Air Canada devrait profiter d’une forte demande pour ses services en 2023, ce qui lui permettrait d’annuler tout effet négatif des conditions macroéconomiques ambiantes. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres Air Canada, Lightspeed et Loblaw? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Air Canada (AC-T, 18,82 $): les voyageurs au rendez-vous en 2023
La Banque TD estime qu’Air Canada profitera d’une forte demande pour ses services en 2023, ce qui devrait lui permettre d’annuler tout effet négatif des conditions macroéconomiques ambiantes.
L’analyste Tim James explique que l’institution financière ajuste également ses prévisions pour refléter les présomptions de rachat de débentures convertibles et autres projets de financements.
Il indique que la TD prévoit que les revenus tirés des passagers augmenteront annuellement de 1,7% entre 2019 et 2025 (mais de 9,5% entre 2022 et 2025). Les prévisions tiennent également compte d’une exposition plus grande au marché des loisirs reliés aux voyages d’affaires, une compétition canadienne plus relevée et d’une hausse annuelle de 4,2% (2019 à 2025) des prix du carburant.
Tim James croit que la forte demande du début de l’année 2023 permettra à Air Canada de contrer les coûts grandissants reliés à l’inflation par une capacité de faire grimper ses prix, tandis que la croissance de sa capacité de transport lui fournira l’occasion de réduire ses coûts unitaires.
Air Canada, poursuit-il, présente actuellement une valorisation fort attirante lorsqu’on considère le potentiel de revenus en 2024 et dans les années qui suivront. En se fiant sur ses prévisions, la Banque TD avance que l’avionneur canadien possède la capacité de transport et de livraison ainsi que la marge nécessaire de modification qui lui permettront d’affronter les vents contraires à court terme et de récompenser les investisseurs qui sont prêts à attendre que la volatilité passe.
La Banque TD ajuste sont cours cible de 25 $ à 26$ pour refléter sa prévision de bénéfice par action, mais aussi parce qu’elle assume que le montant de 300 M$ US dédié au rachat de débentures convertibles est entièrement utilisé, et que le reste des titres à racheter (pour 240 M$ US) le sera au premier trimestre de 2023.
Lightspeed (LSPD, 23,18 $): vers une clientèle plus profitable
Lightspeed (LSPD, 23,18 $): vers une clientèle plus profitable
La journée des marchés financiers de Lightspeed a été l’occasion pour la direction de l’entreprise de dévoiler sa stratégie de se concentrer sur des marchands de haute qualité.
L’analyste Martin Toner, d’ATB Marchés des capitaux, explique que les dirigeants de Lightspeed classifient leur clientèle ainsi : « Si vous pouvez gérer votre inventaire avec vos yeux, vous n’avez pas besoin de nous ». La stratégie de croissance de l’entreprise passera par des cohortes de clients plus profitables qui, ultimement, apporteront plus de création de valeur aux actionnaires.
Les dirigeants ont aussi rappelé l’importance des occasions qu’apporte le logiciel Payments, et ils croient encore que leur objectif de 50% de pénétration de la valeur des transactions nettes.
Le PDG JP Chauvet indique également que Lightspeed aura trois priorités : un produit phare par industrie, l’adoption de ses logiciels à travers toute sa base de clients ainsi que de s’assurer que le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ne soit plus dans le négatif d’ici la fin de l’exercice financier 2024.
La présentation donne une confiance accrue à ATB en ses estimations pour un profit brut annualisé de 23,5% sur trois ans, un BAIIA qui sera à tout le moins au seuil de rentabilité d’ici les deux prochaines années et que la combinaison de croissance de revenus, croissances de profits bruts et d’amélioration de ses marges sont significativement sous-évalués.
ATB réitère sa prévision de surperformance de Lightspeed relativement à son secteur d’activités ainsi que son cours cible de 60 $.
Loblaw (L, 109,56 $): l’exécution béton
Loblaw (L, 109,56 $): l’exécution béton
Loblaw a dépassé les attentes pour les résultats de son troisième trimestre grâce à ce que la Financière Banque Nationale qualifie « d’une exécution solide qui fait encore ses preuves ».
L’analyste Vishal Shreedhar estime que les résultats se sont avérés « bons », notamment parce qu’ils dépassent les attentes du marché dans une série d’indicateurs clés.
Les revenus ont atteint 17, 388 M$, alors que la prévision de la Banque Nationale était de 16,973 M$. Ils étaient à 16,050 M$ au même trimestre l’an dernier. Les revenus tirés de la nourriture étaient également en hausse, passant de 11,382 M$ à 12,221 M$ (prévision de 11,951 M$ pour l’institution financière).
Les revenus en provenance du secteur de la pharmacie ont grimpé de 4,449 M$ à 4,909 M$ (4,796 M$ pour la Banque Nationale). Et le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) s’est retrouvé à 1,846 M$, encore une fois plus élevé qu’au trimestre comparable l’an dernier (1,803 M$) et que la prévision de la Banque Nationale (1,803 M$).
En tenant compte de la bonne performance de Loblaw depuis le début de l’année ainsi que son erre d’aller actuelle, la direction de l’entreprise croit que la croissance du bénéfice par action pour l’exercice financier 2022 se situera un peu sous la barre de 20% (alors qu’elle l’estimait à moins de 15% auparavant). La Banque Nationale fait passer sa prévision de 6,60 $ à 6,72 $ pour le bénéfice par action de 2022, et de 7,15 $ à 7,32 $ pour celui de 2023.
L’institution financière maintient sa vision favorable de Loblaw, qui demeure son épicier de choix ainsi que sa prévision de surperformance face au secteur. Elle augmente son cours cible de 126 $ à 130 $.