(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Canadian Tire Corporation, Open Text et goeasy? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Canadian Tire Corporation (CTC.A, 136,42 $) : Les résultats montreront à nouveau une certaine faiblesse 2e trimestre.
Le détaillant qui opère dans les secteurs de l’automobile, de la quincaillerie, du sport, des loisirs et des articles ménagers divulguera ses résultats du 2e trimestre 2024 le 8 août. Mais déjà Vishal Shreedhar, analyste chez Banque Nationale Marchés financiers, prévoit qu’ils refléteront la faiblesse du secteur des dépenses discrétionnaires, ainsi que la prudence des concessionnaires qui appliquent une gestion serrée de leurs inventaires.
L’analyste prévoit que les bénéfices par action du 2e trimestre seront en baisse de 11,1% comparativement à la période correspondante l’année dernière. Il s’attend à une diminution des ventes comparables de 2.5%, et à une décroissance des revenus totaux de la firme de 3,0%.
Il estime de plus que les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de ses ventes au détail pour le trimestre soient de 447 millions de dollars (M$) comparativement à 472 M$ l’année dernière.
L’analyste anticipe toutefois que la croissance des bénéfices par action reprendra durant la 2e moitié de l’année alors que la firme sera mieux positionnée quant ses inventaires et que des baisses de taux d’intérêt par la Banque du Canada devraient commencer à stimuler les dépenses de consommation.
L’analyste de la Nationale maintient sa cote de Performance égale au secteur, mais il diminue toutefois quelque peu son cours cible qui passe de 149 $ à 146 $.
Open Text Corp (OTEX, 42,32 $) : Un plan d’optimisation qui pourrait faciliter d’éventuelles acquisitions
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Mercredi dernier, la firme spécialisée en gestion de documents numériques et d’échanges de données de Waterloo annonçait la mise en place d’un plan d’optimisation des affaires qui l’amènera à supprimer environ 1200 postes, soit environ 1,7% de sa main-d’œuvre mondiale.
Cette restructuration devrait être complétée d’ici le début de l’automne et les charges associées totaliseront environ 60 M$, note Richard Tse, analyste chez Banque Nationale Marchés financiers. Elle permettra par la suite des économies d’environ 200 M$ par année, estime-t-il.
La firme prévoit réinvestir annuellement 50 M$ de ces économies en créant environ 800 nouveaux postes répartis dans sa force de ventes, ses services professionnels et ses équipes d’ingénierie.
L’analyste croit que cette restructuration vise principalement à améliorer les flux de trésorerie à un moment où l’endettement de la firme limite sa capacité à effectuer des acquisitions, elle qui a vu sa croissance justement provenir d’acquisitions, croit l’analyste.
Les sommes réinvesties supporteront la croissance organique de la firme dans l’attente du moment où elle pourra redevenir plus active sur les marchés des fusions et acquisitions.
À long terme, les actions prises aujourd’hui vont aider à accroitre les marges de l’entreprise, prévoient l’analyste de la Nationale. Étant donné qu’il juge l’évaluation boursière du titre relativement attrayante, il maintient sa cote de «Surperformance», ainsi que son cours cible de 50 $US, soit environ 68 $CAN au taux de change actuel.
Goeasy (GSY, 181,38 $): un changement à la direction qui suscite certaines inquiétudes
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La société canadienne de services financiers alternatifs basée à Mississauga, en Ontario, annonçait jeudi dernier que son président Jason Mullins allait quitter ses fonctions à la fin de l’année, en demeurant toutefois membre du conseil d’administration.
Cette annonce pourrait bien avoir un impact négatif, craint Gary Ho, analyste chez Desjardins, car Jason Mullins était très bien considéré dans le monde de l’investissement et qu’il avait été le porte-étendard de cette firme depuis maintenant 6 ans.
Son départ et l’incertitude qui règne concernant le choix de son successeur pèseront probablement sur le sentiment des investisseurs envers la firme, estime l’analyste.
À la suite de l’annonce de la démission du président, le cours de l’action est d’ailleurs passé de 205 $ à 181 $ durant les deux séances de négociations qui ont suivi.
Pourquoi quitte-t-il maintenant se demande d’ailleurs l’analyste. Il ne semble pas y avoir de raisons qui n’auraient pas été révélées. À l’emploi de la firme depuis 14 ans, le président se dit fier de ce que la firme a bâti.
Bien qu’il n’y a jamais de moment idéal pour poser un tel geste, Jason Mullins dit croire que la firme est solidement installée. Elle réussit bien, l’équipe de direction est forte et ses perspectives de croissance sont excellentes, selon lui.
Un des impacts négatifs du départ du président pourrait bien être que les activités de fusions et acquisitions soient mises sur pause pour quelque temps, craint l’analyste. Quelques transactions ont échoué au dernier trimestre et la firme a eu à prendre des pertes à ce compte, rappelle-t-il. De nouvelles transactions devront probablement attendre le moment où un nouveau président soit bien en selle.
L’analyste de Desjardins ne modifie pas pour l’instant sa recommandation d’achat.