(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Alcoa, Bank of America et Morgan Stanley ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Alcoa (AA, 56,00 $US): le cours de l’action bondit de 15% à la suite des résultats trimestriels
Le producteur d’aluminium qui avait l’habitude d’être la première grande société à présenter ses résultats trimestriels ne l’a fait que jeudi dernier, mais ceux-ci ont fait bondir le cours de l’action de 15%.
Toutefois, David Gagliano, analyste chez BMO Marchés des capitaux, croit que le titre est maintenant pleinement évalué, compte tenu des perspectives du secteur de l’aluminium à la suite de l’envolée des prix du matériau, et que les éléments catalyseurs pouvant propulser le titre plus haut sont pour l’instant limités.
Alcoa continue certes à profiter de prix exceptionnellement forts pour l’aluminium, note l’analyste. Cela lui a permis de réaliser des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) de 728 millions $US, légèrement supérieurs à la prévision de 723 millions du consensus des analystes.
Le géant de l’aluminium devra faire face au prochain trimestre à des coûts supplémentaires de l’ordre d’environ 240 millions liés à son approvisionnement en énergie et en matières premières. Mais cela n’empêche pas l’analyste de hausser sa prévision de bénéfices pour le prochain trimestre de 927 M$US à 1,062 milliards (G$US) à cause des effets persistants de la hausse des prix.
Toutefois, les perspectives à plus long terme d’Alcoa sont intimement liées à l’évolution des prix de l’aluminium, et l’équipe de recherche sur les matières premières de la BMO n’est pas trop optimiste pour ce qui est du prix de l’aluminium l’an prochain. Elle prévoit qu’il passe de son cours actuel de 1,43 $US à 1,04 $US.
Conséquemment, l’analyste prévoit que le BAIIA se limitera à 2,538 milliards en 2022 après avoir atteint 2,929 milliards en 2021. Sa recommandation est de «performance égale au marché», et son cours cible est de 57 $US, ce qui est sensiblement le cours actuel.
Alcoa versera à ses actionnaires un dividende de 0,10 $US par action, soit un rendement annualisé d’environ 0,8% au cours actuel. Elle a aussi annoncé un nouveau programme de rachats d’actions de 500 millions, ce qui le porte à 650 millions, soit environ 7% des actions en circulation.
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Bank of America (BAC, 46,37 $US): bien placée pour profiter de la reprise économique
Le modèle d’affaires diversifié de Bank of America lui permettra de profiter pleinement de la reprise économique qui s’installe aux États-Unis.
Mais aussi, l’accentuation de la courbe de rendement, causée par le fait que les taux de long terme monteront plus rapidement que les taux de court terme lors de cette reprise, sera un élément additionnel pour favoriser la croissance des bénéfices au cours des 12 à 18 prochains mois, croit Gerard Cassidy, analyste chez RBC Marchés des capitaux.
Durant le dernier trimestre, Bank of America a vu ses soldes quotidiens de prêt et de location croître après qu’ils eurent touché un plancher au deuxième trimestre, ce qui permet de prévoir une croissance plus forte des revenus nets d’intérêt pour la prochaine période de 6 à 12 mois, estime l’analyste.
De plus, la qualité du crédit a continué à se renforcer, ce qui permettra le renversement de provisions pour pertes, ajoute l’analyste.
Au troisième trimestre, la banque a réalisé des bénéfices de 0,85 $US par action alors que le consensus des analystes tablait sur 0,70 $US.
À la suite de ces récents succès, et compte tenu des perspectives de la banque qui reposent sur la croissance des prêts et un contrôle des dépenses, l’analyste revoit à la hausse son cours cible qui passe de 44 $US à 50 $US. Il maintient sa recommandation de «Sur-performance».
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Morgan Stanley (MS, 102,14 $US): le titre est maintenant pleinement évalué selon l’analyste de la Banque Royale
Rarement un analyste ose baisser la cote d’un titre alors que les affaires semblent meilleures que jamais. Mais c’est pourtant ce que fait Gerard Cassidy, analyste chez RBC Marchés des capitaux, en abaissant sa cote sur le titre de Morgan Stanley de «surperformance» à «performance égale au secteur». Selon lui, l’évaluation actuelle du titre escompte déjà les perspectives positives de la compagnie.
La performance de Morgan Stanley au cours des 18 derniers mois a été remarquable, stimulée alors par un marché boursier en forte hausse, ainsi que par les acquisitions très opportunistes d’E*TRADE et de Eaton Vance.
L’analyste croit que les perspectives pour la firme demeurent positives, mais la probabilité de hausses de taux d’intérêt au cours des prochains 12 à 18 mois va faire en sorte que les banques commerciales vont surperformer les banques d’affaires comme Morgan Stanley.
L’analyste révise ses prévisions de bénéfices par action pour cette année de 7,36 $US à 7,96 $US, mais pour 2022, il abaisse sa prévision de 7,35 $US à 7,10 $US.
Au troisième trimestre, Morgan Stanley a réalisé des bénéfices de 1,98 $US par action alors que l’analyste de RBC prévoyait 1,62 $US, soit une hausse séquentielle de 8% et une augmentation comparativement à l’année précédente de 29%.