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À surveiller: Alimentation Couche-Tard, JP Morgan Chase et Borale

Jean Gagnon|Publié le 15 avril 2019

Que faire avec les titres d’Alimentation Couche-Tard, JP Morgan Chase et Boralex? Voici des recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres d’Alimentation Couche-Tard, JP Morgan Chase et Boralex? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 81,80 $): Compression des marges sur l’essence

L’augmentation soutenue du prix du pétrole brut combinée à une relative stabilité du prix à la pompe a eu l’effet de réduire les marges bénéficiaires sur l’essence d’Alimentation Couche-Tard pour son quatrième trimestre qui prendra fin dans quelques semaines.

En conséquence, Irene Nattel, analyste chez RBC Dominion Securities, réduit son estimé de la marge bénéficiaire sur la gazoline de 4,5 cents le galon à 0,15$/galon. Ceci diminue de 0,18$ à 0,56$ son estimé de bénéfices par action pour le trimestre, ce qui est légèrement inférieur aux 0,59$ par action réalisés l’année précédente.

Néanmoins, l’analyste indique que ses prévisions de croissance pour l’ensemble de la société demeurent robustes. L’augmentation des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) dits « organiques » atteindra environ 8 % pour le trimestre comparativement à l’année dernière.

Par ailleurs, Alimentation Couche-Tard est en bonne position pour distribuer du capital à ses actionnaires, tout en poursuivant son plan d’investissement et en profitant des occasions d’acquisitions qui se présenteront, estime Irene Nattel. La société dispose de flux de trésorerie de plus de 2 milliards et son ratio de dette nette/BAIIA est tombée à 2,4 fois à la fin du troisième trimestre, ce qui la place en avance sur son programme de diminution de l’endettement.

L’analyste maintient sa recommandation de «surperformance» et hausse son cours cible de 85$ à 88$

JP Morgan Chase (JPM, 111,21 $US): De meilleures occasions existent

JP Morgan Chase (JPM, 111,21 $US): De meilleures occasions existent

La divulgation des résultats trimestriels des grandes banques américaines est en cours, et JP Morgan Chase était la première à faire connaitre ses résultats vendredi. Les investisseurs ne semblent pas avoir été déçus, le cours de l’action s’appréciant de plus de 4,5 % durant la séance de négociations.

La banque a annoncé des bénéfices par action de 2,58 %, soit 15 % de plus que la prévision James Fotheringham, analyste chez BMO Marchés des capitaux, et 10 % de plus que la prévision du consensus des analystes.

L’analyste de la BMO n’est toutefois pas trop enthousiaste pour la suite des choses. Il maintient pour JP Morgan sa recommandation de « performance égale au secteur » et il hausse son cours cible de 116 $ à 118 $, ce qui représenterait une appréciation d’à peine un peu plus de 5 % s’il est atteint.

Les résultats supérieurs aux attentes du premier trimestre proviennent principalement des revenus autres que ceux d’intérêts, tels entre autres ceux reliés aux marchés des actions et aux fonctions de conseiller, ainsi que des dépenses plus faibles.

En incorporant à son modèle d’évaluation les résultats du premier trimestre, l’analyste hausse ses prévisions de bénéfices par action pour l’ensemble de l’année 2019 de 6 %, et de 1 % ceux de 2020 et 2021.

D’autres participants dans l’univers des titres bancaires américains offrent un plus grand potentiel de gains, dont Citigroup, Morgan Stanley et Capital One Financial, selon James Fotheringham.

Boralex (BLX, 18,95 $): Un bon mois de mars

Boralex (BLX, 18,95 $): Un bon mois de mars

Ce n’est que le 8 mai que le producteur québécois d’énergie renouvelable divulguera ses résultats du premier trimestre 2019.

Mais à la suite de bons chiffres du secteur éolien pour le mois de mars, l’analyste Rupert Murer de la Financière Banque Nationale prédit que ces résultats permettront de conclure que les inquiétudes face au secteur éolien en janvier et février étaient exagérées.

Les données de mars indiquent que l’énergie produite par l’éolien en France durant le premier trimestre a été plus forte que la moyenne, indique l’analyste. « Et nous croyons que la performance du secteur au Québec et en Ontario a également été solide », ajoute-t-il.

À la suite de l’acquisition de certains actifs québécois d’Invenergy Renewables en 2018, l’analyste estime que la contribution québécoise à l’énergie éolienne de Boralex surpassera même celle de ses installations en France. «Nous prévoyons un très bon trimestre et nous estimons que les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés de la société atteindront 142 millions grâce à une contribution de tous ses éléments d’actifs», dit-il. La prévision du consensus des analystes pour le BAIIA est de 135 millions.

De plus, des projets à différentes phases de développement en France portant sur environ 1 000 mégawatts sont en cours. Compte tenu des succès passés, cela assurerait une croissance annuelle de 10% jusqu’en 2022, croit l’analyste. Boralex devrait avoir les liquidités nécessaires pour poursuivre cette croissance qui pourrait générer un retour sur le capital de 9-10%, selon lui.

Il maintient sa recommandation de « sur performance », et son cours cible de 25$.