas été atteints, et ce, principalement à cause du segment en aval, note l’analyste. Bien que par définition il s’agisse d’un événement transitoire, le titre a quand même encaissé le coup étant donné que cette situation pourrait se répéter au prochain trimestre, craint-il.
À tout le moins, comme la société distribue 100 % de ses flux de trésorerie libre à ses actionnaires par voie de rachats d’actions et de hausses du dividende, les investisseurs sont déjà bien récompensés en attendant que le titre profite d’une expansion de son multiple d’évaluation, explique l’analyste.
En conséquence, il recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible sur 12 mois de 33$.
Les Vêtements de sport Gildan (GIL, 40,62$US): l’analyste de la RBC prévoit toujours un point d’inflexion des bénéfices en 2024/25
Les Vêtements de sport Gildan (GIL, 40,62$US): l’analyste de la RBC prévoit toujours un point d’inflexion des bénéfices en 2024/25
Les résultats du 2e trimestre du fabricant de vêtements ont dépassé quelque peu les attentes quant aux ventes et aux bénéfices. Ainsi, malgré un contexte économique un peu incertain, l’entreprise a continué de livrer la marchandise autant du côté des coûts que des marges, ce qui a permis à la direction de réitérer ses prévisions pour l’ensemble de l’année 2024, explique Tom Callaghan, analyste chez RBC Marchés des capitaux.
Maintenant que les querelles à la direction de l’entreprise sont chose du passé, l’attention se porte entièrement sur les affaires et les facteurs fondamentaux de l’industrie et de l’entreprise, note l’analyste.
Cela lui permet d’entrevoir un point d’inflexion des bénéfices qui permettra une croissance des bénéfices par action ajustés de 18% et de 11% respectivement pour les années 2024 et 2025.
En conséquence, il maintient sa recommandation de «surperformance» sur le titre, et il porte son cours cible sur un an à 44$US, soit une hausse de 3$US.
Les résultats du 2e trimestre ont certes été solides, estime l’analyste. Les bénéfices ajustés avant intérêts et impôts (BAII) ont atteint 195 millions de dollars (M$), ce qui s’est avéré être 6% de plus que ce qu’il avait lui-même prévu, et 5% de plus que la prévision du consensus des analystes.
Les résultats reflètent une excellente performance quant au contrôle des coûts alors que les marges brutes ont été de 30,4%, soit une hausse de 461 points centésimaux sur un an, note l’analyste.
Quant aux retours de capital vers les actionnaires, la direction a renouvelé son programme de rachats d’actions portant sur 16,1 millions d’actions, soit 10% des actions en circulation.