Que faire avec les titres d’Air Canada, Cascades et CIBC? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres de Air Canada, Cascades et CIBC? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Air Canada (AC, 33,11$) : plus de bénéfices, pour moins de risques
Les risques opérationnels et financiers d’Air Canada sont réduits de manière «significative» pour les deux à trois prochaines années à un moment où la profitabilité peut encore s’améliorer, estime Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, après avoir assisté à la journée des investisseurs du transporteur aérien montréalais.
L’analyste note que la société dispose d’un excédent de trésoreries de 2 milliards (G$) et qu’elle devrait générer entre 4 G$ et 4,5 G$ de flux de trésorerie supplémentaires au cours des trois prochaines années. «L’entreprise a amplement la marge de manœuvre financière pour retourner de l’argent aux actionnaires, probablement sous la forme de rachat d’actions, commente M. Chamoun. Nous croyons qu’il y a des arguments solides pour une bonification de l’évaluation.»
Il ajoute que le régime de retraite d’Air Canada dispose d’un surplus de 2,4 G$ avec 81% des actifs sécurisés, ce qui devrait grandement réduire la volatilité dans les prochaines années.
Le contexte demeure favorable à l’entreprise, poursuit l’analyste. La baisse du prix du carburant est de bon augure pour les marges de 2019, selon lui. Le nouveau système de réservation de la compagnie et l’intégration du programme de fidélisation d’Aéroplan sont de bonnes nouvelles.
Pour établir sa cible de 45$, l’analyste accorde un multiple de 4 fois à sa prévision 2019 du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) par action. Cela revient à environ 10 fois le bénéfice par action net. Cette cible ne tient pas compte de son anticipation d’une amélioration des multiples. Chaque hausse de multiple de 1 point par rapport au BAIIA représenterait un gain de 15$ pour l’action, estime-t-il.
BMO Marchés des capitaux maintient sa recommandation «surperformance».
Cascades (CAS., 8,81$) : une aubaine impossible à ignorer
Cascades (CAS., 8,81$) : une aubaine impossible à ignorer
Même si les résultats du quatrième trimestre étaient décevants, l’action est «trop abordable pour être ignorée», juge Paul Quinn, de RBC Marchés des capitaux. Il maintient sa recommandation «surperformance» et sa cible de 13$.
La participation de l’entreprise de Kingsey Falls dans Reno d’Medici vaut, à elle seule, 2,54$ par action, calcule l’analyste. En tenant compte du cours d’hier de 8,81$, cela voudrait dire que le reste des activités ne valent que 5,25 fois la prévision 2019 du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA). En utilisant plutôt un multiple de 6,2 fois, le prix de l’action serait de 13,52$ (un gain de 65%). L’analyste, pour sa part, établit sa cible un peu plus basse à 13$.
Au sujet des activités, M. Quinn pense que les difficultés saisonnières dans le carton caisse au premier trimestre devraient se dissiper. Il reconnaît que, après un quatrième décevant, les vents de face au premier trimestre refroidit le marché. L’analyste pense aussi que les difficultés opérationnelles dans le papier tissu sont derrière elle.
Le ralentissement de l’économie en Chine aura eu pour effet de réduire les prix des matières premières dont Cascades a besoin, ajoute-t-il.
CIBC (CM., 111,63$) : toujours une aubaine
CIBC (CM., 111,63$) : toujours une aubaine
Même si le bénéfice par action n’a pas été à la hauteur des attentes, Scott Chan, de Canaccord, croit que la CIBC demeure une occasion d’achat. Les activités américaines de l’entreprise devraient permettre à l’action de la cinquième banque au pays de s’apprécier.
M. Chan note que l’évaluation de la CIBC est la moins dispendieuse des six banques canadiennes. À un ratio cours-bénéfice de 9,1 fois les prévisions 2019, l’évaluation est 12% plus modeste que celle des pairs. «Les activités aux États-Unis devraient réduire cet écart», commente-t-il.
L’analyste constate que les activités se déroulent bien au sud de la frontière. La CIBC est en voie d’y surpasser ses objectifs de 17% en 2020. Le marché hypothécaire canadien est moins vigoureux, mais la direction anticipe une reprise au cours de la deuxième moitié de l’exercice.
Au sujet des résultats du premier trimestre (terminé le 31 janvier), M. Chan rapporte que le bénéfice par action est inférieur aux attentes. Cet écart s’explique cependant par des provisions pour perte plus élevées, ce qu’il juge comme une perte «de meilleure qualité».
La cible est maintenue à 125$.