Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.
Que faire avec les titres de Air Canada, Amgen et WSP Global ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Air Canada (AC, 31,66 $): un impact seulement à court terme
À la suite de la décision du gouvernement canadien d’interdire l’espace aérien canadien aux appareils Boeing 747 MAX, la direction d’Air Canada a annoncé qu’elle suspendait ses prévisions quant à ses résultats financiers pour l’année 2019 qu’elle avait émises lors de sa journée des investisseurs le 15 février dernier.
Pour l’analyste Walter Spracklin de RBC Valeurs mobilières, ce ne fut pas une surprise, et surtout, cela n’affectera pas ses perspectives à plus long terme quant à la valeur des actions de l’avionneur canadien. L’analyste se réconforte entre autres par le fait que la direction d’Air Canada ne modifie pas ses cibles pour les années 2020-2021.
Il croit que la compagnie dispose de plusieurs alternatives pour faire face à l’absence des 737 MAX dont l’interruption de vol pourrait bien être d’ailleurs que temporaire.
Air Canada pourrait entre autres utiliser des avions un peu plus âgés, selon lui. Elle pourrait également sur une base temporaire utiliser des appareils de gabarit différent. Et si nécessaire, elle pourrait toujours suspendre pour quelque temps certaines routes.
Pour la période 2020-2021, la compagnie maintient ses prévisions quant à sa marge bénéficiaire, son rendement sur l’investissement et ses flux de trésorerie, ajoute l’analyste.
Environ une semaine avant le malheureux événement de l’écrasement du 747 MAX, l’action d’Air Canada avait entrepris une phase corrective depuis son sommet de 35 $ atteint à la fin de février. Depuis le creux du 24 décembre jusqu’à ce moment, le titre s’était apprécié de 45 %.
Amgen (AMGN, 191,24 $US): titre défensif dans un secteur de croissance
L’analyste Do Kim de BMO Marchés des capitaux entreprend la couverture de la biotech américaine dont le siège social est en Californie. Il lui accorde la recommandation « surperformance » et fixe un cours cible de 228 $, soit une appréciation de 19 % du cours actuel. La firme verse également un dividende annuel de 5,80 $.
« Nous percevons Amgen comme un titre s’adressant autant aux investisseurs généralistes qu’à ceux de type valeur. Son dividende stable et un programme important de rachat d’actions assurent un investissement défensif tout en comportant plusieurs éléments intéressants de croissance à long terme », dit-il.
L’analyste croit que le pipeline de médicaments d’Amgen est sous-évalué compte tenu de l’accent que la firme met sur les produits commerciaux. Il cite entre autres le Tezepelumab qui est en Phase 2 de son développement et pour lequel il estime des ventes éventuelles de 2,8 milliards par année. Il voit également un bon potentiel pour les médicaments AMG 510 et AMG 701 actuellement en Phase 1, ainsi que Imlygic +Keytruda et Omecamtiv en Phase 3.
L’analyste de la BMO estime qu’Amgen a retourné 84 $ par action à ses investisseurs depuis 2011 par voie de dividendes et de rachats d’actions. Il prévoit que la firme poursuivra cette stratégie. En y ajoutant le dividende de 3 %, Amgen se veut une biotech qui possède aussi certaines caractéristiques des sociétés pharmaceutiques, conclut l’analyste.
WSP Global (WSP, 71,42 $): stabilité par temps incertain
Les résultats du quatrième trimestre de l’entreprise de génie-conseil québécoise n’ont causé aucune surprise, si ce n’est que pour la marge bénéficiaire avant intérêts, impôts et amortissement qui a été de 11 %, note Maxim Sytchez, analyste à la Financière Banque Nationale. Son modèle prévoyait plutôt 9,8 %.
La firme a réalisé un bénéfice par action de 0,85 $, conforme aux prévisions. Pour l’ensemble de l’année, elle a généré des flux de trésorerie de 542 millions, que l’analyste estime très élevés.
Bien que le titre soit en hausse de 20 % depuis le début de l’année, l’analyste de la Financière maintient sa recommandation de « surperformance » et hausse son cours cible de 71,50 $ à 75 $.
L’analyste note la progression significative de la marge bénéficiaire à 11 % au cours de la dernière année. Et elle pourrait excéder 12 % d’ici 2021, selon lui.
Il estime que les bénéfices par action de 3,35 $ pour l’année 2018 atteindront 3,93 $ en 2019 et 4,45 $ en 2020.
Son cours cible de 75 $ qui ne prévoit somme toute qu’une appréciation d’environ 5 % pour les douze prochains mois peut sembler modeste comparativement à certaines autres situations qui se présentent dans le secteur, reconnait l’analyste. Mais il aime bien la prédictibilité du modèle de WSP Global.