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À surveiller: Agnico Eagle, Cogeco Communications et TFI

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Agnico Eagle, Cogeco Communications et TFI

Desjardins relève sa recommandation sur le titre de Cogeco Communications. (Photo: LesAffaires.com)

Que faire avec les titres d’Agnico Eagle, Cogeco Communications et TFI International? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Agnico Eagle (AEM, 60,12$, 44,11$US): de bons résultats trimestriels, mais un analyste abaisse son cours cible

La minière Agnico Eagle, qui possède entre autres les mines La Ronde et Goldex et une participation de 50% dans la mine Canadian Malartic en Abitibi-Témiscamingue, a dévoilé des résultats financiers supérieurs aux prévisions des analystes au troisième trimestre de son exercice 2022.

Après la fermeture des marchés le 26 octobre, la société a fait état d’un bénéfice par action ajusté de 0,53$US, ce qui est supérieur au consensus des analystes, qui tablait sur une performance de 0,43$US.

La production trimestrielle d’Agnico Eagle a atteint 817 000 onces d’or, ce qui est tout juste sous la prévision de 822 000 onces de l’analyste Mike Parkin, de la Financière Banque Nationale.

«La direction d’Agnico Eagle a réitéré son objectif d’atteindre une production annuelle de 3,08 à 3,25 millions d’onces pour l’ensemble de l’exercice 2022. La direction a aussi affirmé qu’elle s’attendait à ce que son coût moyen pour produire chaque once d’or soit dans la portion supérieure de la fourchette prévue de 725 à 755 dollars américains», note l’analyste.

L’analyste dit avoir révisé ses attentes envers l’entreprise après avoir noté les tendances récentes et les commentaires de la direction. Cette révision s’est traduite par une diminution de 4% de la valeur nette des avoirs d’Agnico Eagle.

Son cours cible sur un an passe ainsi de 79 à 75 dollars canadiens, alors que sa recommandation de «surperformance» reste inchangée.

Mike Parkin dit appuyer le recul du cours cible sur une baisse prévue de la production d’ici 2024 et sur une légère hausse des coûts. «Nous prévoyons que le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) diminuera en 2023 et en 2024», dit-il.

L’analyste donne au titre une valeur de 10 fois le ratio valeur d’entreprise/BAIIA prévu des 12 prochains mois, ce qui implique un ratio prix/valeur totale des avoirs de l’entreprise de 1,5 fois.

En cours de journée lundi, le titre se négociait selon lui à un ratio VE/BAIIA de 7,6 fois et de 8,1 fois respectivement pour les exercices 2022 et 2023. Le ratio prix/valeur totale des avoirs était quant à lui de 1,19 fois.

 

 

Cogeco Communications (CCA, 70,80$): l’analyste de Desjardins relève son cours cible et sa recommandation

Cogeco Communications (CCA, 70,80$): l’analyste de Desjardins relève son cours cible et sa recommandation

L’analyste de Valeurs mobilières Desjardins Jérôme Dubreuil relève son cours cible sur un an et sa recommandation sur le titre de Cogeco Communications, voyant pour l’entreprise un point d’inflexion en 2024.

Sa recommandation passe de «conserver» à «achat», alors que le cours cible sur un an passe de 97$ à 103$.

«Nous pensons que les marchés vont commencer à évaluer la valeur de l’entreprise selon ses résultats financiers prévus en 2024, quand les investissements accélérés de l’entreprise commenceront à contribuer de manière significative à sa rentabilité», écrit-il.

L’analyste ajoute que beaucoup d’incertitude persiste du côté canadien de l’industrie des services de téléphonie mobile. Il croit toutefois que la direction de Cogeco Communications saura faire preuve de discipline, lui qui ne prévoit pas de contribution aux revenus de l’entreprise provenant de ce secteur d’activité.

Jérôme Dubreuil concède que son élan d’optimisme peut paraître arriver tôt, alors que l’incertitude persiste quant aux possibilités offertes aux exploitants de réseaux mobiles virtuels (ERMV) par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) et la stabilisation de la concurrence aux États-Unis.

Il estime que le risque de recul du titre de Cogeco Communications est limité, car il se négocie en ce moment à forte escompte par rapport à ceux de ses concurrents, tout en générant un rendement de flux de trésorerie libres de 11%.

L’analyste estime que les résultats financiers du troisième trimestre ont été généralement conformes aux prévisions, avec des bénéfices meilleurs que prévu, mais un nombre d’abonnés inférieur aux attentes.

La direction de Cogeco a attribué le nombre moins élevé que prévu de ses abonnés à une situation temporaire en Ohio et espère que la situation reviendra à la normale à partir du second trimestre de l’exercice 2023.

Il donne au titre de l’entreprise une valeur de 6,25 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) prévu en 2024 pour le segment canadien de câblodistribution et de 6 fois celui du même secteur aux États-Unis.

 

 

TFI International (TFII, 126,15$, 91,25$US): des signes macroéconomiques qui retiennent l’attention

TFI International (TFII, 126,15$, 91,25$US): des signes macroéconomiques qui retiennent l’attention

L’entreprise de transport de marchandises par camions TFI International a vu son titre être sous pression le 28 octobre au lendemain de la publication de résultats financiers trimestriels jugés décevants.

L’analyste Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, estime qu’il ne faut pas s’en surprendre car les chiffres dévoilés par la direction de TFI ont fait état d’une certaine mollesse du côté de la demande et qu’il s’agit du premier trimestre relativement conforme aux prévisions après plusieurs périodes de résultats largement supérieurs aux attentes.

«Cela dit, nous restons ‘constructifs’ avec le titre de TFI car il existe encore beaucoup d’occasions pour l’entreprise d’augmenter ses marges bénéficiaires. De plus, son bilan financier solide pourrait lui permettre d’être opportuniste avec des acquisitions, des rachats d’actions ou les deux», dit-il, précisant qu’il avait inclus une récession de faible intensité dans ses prévisions.

L’analyste rappelle que TFI a dévoilé un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 346 millions de dollars (M$), alors que le consensus des analystes était à 364M$. Le bénéfice par action de 2,01$ a toutefois légèrement dépassé le chiffre de 1,98$ qui était attendu.

«Globalement, il y a eu des plus et des moins dans les résultats trimestriels. Mais après une série de résultats fortement supérieurs aux prévisions, il est normal qu’une performance plus conforme pèse sur la valeur de l’action», croit-il.

Il précise que le transport de lots brisés au États-Unis a vu son volume diminuer de 17% durant le trimestre, ce qui est en partie attribuable à la conjoncture économique et à la vente de certaines activités.

TFI conserve pour le moment sa prévision de bénéfice par action de 8$ pour l’exercice 2022, alors que Walter Spracklin abaisse la sienne de 8,10$ à 8,05$. Le consensus des analystes est à 8,09$.

L’entreprise tiendra une journée des investisseurs à la Bourse de New York le 10 novembre, mais l’analyste juge peu probable que la direction y dévoile ses prévisions pour l’exercice 2023. À son avis, la journée sera plus centrée sur la performance à long terme de TFI.

Avec l’incertitude qui pointe à l’horizon, l’analyste abaisse son cours cible sur un an, lui qui passe de 113$US à 109$US.