L’équipe de MIM a mis en évidence sept suggestions que les investisseurs de 20 à 30 ans peuvent suivre pour les aider à atteindre la réussite financière.. (Photo: 123RF)
Les investisseurs en début de carrière, entre 20 et 40 ans, n’ont généralement pas beaucoup de capital financier (à moins que ce ne soient des experts en technologie ou des mannequins de luxe, bien sûr). Non seulement leurs revenus sont souvent plus faibles par rapport à ce qu’ils feront à l’avenir, mais les nouveaux diplômés de l’enseignement supérieur peuvent également être en train de digérer les dettes qu’ils ont contractées lors de leurs études.
Mais les investisseurs en début de carrière ont d’autres atouts que leurs aînés peuvent leur envier. Avec une vie entière de revenus devant eux, ils disposent à foison de ce que les chercheurs en investissement appellent le capital humain: leur capacité à gagner leur vie est de très loin leur principal atout.
Les investisseurs dans la vingtaine et la trentaine disposent également d’un atout précieux en matière d’investissement: ayant beaucoup de temps devant eux avant de commencer à avoir besoin de retirer leur argent (pour la retraite, au moins), les investisseurs en début de carrière peuvent mieux exploiter le pouvoir considérable des intérêts composés. Ils peuvent également tolérer des investissements plus volatils qui, sur de longues périodes, sont susceptibles de générer des rendements plus élevés que des placements plus sûrs.
Si vous commencez à peine à investir, il est difficile de vous tromper quand vous avez pour stratégie est d’investir autant d’argent que possible à intervalles réguliers et de vous en tenir à des placements de base bien diversifié. Mais il est également utile de considérer vos «investissements» au sens large, en affectant votre argent durement gagné à des opportunités qui vous promettent le meilleur retour sur investissement pendant le temps dont vous disposez. Pour la plupart des gens, cela implique d’être un peu multitâche: plutôt que d’attendre que tous vos prêts étudiants aient été remboursés pour commencer à investir sur le marché ou à épargner en vue de verser un acompte pour l’achat d’une maison, par exemple, vous pouvez réserver une partie de votre salaire à ces trois «investissements» à la fois.
Voici huit conseils pour bien investir et être multitâche dans la vingtaine et la trentaine.
1. Donnez à vos dettes la place qui leur revient.
2. Investissez dans le capital humain.
3. Mettez en place un filet de sécurité.
4. Donnez un coup de fouet à vos comptes de retraite.
5. Privilégiez les véhicules à l’abri de l’impôt.
6. Investissez selon votre capacité à prendre des risques.
7. Utiliser des éléments de base simples et bien diversifiés.
Donnez à vos dettes la place qui leur revient
L’un des premiers écueils auxquels sont confrontés les premiers investisseurs dès qu’ils commencent à toucher un salaire est de savoir s’il faut consacrer une partie de ce salaire au service de la dette ou à investir sur le marché. S’il s’agit d’une carte de crédit à taux d’intérêt élevé ou d’un prêt étudiant particulièrement onéreux, il convient d’affecter la majeure partie de ses liquidités supplémentaires à ces «investissement».
En effet, il est aujourd’hui impossible d’obtenir un rendement garanti élevé d’un portefeuille de placements, alors que le remboursement d’une dette garantit un paiement égal à votre taux d’intérêt, moins les avantages fiscaux dont vous bénéficiez au titre de votre dette.
En règle générale, les investisseurs titulaires d’une dette dont le taux d’intérêt est égal ou supérieur à 5% feraient bien de se concentrer sur le remboursement de ces prêts (ou éventuellement sur leur refinancement à des conditions plus favorables) avant de se lancer à corps perdu dans les investissements boursiers. Une exception : la constitution d’un fonds d’urgence (voir ci-dessous).
Investissez dans le capital humain
Puisque nous parlons d’«investissements» au sens large, la vingtaine et la trentaine sont également des périodes idéales pour investir dans son propre capital humain, c’est-à-dire pour acquérir une éducation ou une formation complémentaire afin d’améliorer sa capacité de gain tout au long de sa vie. Bien entendu, tous les investissements de ce type ne sont pas rentables, et l’idéal est que votre employeur prenne en charge au moins une partie de leur financement. Mais si vous avez envisagé d’obtenir un diplôme d’études supérieures ou de suivre une formation supplémentaire, quelle qu’elle soit, sachez que plus vous vous y prendrez tôt, plus votre investissement sera rentabilisé tout au long de votre vie.
Mettez en place un filet de sécurité
Le capital financier étant limité, il est essentiel que les jeunes investisseurs protègent ce qu’ils ont et puissent faire face aux urgences financières si elles surviennent. Une bonne règle de base consiste à s’assurer contre les risques qui entraîneraient des difficultés financières extrêmes et à ne pas souscrire d’assurance pour les éléments qui n’en entraîneraient pas. L’assurance du propriétaire (ou du locataire), l’assurance maladie, l’assurance invalidité et l’assurance automobile sont indispensables, de même que l’assurance vie si vous avez des enfants mineurs ; en revanche, vous pouvez vous passer du prolongement de la garantie de votre ordinateur portable ou de votre machine à laver.
Un fonds d’urgence est également essentiel, car le fait de disposer d’un coussin de trésorerie peut vous éviter d’avoir recours à des formes de financement peu attrayantes, comme les cartes de crédit, ou de piocher dans votre REER si vous perdez votre emploi ou si vous devez faire face à une dépense imprévue. Bien que la règle empirique qui consiste à mettre de côté de trois à six mois de frais de subsistance en espèces puisse sembler décourageante, n’oubliez pas qu’il s’agit de trois à six mois de frais de subsistance essentiels, et non de revenu. Les travailleurs de l’économie parallèle et les entrepreneurs devraient envisager de se fixer un objectif d’épargne plus élevé, car les flux de trésorerie provenant de leur emploi peuvent être très irréguliers.
Donnez un coup de fouet à vos comptes de retraite
Les investisseurs précoces remettent à plus tard l’épargne-retraite pour de nombreuses raisons. Il y a d’abord le fait que de nombreuses personnes dans la vingtaine et la trentaine sont accablées par une lourde dette étudiante. En outre, les jeunes de 20 et 30 ans et plus ont souvent un ou plusieurs objectifs à court terme qui entrent en concurrence avec l’épargne-retraite pour placer cet argent qu’ils ont durement gagné: acompte pour leur première maison, voiture, mariage et enfants, par exemple. La psychologie n’est pas en reste : la retraite n’étant que dans trois ou quatre décennies, les personnes qui commencent à peine leur carrière professionnelle peuvent avoir du mal à ressentir l’urgence d’épargner dans ce but-là.
Pourtant, ce sont les investisseurs les plus jeunes qui ont le plus de temps pour bénéficier de la capitalisation, et ce même s’ils ne peuvent épargner que des sommes relativement modestes et que les dieux du marché leur servent des rendements «comme-ci, comme-ça» pendant le temps dont ils disposent. Un jeune de 22 ans qui commence à épargner 200 dollars par mois et obtient un rendement de 6% par an disposera de plus de 362 000 dollars à l’âge de 65 ans.
En revanche, l’investisseur qui attend d’avoir 35 ans pour commencer à investir, mais qui met de côté 300 dollars par mois et obtient un rendement de 6%, ne disposera que d’un peu plus de 300 000 dollars à l’âge de 65 ans. Ces dix premières années de capitalisation manquée annihilent les rendements plus élevés et les cotisations plus importantes par la suite, ce qui souligne la nécessité de commencer à épargner pour la retraite le plus tôt possible, même si cela implique de commencer modestement.
Privilégiez les véhicules à l’abri de l’impôt.
Pour les épargnants de tous âges, il convient de privilégier les instruments de placement qui permettent une croissance à l’abri de l’impôt, comme les régimes de retraite d’entreprise comme les REER collectifs.
Un régime de retraite d’entreprise, s’il en existe un, est invariablement le moyen le plus simple de commencer à épargner pour la retraite. Non seulement de nombreux plans de retraite d’entreprise offrent une contrepartie aux investissements des salariés, mais le fait que les cotisations soient prélevées directement sur le salaire permet de réduire la souffrance d’investir (si vous ne mettez jamais la main sur cet argent, vous ne le regretterez pas). Les cotisations automatiques permettent également de s’imposer une discipline d’épargne, même lorsque le marché est à la baisse ou que ses liquidités sont au plus bas.
Bien sûr, vous pouvez réduire vos cotisations REER une fois que vous avez fixé votre taux de cotisation initial, mais en réalité, peu de participants le font. Et pour les premiers investisseurs dont les options offertes par l’entreprise sont médiocres, il vaut toujours la peine de cotiser suffisamment pour obtenir la contrepartie.
Investissez selon votre capacité à prendre des risques
Il est souvent conseillé aux investisseurs de songer à leur tolérance au risque : comment se sentiraient-ils si leur portefeuille perdait 5% ou 10% au cours d’une semaine ou d’un mois donné ? Cela n’est pas sans importance, surtout si un investisseur nerveux est tenté de bouleverser son plan bien ficelé à un moment inopportun. Mais le concept le plus important est celui de la capacité de prise de risque, c’est-à-dire le montant que l’on peut perdre sans avoir à modifier son mode de vie ou votre plan d’investissement. Il est important de comprendre la différence entre la tolérance au risque et la capacité de prise de risque et de s’assurer que ces deux mesures sont coordonnées.
En ce qui concerne l’épargne-retraite, les personnes qui accumulent de l’argent en début de carrière ont une capacité de prise de risque élevée, car elles n’auront probablement pas besoin de leur argent avant de nombreuses années. C’est pourquoi les portefeuilles de retraite comportent généralement une part importante d’investissements en actions: même si elles connaissent des hauts et des bas plus marqués que les titres plus sûrs tels que les obligations et les liquidités, les actions ont historiquement récompensé leurs investisseurs à long terme par de meilleurs rendements que les autres catégories d’actifs.
En revanche, si vous investissez pour des objectifs à court terme comme le versement d’un acompte sur une maison, vous n’avez probablement pas intérêt à investir beaucoup, dans des actions, quitte même à ne rien y investir du tout. Certes, les rendements des obligations et des liquidités ont toutes les chances d’être beaucoup plus faibles, mais il y a aussi beaucoup moins de risque qu’elles connaissent de fortes variations à la baisse. Les portefeuilles destinés à des objectifs à court terme peuvent contenir une petite quantité d’actions pour leur potentiel de croissance, mais l’essentiel de l’argent affecté à ces objectifs doit être placé dans des actifs plus sûrs et moins rémunérateurs.
Utiliser des éléments de base simples et bien diversifiés
Vous avez donc décidé de profiter des enveloppes à l’abri de l’impôt pour votre épargne-retraite et de placer la majeure partie de votre portefeuille à long terme dans des actions. Mais il vous reste à décider comment investir cet argent. Avec des milliers d’actions individuelles, de fonds communs de placement et de fonds négociés en bourse, cette tâche peut sembler décourageante, mais résistez à l’envie de trop compliquer les choses ou de vous aventurer dans des types de placements trop limités.
Concentrez-vous plutôt sur des placements peu coûteux et offrant une large diversification. Pour les investisseurs débutants, les fonds communs de placement à échéance cible peuvent rendre le processus de placement moins mystérieux : ces fonds adoptent des positions dynamiques, à fort contenu d’actions, lorsque les investisseurs ont entre 20 et 50 ans, puis deviennent de plus en plus prudents à l’approche de la retraite. En outre, les meilleurs fonds à échéance cible investissent massivement dans des placements peu coûteux et bien diversifiés.
Si vous ne souhaitez pas déléguer le contrôle de la répartition de votre portefeuille entre actions, obligations et liquidités et de la sélection des placements, un moyen simple de constituer un portefeuille bien diversifié est d’utiliser des fonds communs de placement indiciels ou des fonds négociés en bourse. Ces fonds pistent un segment du marché, comme le S&P/TSX 60 ou le S&P 500, plutôt que d’essayer de le battre. Cela peut sembler peu inspiré — et peu inspirant. Mais les fonds indiciels du marché global présentent souvent l’avantage de coûts très bas, ce qui, au fil du temps, peut leur donner une longueur d’avance sur les fonds gérés activement.