Que faire avec les titres d'Air Canada, Dollarama et Québecor? Voici quelques recommandations d’analystes.
Que faire avec les titres d’Air Canada, Dollarama et Québecor? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Air Canada (AC., 16,08$): plusieurs facteurs à analyser
L’annonce d’Air Canada faite lundi de réduire sa capacité de 85% à 90% et de supprimer temporairement 16 500 emplois ne constitue pas une surprise pour Walter Spracklin, analyste chez RBC marchés des capitaux, bien que ces coupes soient plus élevées que celles de 50% annoncées précédemment.
L’analyste estime que bien des questions demeurent pour le transporteur canadien, car il est difficile de prévoir combien de temps la société devra vivre avec cette capacité réduite. À son avis, le titre pourrait toutefois bénéficier de deux catalyseurs, soit la rapidité avec laquelle l’entreprise brûle ses liquidités et l’impact des mesures gouvernementales. «Obtenir un peu plus d’information sur ces deux facteurs pourrait avoir un impact considérable sur la valeur du titre», écrit M. Spracklin.
Ce dernier note également qu’Air Canada procède en ce moment à la révision salariale de tous les membres de son conseil d’administration, a utilisé 1 milliard de dollars de facilités de crédit pour accroître ses liquidités et a suspendu son programme de rachat d’actions, tout en réitérant ses cibles de réduction des dépenses de 500 millions de dollars.
Ce dernier abaisse son cours cible sur un an pour le titre à 37$, lui qui était de 40$, tout en maintenant sa recommandation de «surperformance».
Dollarama (DOL., 39,25$): que penser du titre à la veille des résultats?
Dollarama (DOL., 39,25$): que penser du titre à la veille des résultats?
Le détaillant de produits bon marché Dollarama dévoile ses résultats financiers du 4e trimestre le 1er avril. Bien que les attentes envers l’entreprise aient été révisées pour refléter les impacts de la COVID-19, bien des questions demeurent, selon Chris Li, analyste chez Desjardins marchés des capitaux.
Selon lui, la grande question est de savoir dans quelle mesure la crise du coronavirus aura un impact sur les marges du détaillant, dans un environnement qui n’est pas tributaire de l’inflation.
Comme le quatrième trimestre de Dollarama se terminait le 2 février, l’impact de la présente crise ne se reflètera pas nécessairement dans les résultats qui seront dévoilés mercredi, note l’analyste.
Au quatrième trimestre, Chris Li s’attend à des ventes de magasins comparables en hausse de 1,7% (consensus des analystes à 1,5%), à un bénéfice avant intérêts, impôt et amortissement (BAIIA) de 328 millions de dollars et à un bénéfice par action de 0,56$.
Son attention sera toutefois portée vers les prévisions de l’équipe de direction pour l’exercice 2021. L’analyste a révisé à la baisse ses prévisions pour refléter l’impact de la COVID-19, avec des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) de 3% et un bénéfice par action de 1,95$. Auparavant, l’analyste anticipait une croissance des ventes de magasins comparable de 3,5% et un bénéfice par action de 2,01$.
M. Li estime que Dollarama est toujours une entreprise de grande qualité et qui peut offrir une bonne performance en temps de récession, mais il attend plus d’information en lien avec la présente crise avant d’y aller d’un commentaire plus constructif.
Il réitère sa recommandation de conserver le titre avec un cours cible sur un an de 45,00$.
Québecor (QBR.B., 30,10$): la FBN abaisse son cours cible
Québecor (QBR.B., 30,10$): la FBN abaisse son cours cible
La Financière Banque Nationale abaisse son cours cible sur un an pour le titre de Québecor (QBR.B., 30,10$) à «37$, risque supérieur à la moyenne», lui qui était auparavant de «40$, risque inférieur à la moyenne».
L’analyste Adam Shine dit faire preuve de prudence à l’endroit de Québecor, estimant que 10% des revenus filaires et sans-fil de Vidéotron proviennent d’entreprises, secteur qui sera plus affecté durant la première moitié de l’exercice que le résidentiel. Il conserve par ailleurs sa recommandation de «surperformance» sur le titre.
«Certaines familles qui doivent composer avec des pertes d’emplois voudront revoir le prix de leur abonnement à la baisse, mais nous pensons globalement que nombre d’entre elles voudront opter pour le statu quo», écrit l’analyste.
M. Shine note également que les activités sportives de Québecor seront affectées par une baisse des revenus publicitaires. L’impossibilité de présenter des événements sportifs pendant la crise de la COVID-19 n’aidera en rien la société, selon lui.
L’analyste garde à l’œil les différentes enchères de spectres dans la téléphonie sans-fil, qui doivent avoir lieu en 2021 et 2022, et attend les détails du plus récent programme de rachat d’actions, qui a redémarré en août dernier. Il s’attend à ce que la société ait racheté environ 779 000 actions au premier trimestre à un prix moyen de 33,17$.