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À surveiller: Air Canada, CGI et Encana

Jean Gagnon|Mis à jour le 15 avril 2024

Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.

Que faire avec les titres de Air Canada, CGI et Encana ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Air Canada (AC, 45,11 $) : les facteurs sont en place pour pousser le titre plus haut, selon l’analyste de Scotia Capital

À la suite des résultats du deuxième trimestre du transporteur aérien canadien qu’il juge solides malgré les vents de face causés par le clouage au sol des appareils 737 MAX de Boeing, Konark Gupta, analyste chez Scotia Capital, maintient sa recommandation « sur-performance de secteur », et il hausse son cours cible qui passe de 49 $ à 53 $.

L’analyste augmente son multiple d’évaluation de l’entreprise de 0,5 fois, ce qui le rapproche des comparables américains afin de tenir compte de ses bonnes marges d’opérations, de la diminution de la dette et de sa situation d’encaisse qui permettront d’augmenter les rachats d’actions.

L’approbation de l’achat de Transat, les rachats d’actions et le retour éventuel en vol des MAX 737 sont tous des éléments catalyseurs qui vont pousser le titre plus haut, estime l’analyste.

Pour le second trimestre, la marge bénéficiaire avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) a été de 19,3 %, une hausse de 220 points de base comparativement au même trimestre de l’année précédente, note l’analyste. Pour sa part, il avait prévu 17,1 %. Cette performance est principalement attribuable au programme Aeroplan, ainsi qu’à des économies au chapitre des dépenses.

Le coût de l’essence a aussi été un facteur favorable aux résultats du trimestre et devrait l’être durant la deuxième moitié de l’année, note l’analyste.

Bien que d’un côté le maintien au sol des appareils 737 MAX s’avère un cauchemar opérationnel et nuit à la rentabilité, de l’autre il favorise les flux de trésorerie libres et diminue la dette étant donné que les 737 MAX sont remplacés par des appareils faisant l’objet de locations à court terme, note l’analyste.

CGI (GIB.A, 101,58 $) : trop tôt pour croire à un changement de tendance, croit l’analyste de la RBC

Bien que le bénéfice par action ajusté a été relativement conforme aux attentes des analystes, le titre de CGI a été malmené en bourse perdant près de 2,7 % durant la séance qui a suivi l’annonce de ses résultats du troisième trimestre.

Paul Treiber, analyste chez RBC Dominion Securities, note que la croissance organique à taux de change constant n’a été que de 3,3 % au troisième trimestre comparativement à 3,7 % lors du deuxième trimestre. De plus, le carnet de commandes a diminué, passant de 3,26 milliards à 2,95 milliards à la fin du dernier trimestre.

À la suite de ces résultats, l’analyste diminue légèrement sa prévision de bénéfices par action ajustés pour l’ensemble de l’année financière 2020 de 5,30 $ à 5,20 $.

Bien que la croissance organique et le carnet de commandes sont des outils importants pour mesurer l’état de santé de CGI, l’analyste croit que ces deux éléments de mesure n’ont été affectés que temporairement, et que cela n’indique pas nécessairement un changement de tendance.

La croissance organique a été affectée par un ajustement non récurrent d’un contrat au Royaume-Uni, ainsi que par le fait que le trimestre comptait une journée facturable de moins.

Quant au carnet de commandes, la baisse est due au fait que CGI se tourne vers de plus gros contrats, dont le cycle de vente est plus long, note l’analyste.

La création de valeur pour les actionnaires de CGI se fait généralement par le biais d’acquisitions, rappelle l’analyste. Il note que la direction signalait lors de l’appel-conférence que les évaluations sur le marché devenaient plus attrayantes, suggérant ainsi la possibilité qu’elle procède bientôt à d’autres acquisitions.

L’analyste de la RBC maintient sa recommandation de « sur-performance », et il hausse son cours cible de 108 $ à 115 $.

Encana (ECA, 4,57 $ US $) : des résultats qui devraient soutenir le cours de l’action, selon l’analyste de Desjardins

Le cours de l’action de la société de Calgary a été malmené au cours des derniers mois perdant 40 % de sa valeur depuis la fin du mois d’avril. Mais les résultats du deuxième trimestre, bien que ne comportant aucune surprise de taille, pourraient quand même assurer un certain support au titre, croit Kristopher Zack, analyste chez Desjardins.

La production au deuxième trimestre a atteint 592 000 barils équivalent pétrole par jour, soit sensiblement conforme aux attentes, note l’analyste. La direction réaffirme son objectif de production de 565 000-585 000 barils par jour pour la deuxième moitié de l’année.

Le financement des opérations ne devrait pas être un problème, note également l’analyste. Au rythme actuel, il estime des flux de trésorerie d’environ 1,6 milliard $ US pour les 6 prochains mois, ce qui est amplement suffisant pour couvrir les dépenses et les rachats d’actions, tout en laissant un peu de liquidités pour réduire la dette.

L’évaluation actuelle du titre reflète une vue très conservatrice sur le marché à la suite de l’acquisition de Newfield Exploration en février dernier. Mais l’analyste de Desjardins croit que cela pourrait changer à la suite de quelques trimestres offrant une bonne performance d’ici la fin de 2019. Sa recommandation est « conserver », et son cours cible est de 8 $ US, soit le niveau que le titre atteignait presque il y a 3 mois.