Boralex a présenté la semaine dernière des résultats pour son 3e trimestre 2024 relativement conformes aux attentes. (Photo: 123F)
Que faire avec les titres de Tesla, Alithya et Boralex? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Tesla (TSLA, 320,72$US): l’annulation des crédits d’impôt pour véhicules électriques ne nuiront pas à Tesla, bien au contraire
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche n’annonce rien de bon en principe pour le secteur des voitures électriques. Cela ne serait pas une surprise que le crédit d’impôt de 7 500 $US à l’achat d’un véhicule électrique disparaisse, indique Daniel Ives, analyste chez Wedbush.
Bien qu’à première vue cela aura un impact certainement négatif sur l’ensemble du secteur, et principalement pour GM, Ford, Stellantis et Rivian, ce pourrait être fort différent pour Tesla, croit l’analyste.
Tesla possède une taille et une portée qui surpassent aisément celles de tous ses concurrents, et bien qu’elle pourrait sentir une baisse de la demande à la marge, ces éléments l’aideront à repousser la compétition provenant du secteur à Détroit lorsque le crédit d’impôt disparaîtra, estime Daniel Ives.
D’autres mesures et programmes pourraient être annoncées par l’administration Trump pour aider au développement des véhicules électriques construits aux États-Unis, et il se pourrait fort qu’Elan Musk ait son mot à dire dans ces discussions, croit l’analyste.
Toutes réactions négatives sur le prix de l’action Tesla dans cet environnement créeraient une bonne occasion d’achat selon l’analyste qui maintient sa recommandation de «surperformance» et son cours cible de 400$US.
Quant au reste de l’industrie, Daniel Ives croit que GM est bien positionné dans le contexte d’un ralentissement de la transition vers les véhicules électriques. Rivian de son côté serait moins affectée que les autres par l’annulation du crédit d’impôt compte tenu des prix plus élevés de ses véhicules.
Alithya (ALYA, 1,68$): la diminution de la dette va bon train, mais les revenus ne sont toujours pas au rendez-vous
Alithya (ALYA, 1,68$): la diminution de la dette va bon train, mais les revenus ne sont toujours pas au rendez-vous
Le spécialiste en transformation numérique et services-conseils en technologies de l’information de Montréal Alithya divulguait la semaine dernière des résultats trimestriels qui s’avéraient plutôt négatifs, note Jerome Dubreuil, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, dans une note à ses clients.
Alithya a réalisé durant cette période des revenus de 111,5, millions de dollars (M$) alors que le consensus des analystes prévoyait 119,4M$, ce qui se traduit par une baisse d’environ 6 % de la croissance organique.
Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) ont été de 9,3M$, là aussi inférieurs à la prévision du consensus qui tablait sur 9,6M$. Cela se traduit toutefois une marge de 8,3% alors qu’elle n’avait été que de 5,4% l’année précédente. Ce résultat est d’autant intéressant qu’il survient alors les revenus sont à la baisse, note l’analyste.
Le ratio commandes/facturations de 0,75 est pour sa part relativement faible comparativement à un ratio 0,93 lors des derniers 12 mois. Cela s’explique probablement par la transition vers des activités à plus forte marge, mais elle indique peut-être également qu’une amélioration des ventes n’est pas imminente, souligne l’analyse.
Par ailleurs, celui-ci se réjouit de la diminution significative de la dette de la société au cours de la dernière année. En effet, le ratio d’endettement est passé de 3,9 fois à 2,7 fois. Il se réjouit également d’une baisse des dépenses générales et d’administration de 25,3% à 23,2% des revenus malgré la baisse de ceux-ci.
La direction a annoncé l’embauche de Nicolas Lavoie qui deviendra le chef de la direction financière le 9 décembre. Fort d’une expérience de 30 ans acquise chez plusieurs sociétés multinationales, il sera chargé de la mise en place du plan stratégique de la société qui s’étendra sur trois ans.
Jerome Dubreuil recommande l’achat du titre, mais il réduit toutefois son cours cible de 3,50$ à 3,25$.
Boralex (BLX, 31,80$): plusieurs éléments catalyseurs à l’horizon, note l’analyste de Valeurs mobilières Desjardins
Boralex (BLX, 31,80$): plusieurs éléments catalyseurs à l’horizon, note l’analyste de Valeurs mobilières Desjardins
Le producteur québécois d’énergie éolienne, solaire et hydroélectrique présentait la semaine dernière des résultats pour son 3e trimestre 2024 relativement conformes aux attentes.
Les perspectives demeurent très positives étant donné sa capacité de croissance, ainsi que de multiples éléments catalyseurs à l’horizon, souligne Brent Stadler, analyste chez Desjardins.
Boralex a des projets de construction en cours pour une production totalisant 644 mégawatts à des rendements attrayants pouvant même excéder 10-15%, note l’analyste.
Ces rendements sont rendus possibles par la robustesse des prix, la forte demande d’entreprises, les bénéfices provenant des crédits d’impôts pour investissements en technologie renouvelable, ainsi que par la baisse des coûts d’entreposage des batteries.
L’analyste fait de Boralex son premier choix dans le secteur des producteurs d’énergie renouvelable, et il continue de croire que les investisseurs peuvent acheter ce titre avec confiance. Son cours cible sur un an est de 46$.
L’enthousiasme de l’analyste de Desjardins envers le titre est attribuable à plusieurs éléments catalyseurs. D’abord, on devrait connaître bientôt les résultats des soumissions pour la production de 590 mégawatts d’énergie solaire à New York.
Ensuite, elle profitera la finalisation des projets éoliens Apulat de 200 mégawatts et Limekiln de 106 mégawatts autour de la fin de l’année.
Puis, elle en saura plus sur les soumissions et les demandes de propositions au Canada, incluant l’Ontario et le Québec. Enfin, elle pourrait profiter d’un attrayant pipeline de fusions et acquisitions potentielles.