Stingray poursuit son expansion de son volet musique commerciale des deux côtés de la frontière canado-américaine, notamment avec l’arrivée de Walmart parmi sa clientèle. (Photo: Denis Lalonde)
Que faire avec les titres Alithya, Stingray et Yamana Gold? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Alithya Group (ALYA, 2,85 $): une acquisition différenciatrice
L’acquisition par Alithya Group de la firme spécialisée Datum Consulting Group lui permettra de se différencier dans son secteur, en plus de lui procurer plusieurs autres avantages, estime Acumen Capital.
L’entreprise montréalaise a annoncé avoir acheté Datum pour la somme de 57,5 M$. L’acquisition, qui devrait être complétée le 1er juillet, sera réglée par un mélange d’argent comptant, d’actions d’Alithya, d’un prêt en provenance d’Investissement Québec et de paiements différés, rappelle l’analyste Jim Byrne.
Datum est un chef de file des services de transformation numérique qui soutient des organisations traitant de grands volumes de données, dont des assureurs et le secteur public. L’entreprise offre notamment ses services aux grands assureurs du monde, dont six des dix principales compagnies d’assurance maladie aux États-Unis.
Fondée en 2004 et ayant son siège social à Indianapolis, Datum se spécialise dans la modernisation des applications et la migration des données grâce à l’utilisation de logiciels et de services de pointe axés sur la saisie de l’information, la gestion de contenu et la modernisation des applications et des règles. Elle emploie 150 personnes et dessert des clients aux États-Unis, en Europe, en Inde et en Australie.
L’entreprise a annoncé des revenus d’environ 22,7 M$ et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) d’environ 7,6 M$ pour la période de 12 mois se terminant le 31 décembre 2021.
Acumen Capital croit que l’acquisition améliorera le profil de revenus récurrents d’Alithya grâce à la concentration de Datum sur des produits à plus hautes marges. La suite de produits de Datum permettra de plus à l’entreprise montréalaise de se différencier, et procurera une occasion de ventes croisée auprès de sa clientèle existante ainsi que celle acquise par la transaction.
Acumen Capital avance un cours cible annuel de 4,50 $ pour le titre d’Alithya.
Stingray Group (RAY.A, 6,84 $): poursuite de l’expansion de la musique commerciale des deux côtés de la frontière
Stingray Group (RAY.A, 6,84 $): poursuite de l’expansion de la musique commerciale des deux côtés de la frontière
Stingray poursuit son expansion de son volet musique commerciale des deux côtés de la frontière canado-américaine, notamment avec l’arrivée de Walmart parmi sa clientèle.
Le réseau multimédia commercial de Stingray (Stingray Retail Media Network ou SRMN) a lancé, le mois dernier, ses activités chez plus de 200 magasins Walmart du Canada. Il devrait s’ajouter plus de 200 autres magasins d’ici la fin juin, remarque la Financière Banque Nationale. D’autres récents accords avaient permis à Stingray de s’installer dans plus de 2000 succursales de Dollarama et de Metro.
L’analyste Adam Shine, de la Financière Banque Nationale indique que les occasions d’affaires de Stingray évoluent grâce aux divisions Chatter et SRMN, mais également avec l’acquisition de InStore Audio Network au début de mai. Cette dernière diffuse environ 20 millions de publicités annuellement dans plus de 16 000 endroits, dont 70% sont des pharmacies et supermarchés américains CVS, Rite Aid et Albertson.
Ces efforts ont toutefois un coût, note l’institution financière. Si la Banque Nationale conserve ses prévisions au chapitre des revenus (69,6 M$), elle ajuste toutefois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) de 25,2 M$ à 23,1 M$ et diminue la marge pour le volet diffusion et musique commerciale de 38,8% à 34% en raison des dépenses de plusieurs millions de dollars pour assurer la croissance de l’entreprise aux États-Unis ainsi que le développement de SRMN des deux côtés de la frontière. L’estimation pour la marge totale du quatrième trimestre de 2022 passe de 36,2% à 33,2%.
Malgré ces révisions, la Financière Banque Nationale maintient sa prévision de «surperformance» de Stringray face à son secteur ainsi que son cours cible à 8,50 $.
Yamana Gold (AUY, 5,55 $ US): les conséquences du rachat
Yamana Gold (AUY, 5,55 $ US): les conséquences du rachat
L’acquisition de Yamana Gold par la sud-africaine Gold Fields Limited aura des conséquences sur le titre de la minière canadienne, prévient la CIBC.
Elle abaisse le cours cible de Yamana de 7,50 $ US à 5,80 $ US, en se basant sur le prix actuel du titre de Gold Fields et du fait que les actionnaires de la minière canadienne se voient offrir 0,6 action de Gold Fields pour chacune de leurs actions. Ils devraient détenir 39% des actions de la nouvelle entité fusionnée.
L’institution financière indique qu’elle ne peut évaluer les actifs de Gold Fields, puisqu’elle ne la couvre pas. Par contre, elle remarque que le titre de l’aurifère sud-africaine a chuté d’environ 20% dans les heures qui ont suivi l’annonce de la transaction, évaluée initialement à 6,7 G$ US.
Une conséquence directe de la vente est que le titre de Yamana Gold disparaîtra de la Bourse de Toronto une fois la transaction conclue. Gold Fields continuera à être cotée à la Bourse de New York ainsi qu’à celle de Johannesbourg, mais n’aura pas de présence au Canada. La CIBC estime que l’absence du titre à Toronto ainsi que la structure d’accès aux titres étrangers à la Bourse de New York risquent de représenter des barrières pour les investisseurs nord-américains.
La transaction a été approuvée par les deux conseils d’administration et devrait être finalisée au quatrième trimestre. Elle devra également être entérinée par les deux tiers des actionnaires de Yamana et les trois quarts de ceux de Gold Fields, en plus d’obtenir les approbations réglementaires d’usage.
L’insertion de clauses de frais d’annulation de transaction et de premier refus réduit de beaucoup les chances qu’un autre acheteur se manifeste, souligne la CIBC.