Les résultats du 4e trimestre de Groupe TVA montrent que la société est en bonne voie de retrouver son niveau d'avant la pandémie. (Photo: LesAffaires.com)
Que faire avec les titres de Air Canada, Uni-Sélect et Groupe TVA? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Air Canada (AC, 25,40 $): inflexion du BAIIA ajusté au 4e trimestre
Signe que Air Canada est sur la voie de la relance post-pandémie, elle affiche pour le 4e trimestre des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) de 22 millions, le premier BAIIA ajustés positif depuis l’arrivée de la pandémie, indique Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale.
Ce résultat a quelque surpris peu l’analyste qui prévoyait un BAIIA négatif de 145 millions $. Le consensus des analystes estimait pour sa part que la perte serait de 44 millions $.
L’analyste s’attend toutefois à ce que le transporteur canadien doive affronter quelques vents contraires qui pourraient affecter à court terme le potentiel à la hausse du titre. D’abord, il devra composer avec un prix du carburant qui se situe actuellement à environ 1,00 $ le litre, soit 65% de plus que l’année dernière et son niveau le plus élevé depuis 2014.
De plus, l’analyste croit que le transporteur fera face à une concurrence de plus en plus forte de la part des lignes d’aviation à bas frais dont la croissance s’accélère.
Toutefois, l’analyste estime qu’une amélioration de la confiance des investisseurs quant à la reprise du secteur du transport aérien pourrait constituer un élément catalyseur pour le titre. Conséquemment, il réitère sa cote «surperformance», et il hausse légèrement son cours cible de 28,00 $ à 29,00 $.
Air Canada a réalisé des revenus de 2,732 milliards $ au 4e trimestre, soit une hausse de 230% comparativement à l’année précédente, alors que l’on était en plein coeur de la pandémie, Cela surpasse les prévisions des analystes qui se situaient à 2,427 milliards $.
Les flux de trésorerie provenant des opérations ont été de 433 millions $. À la fin du 4e trimestre, le transporteur pouvait s’appuyer sur des liquidités de 10,4 milliards.
Uni-Sélect (UNS, 25,96 $): de bons résultats qui plaisent aux investisseurs
Uni-Sélect (UNS, 25,96 $): de bons résultats qui plaisent aux investisseurs
Les résultats que divulguait la direction du distributeur de peintures automobile et industrielle vendredi ont tellement plus aux investisseurs, que ceux-ci ont fait bondir le cours de son action de plus de 14 % durant la séance de négociations qui a suivi.
Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, a été particulièrement impressionné par les marges réalisées dans les trois segments de l’entreprise, ainsi que le montant impressionnant de flux de trésorerie disponible généré durant le 4e trimestre, ce qui rend possible la réalisation d’acquisitions stratégiques.
L’analyste recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 28,00 $.
Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) pour le trimestre ont été de 37 millions $US, pour une marge de 9,4%, ce qui était nettement supérieur à la prévision de l’analyste qui s’attendait à 28 millions $US. Les bénéfices par action ajustés de 0,36$US ont également surpassé aisément sa prévision de 0,17$US. Finalement, les revenus ont atteint 400 millions $US, en hausse de 9% sur l’année précédente, et encore là supérieur à la prévision de 388 millions $ de l’analyste.
Quant aux flux de trésorerie disponible, ils ont été de 20 millions $US, alors que l’analyste avait prévu qu’ils seraient négatifs d’environ 25 millions $US. Conséquemment, le ratio dette nette totale/BAIIA ajustés est passé de 2,3 fois à 2,1 fois d’un trimestre à l’autre, ce qui permet à la firme de commencer à examiner les occasions d’acquisitions stratégiques.
Pour 2022, la direction demeure prudente quant à ses prévisions, note l’analyste. Elle prévoit faire face à des pressions inflationnistes plus intenses, ainsi que des perturbations au niveau de la chaine d’approvisionnement. La firme profitera néanmoins d’une structure de coûts mieux optimisée, et de frais de financement plus bas.
Groupe TVA (TVA.B, 3,41 $): un retour à la normale
Groupe TVA (TVA.B, 3,41 $): un retour à la normale
Les résultats du 4e trimestre indique que les opérations de l’entreprise active dans les domaines de la télévision, du film et des magazines sont en bonne voie de retrouver leur niveau d’avant la pandémie en ce qui concerne la programmation télévisuelle ainsi que la diffusion du hockey de la ligue Nationale, estime Adam Shine, analyste à la Banque Nationale.
Dans son ensemble, les revenus ont atteint 171,9 millions, soit une hausse de 16,4% sur l’année précédente. Toutefois, les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont été de 28,7 millions $, soit quelque peu inférieurs à la prévision de 32,4 millions $ de l’analyste.
Les subventions salariales du gouvernement visant à contrer les effets de la pandémie ont diminué substantiellement au cours du trimestre, note l’analyste, soit 650 000 $ comparativement à 3,8 millions $ l’année précédente.
Les revenus du réseau de télévision TVA ont augmenté de 17,5% grâce à une hausse de ventes de publicité de 19,8 %. Les revenus de TVA Sports ont pour leur part augmenté de 34,8%, une hausse attribuable principalement à un bond de 218,8% des ventes de publicité pour les matchs de hockey.
Du côté des magazines, les ventes ont baissé de 10,5% et le BAIIA de 9,6%.
L’analyste accorde au titre la cote Performance égale au secteur, et il hausse son cours cible de 3,25$ à 3,50$.
Les revenus totaux pour l’ensemble de l’année ont atteint 622,8 millions $, et l’analyste prévoit qu’ils seront de 571 millions $ en 2022 et de 568,9 millions en 2023. Le BAIIA a été de 80,3 millions $ en 2021, et l’analyste prévoit 79,9 millions $ en 2022 et 92,8 en 2023.