Apple dévoilera ses iPhone 16 le 9 septembre. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres d’Apple, Volkswagen et Banque Scotia? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Apple (AAPL, 227,18$US): les nouveaux iPhone attendus le 9 septembre
Lundi, Apple a officiellement convié les médias à ses bureaux de Cupertino le 9 septembre pour un événement au cours duquel elle dévoilera les prochaines générations de ses produits, incluant le iPhone 16.
L’analyste Daniel Ives, de Wedbush, estime que l’événement lancera le plus important cycle de remplacement de l’histoire de l’entreprise avec l’arrivée de l’intelligence artificielle.
«Nous croyons que ce cycle de remplacement déclenchera une renaissance de la croissance pour Apple au cours de la prochaine année. Nous pensons que les livraisons initiales d’iPhone 16 atteindront 90 millions d’appareils ou plus, alors que les attentes sont de 80 à 84 millions», dit-il.
Selon lui, l’arrivée des nouveaux iPhone dotés de fonctions d’intelligence artificielle pourrait déclencher ce qu’il qualifie de «supercycle historique de remplacement», alors que plus de 300 millions d’iPhone n’ont pas été remplacés depuis plus de quatre ans.
«Nous pensons qu’Apple pourrait vendre plus de 240 millions d’iPhone durant son exercice 2025, avec la Chine comme principal moteur de croissance», ajoute-t-il.
Daniel Ives estime que les marchés financiers commencent enfin à reconnaître que l’intégration de l’intelligence artificielle dans les appareils d’Apple pourrait constituer une révolution dans les habitudes de consommation des propriétaires de ses appareils. «Les développeurs et autres entreprises de technologies voudront profiter du bassin de 2,2 milliards d’utilisateurs de l’écosystème iOS», croit-il.
À son avis, au cours des 6 à 12 prochains mois, plusieurs centaines d’applications utilisant l’intelligence artificielle feront leur apparition dans l’écosystème d’Apple, ce qui pourrait créer un raz-de-marée d’adoption qui s’amorcera avec l’iPhone 16.
«Nous estimons que cette occasion permettra à Apple de générer une croissance annuelle de l’ordre de 10 milliards de dollars américains (G$US) par année dans sa division de services, qui dégage des marges bénéficiaires élevées. L’introduction de technologies reposant sur l’intelligence artificielle offrira aussi de nombreuses occasions de monétisation qui pourraient ajouter 30$US à 40$US la valeur du titre de l’entreprise, ce qui permettrait à sa capitalisation boursière de dépasser la valeur symbolique de 4000G$US», raconte-t-il.
L’analyste a aussi commenté le départ du chef de la direction financière d’Apple, Luca Maestri, qui sera remplacé le 1er janvier par Kevan Parekh, actuellement vice-président de la planification et de l’analyse financière de l’entreprise. Il dit s’attendre à une transition en douceur, puisque Kevan Parekh travaille pour l’entreprise à la pomme depuis 11 ans.
Il conserve sa recommandation de «surperformance» pour le titre d’Apple, de même que son cours cible sur un an de 285$US.
Volkswagen (VOW3, 97,04 euros; Bourse de Francfort) : un bon deuxième trimestre malgré «un cas de force majeure» chez Porsche
Volkswagen (VOW3, 97,04 euros; Bourse de Francfort) : un bon deuxième trimestre malgré «un cas de force majeure» chez Porsche
Le fabricant de véhicules Volkswagen a dévoilé de bons résultats financiers au second trimestre malgré des problèmes de chaîne d’approvisionnement du côté de sa filiale de voitures de luxe Porsche, selon l’analyste Tom Narayan, de RBC Marchés des capitaux.
«Une fois que le constructeur en aura terminé avec les problèmes de chaînes d’approvisionnement, le ciel s’éclaircira au loin», illustre l’analyste.
En juillet, Porsche avait annoncé qu’à la suite d’inondations en Europe, plusieurs de ses fournisseurs ont été affectés par une pénurie d’approvisionnement en aluminium, un composant utilisé dans les carrosseries de tous les modèles du constructeur.
La direction de Porsche avait alors abaissé ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2024 en attendant que la situation revienne à la normale. La filiale anticipait des revenus de 41 milliards d’euros et un bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) de 6,6 milliards d’euros avant les inondations. Ces attentes ont été révisées respectivement à 39,5 milliards et à 5,7 milliards d’euros.
«Pour la première moitié de l’exercice, Volkswagen a fait état d’un BAII de 10,1 milliards d’euros et d’une marge bénéficiaire de 6,5%. Pour la seconde moitié de l’année, le consensus des analystes table sur un BAII de 11,1 milliards d’euros et une marge bénéficiaire de 6,7%», dit-il.
Selon lui, la direction de Volkswagen est optimiste pour la seconde moitié de 2024 grâce au lancement de nouveaux modèles et à une augmentation de la cadence de production de modèles Audi équipés de moteurs à six et huit cylindres.
Ses prévisions antérieures de 20,9 et de 22,5 milliards d’euros pour les exercices 2024 et 2025 sont réduites respectivement à 20,4 et à 23,1 milliards d’euros.
L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» pour le titre de Volkswagen, mais réduit quelque peu son cours cible sur un an, qui passe de 137 euros à 131 euros. Il justifie la baisse de son cours cible par une diminution de ses prévisions de BAII pour 2024 et 2025.
Banque Scotia (BNS, 66,81$): des impôts en baisse compensent la hausse des dépenses
Banque Scotia (BNS, 66,81$): des impôts en baisse compensent la hausse des dépenses
La Banque Scotia a fait état d’un bénéfice par action ajusté de 1,63$ au troisième trimestre de son exercice 2024, pile sur la prévision du consensus des analystes et 1 cent au-dessus de celle de Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale.
La marge nette des intérêts de toutes les banques canadiennes a diminué durant la période par rapport au trimestre précédent. «L’amélioration des marges sera graduelle, surtout pour les activités de prêts aux entreprises, et pourrait grimper durant l’exercice 2025», explique l’analyste, qui note pour la première fois en six trimestres un retour de la croissance des prêts hypothécaires au Canada.
«La marge nette d’intérêts a diminué de trois points de pourcentage par rapport aux résultats du second trimestre, alors que nous anticipions un recul de seulement un point. Certains experts ont pu anticiper des marges plus élevées grâce à la récente diminution du taux directeur de la Banque du Canada», dit-il, estimant que chaque recul d’un quart de point se traduit éventuellement par une augmentation de 100 millions de dollars de bénéfice.
«Il ne faut pas oublier que cette équation n’est pas instantanée. La direction a d’ailleurs laissé entendre que ses marges bénéficiaires allaient s’améliorer modestement au quatrième trimestre (en cours), avant une augmentation plus marquée durant l’exercice 2025», affirme-t-il.
Selon lui, le ratio des capitaux de première catégorie est conforme aux prévisions, avec la suspension de l’escompte sur son régime de réinvestissement de dividendes et d’achats d’actions des actionnaires liée à l’investissement dans la banque américaine KeyCorp.
Le 12 août, la Scotia a annoncé l’acquisition d’une participation de 14,9% dans KeyCorp pour un montant de 2,8 milliards de dollars américains (G$US).
Les bénéfices avant impôts et provisions ont atteint 3,74 milliards de dollars (G$) pour le troisième trimestre, ce qui est légèrement inférieur à la prévision de 3,78G$ du consensus.
Les prêts douteux ont atteint 6,5G$, en hausse de 18% sur un an. Les provisions pour mauvaises créances ont été de 1,05G$, alors que Gabriel Dechaine anticipait 1,07G$ (consensus à 1,06G$).
L’analyste conserve sa recommandation de «performance égale au secteur» pour le titre de la Banque Scotia, avec un cours cible sur un an de 66$, légèrement sous sa valeur actuelle. Il donne au titre une valeur de 9,5 fois le bénéfice par action prévu pour l’exercice financier 2025.