Blackberry repousse son seuil de rentabilité de 3 trimestres. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres d’Alithya, Mdf Commerce et BlackBerry? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Alithya (ALYA, 1,76 $) : des résultats positifs
Alithya a publié ses résultats financiers pour le troisième trimestre de l’exercice financier 2024 et a dépassé certaines des attentes de Jim Byrne, analyste pour Acumen.
L’entreprise a déclaré des revenus pour son troisième trimestre l’exercice financier 2024 de 120,5 millions de dollars (M$) par rapport à son estimation de 121,6 millions de dollars et au consensus des analystes de 120,6 M$.
Le bénéfice avant impôt, intérêts et amortissement (BAIIA) s’est élevé à 9,5 M$, contre 8,7 millions de dollars selon Jim Byrne et 8,2 M$ selon le consensus.
Les marges du BAIIA étaient de 7,8%, légèrement en hausse par rapport aux 7,7% au même trimestre l’an dernier.
L’entreprise a rapporté que les nouvelles commandes au cours du trimestre ont été d’environ 125,6 M$ ce qui donne un ratio de commandes sur facturations de 1,04 pour le trimestre.
Les marges bénéficiaires brutes ont été de 31,3% par rapport à l’estimation de 29,8% de l’analyste d’Acumen et aux 30,0% de l’année dernière.
Les revenus d’Alithya pour le trimètre ont été d’environ 7,9% inférieurs, 10,3 M$ à ceux de la même période de l’année dernière et les revenus canadiens ont diminué de 9,5 M$ principalement en raison d’une réduction des services dans le secteur bancaire.
Les revenus des États-Unis quant à eux ont diminué de 0,6% en raison de la faiblesse du secteur des services de TI et les taux de change ont augmenté les revenus d’environ 0,1 M$.
Jim Byrne note que «les marges du BAIIA ont été supérieures à nos estimations en raison des marges brutes plus élevées, qui ont atteint un niveau record et le bénéfice net ainsi que le bénéfice par action ont été supérieurs à nos estimations, principalement en raison d’une charge d’amortissement plus faible que prévu.»
L’analyste considère les résultats du trimestre positifs, car les marges brutes de la société se sont considérablement améliorées face aux difficultés du secteur bancaire qui ont eu un impact sur la croissance du chiffre d’affaires.
Les flux de trésorerie de la société se sont également améliorés au cours du trimestre et la dette nette a diminué par rapport au trimestre précédent.
L’analyste maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 2,75 $.
Matthieu Hains
mdf commerce (MDF : 3,66 $) : les marchés restent sur leur faim
Mdf commerce (MDF : 3,66 $) : les marchés restent sur leur faim
Malgré une bonne performance de ses services en technologie d’approvisionnement, mdf commerce a terminé son troisième trimestre de l’exercice financier 2024 en deçà des attentes des analystes.
Le fournisseur québécois de plateformes électroniques a présenté des revenus de 30,2 millions de dollars (M$), une baisse de 4,6% par rapport à la même période l’année dernière, alors que ces derniers se chiffraient à 31,7 M$. C’est 800 000 dollars de moins de ce à quoi les marchés s’attendaient.
À 2,5 M$, le bénéfice avant intérêt, impôts, dépréciation et amortissement (BAIIA) est lui aussi sous les espérances des marchés, qui prévoyaient plutôt un chiffre de 3,4 M$. De son côté, l’analyste Richard Tse, de la Financière Banque Nationale, planifiait un résultat de 2,9 M$. Par contre, lors de l’annonce de ses résultats mardi, la direction de mdf a tenu à souligner que le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) du troisième trimestre était supérieur de 1,6 M$ à celui de la même période un an plus tôt.
Mdf a enregistré une perte nette de 4,2 M$, loin du profit de 15,1 M$ pour le troisième trimestre de 2023. Ce résultat, est-il important de mentionner, incluait «un gain sur cession» de 22,9 M$ à la suite de la vente de sa filiale InterTrade.
«Malgré les récents efforts de réduction de ses coûts, la profitabilité de mdf n’a pas répondu aux attentes, dit l’analyste de la Financière Banque Nationale. En raison notamment de leviers négatifs dans ses opérations, de coûts plus importants que prévu dans l’hébergement sur le web et des salaires plus élevés.»
À elles seules, les plateformes d’approvisionnement électronique de mdf ont contribué pour 69% des revenus de l’entreprise québécoise. Cela représente une hausse de 4,5%. Cependant, les plateformes de commerce électronique et de commerce unifié ont perdu 1,8% et 19,4% de leurs chiffres d’affaires.
«Alors que la direction de mdf entreprend la consolidation de ses plateformes d’approvisionnement électronique vers sa nouvelle plateforme Bidnet Direct, elle a noté des niveaux plus élevés de départs de clients. Mais dans une perspective à long terme, nous pensons que cette consolidation est positive pour construire de nouveaux leviers opérationnels», écrit Richard Tse.
Ce dernier soutient que le prix actuel de l’action de mdf commerce est justement évalué, réitérant sa recommandation de «performance égale au secteur», tout en réduisant son cours cible sur un an, qui passe de 4,50 $ à 4 $.
Dominique Talbot
Blackberry (BB, 3,70$): des délais d’exécution
Blackberry (BB, 3,70$): des délais d’exécution
BlackBerry a récemment publié une mise à jour sur la séparation de ses divisions Cybersécurité et de I’internet des objets, ainsi que sur son chemin vers la rentabilité.
L’annonce prévoit des améliorations du bénéfice net de l’ordre de 100 millions de dollars américains (M$US) que la société a identifiées et son plan pour améliorer et atteindre un flux de trésorerie positif d’ici la fin de l’année 2025.
Pour atteindre cet objectif, l’entreprise a mis en place un programme de réduction des coûts de 55 M$US pour le trimestre qui vient s’ajouter aux 50 M$US de réduction du dernier trimestre.
L’entreprise espère aller chercher 40 M$US avec des réductions supplémentaires d’effectifs dans ses différents secteurs et 15 M$US en coupant dans ses frais de vente, généraux et admistratifs, incluant la fermeture de six de ses 36 emplacements à l’international.
BlackBerry a également détaillé son objectif d’atteindre un flux de trésorerie d’exploitation positif d’ici la fin de l’exercice financier de 2024.
Continuer d’améliorer le flux de trésorerie d’exploitation qui était de -31M$US au troisième trimestre et -56 M$US au deuxième. La direction prévoit maintenir une position de trésorerie nette positive et atteindre un flux de trésorerie d’exploitation positif pour la fin de l’exercice 2025.
L’analyste Todd Coupland de la financière CIBC considère cette annonce comme mitigée, car elle représente un report de la date à laquelle la société vise à atteindre la rentabilité des flux de trésorerie.
«Avant cette mise à jour, le marché avait interprété les termes du contrat de travail du PDG John Giamatteo comme impliquant un objectif d’atteindre le seuil de rentabilité d’ici mai 2024. Cette mise à jour retarde notre vision initiale de trois trimestres supplémentaires. D’un autre côté, elle signale une transparence bienvenue et des progrès constructifs dans l’objectif de la société de redimensionner l’entreprise pour maximiser la valeur pour les investisseurs.», note l’analyste.
Todd Coupland maintient sa recommandation «neutre» sur le titre et abaisse son cours cible à 4,72 $, contre 5,75 $ auparavant
Matthieu Hains