Les résultats du deuxième trimestre d'Adobe ont fait bondir le titre à 535$US le vendredi 14 juin. (Photo: Adobe Stock)
Que faire avec les titres de Adobe, Cargojet et OceanaGold? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Adobe, (ADBE, 525,31$US): le titre bondit de 14,5% à la suite de la divulgation des résultats du 2e trimestre
Le manufacturier d’outils de création, de marketing et de gestion et des applications infonuagiques et d’intelligence artificielle (IA) générative a dévoilé des résultats si bons vendredi à son deuxième trimestre que les investisseurs ont fait bondir le titre à 535$US, soit une hausse de 14,5% durant la séance de négociation qui a suivi. Rappelons que celui-ci était en chute libre depuis février passant de 640$US à 430$US en 4 mois.
Les revenus récurrents des médias numériques ont été de 487 millions de dollars américains (M$US), ce qui surpassait de 10,7% les attentes de la direction, souligne principalement Matthew Swanson, analyste chez RBC Marchés des capitaux.
Bien que la société n’a pas fourni de détails spécifiques quant à la contribution de l’IA générative, les commentaires des dirigeants étaient positifs, indiquant une croissance au chapitre des nouveaux utilisateurs, des migrations vers des plans à prix plus élevés, et une forte traction autour des produits phares de la firme, note l’analyste.
Entre autres, depuis son lancement en mars 2023, Adobe Firefly, un modèle d’apprentissage automatique génératif utilisé dans le domaine du design, a servi à générer neuf milliards d’images par les outils d’Adobe.
L’analyste se réjouit de plus que la direction hausse quelque peu ses prévisions pour l’ensemble de l’année 2024. Dans l’ensemble, les perspectives sont très intéressantes pour la deuxième moitié de l’année, estime-t-il. En conséquence, il maintient sa cote de «surperformance», ainsi que son cours cible de 600$US.
Cargojet (CJT, 127,74$): un contrat pour effectuer des vols entre la Chine et le Canada change la donne pour le transporteur cargo canadien
Cargojet (CJT, 127,74$): un contrat pour effectuer des vols entre la Chine et le Canada change la donne pour le transporteur cargo canadien
La semaine dernière, Cargojet annonçait une entente sur un contrat d’une valeur de plus de 160 millions de dollars (M$) s’étalant sur une période de 3 ans pour opérer des vols entre la Chine et le Canada pour le compte de Great Vision HK Express.
Cette entente change de façon favorable les perspectives du transporteur canadien dont la croissance des revenus était stagnante depuis une bonne période de temps, souligne Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale.
Les investisseurs se sont certes réjouis de cette annonce, car le titre passait de 111$ à 127$ la semaine dernière.
Cette entente est d‘autant plus intéressante que la firme possède la capacité grâce à sa flotte de cargo aérien Boeing 767 de remplir ce contrat sans avoir à effectuer d’investissements autres que ceux liés au démarrage, note l’analyste.
Les géants du commerce en ligne chinois ont été un joueur majeur du marché mondial du fret aérien au cours de la dernière année. Selon les données de l’Association internationale du transport aérien (AITA), les volumes du fret aérien mondiaux étaient en hausse de 11,1% en avril comparativement à l’année précédente, et la Chine a certes été un joueur important, souligne l’analyste de la Nationale.
À la suite de cette annonce, celui-ci majore sa cote qui passe de performance égale au secteur à «surperformance», et il hausse son cours cible de 132$ à 154$.
L’analyste note que l’évaluation actuelle du titre est de 8,1 fois le ratio EV(Valeur de l’entreprise)/BAIIA(Bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement) alors que sa moyenne historique est de 11,1 fois.
OceanaGold Corporation (OGC, 3,23$): un premier choix au repêchage
OceanaGold Corporation (OGC, 3,23$): un premier choix au repêchage
À la suite de la journée des investisseurs et de rencontres de marketing tenues la semaine dernière avec la direction de la société aurifère basée à Vancouver, au Canada et à Brisbane, en Australie, John Sclodnick, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, se dit confiant de pouvoir majorer ses perspectives pour les prochains trimestres.
OceanaGold est en fait son 1er choix parmi les producteurs d’or compte tenu des occasions de croissance qu’elle est à même de financer, ainsi que le potentiel d’exploration qu’offrent ses actifs en portefeuille.
Selon lui, les clients rencontrés à ces réunions partagent ces vues, et quant à lui, il se réjouit que les flux de trésorerie libre connaitront un point d’inflexion durant la 2e moitié de l’année.
Alors que la société est en voie d’entrer dans une position de trésorerie nette et que les flux de trésorerie libre vont augmenter, l’utilisation du capital a été un sujet qui a retenu l’attention lors de ces rencontres, note l’analyste de Desjardins.
La direction affirme que le financement de son pipeline de projets demeure sa priorité principale et qu’avec ses perspectives de croissance actuelles elle ne sent pas le besoin de procéder à des acquisitions.
Maintenir une situation financière solide est une autre priorité importante, et le retour de capital éventuel prendra probablement la forme de rachats d’actions plutôt que de hausses de dividendes, estime l’analyste.
Le titre se négocie présentement à un multiple de 0,71 fois la valeur nette des actifs (NAV) et à 3,3 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 2024 comparativement à 0,76 fois et 4,6 fois respectivement pour ses concurrentes.
John Sclodnick recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 4,90$.