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À surveiller: Alithya, Transcontinental et Transat AT

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Alithya, Transcontinental et Transat AT

(Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Alithya, Transcontinental et Transat AT? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.


Alithya (ALYA, 3,27$) : optimisme prudent pour un titre qui semble bien évalué

Le fournisseur de services de transformation numérique Alithya a réduit sa perte nette au quatrième trimestre de son exercice 2021, terminé le 31 mars.

Durant la période, l’entreprise a fait état d’une perte nette de 2,53 millions de dollars (M$), ou de 0,04$ par action, elle qui était de 34M$, ou de 0,59$ par action, à la période correspondante il y a un an.

«Les revenus ont atteint 78M$ durant le trimestre, ce qui est supérieur à nos prévisions de 72,4M$ et au consensus des analystes de 74,2M$», écrit Jim Byrne, d’Acumen Capital.

En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements ajusté s’est élevé à 3,3M$, ce qui est supérieur aux attentes de 1,9M$ de Jim Byrne, mais inférieur au consensus des analystes fixé à 3,4M$.

«La marge brute en pourcentage des revenus s’est établie à 30,1% durant le trimestre, ce qui est également supérieur à nos prévisions de 28,1%», note l’analyste.

Alithya a conclu l’acquisition de R3D Conseil le 1er avril 2021, qui comprend deux contrats avec Beneva (assurance) et Québecor (télécommunications) et qui générera des revenus garantis combinés de 600M$ au cours des dix prochaines années.

«L’entreprise a aussi obtenu un contrat pluriannuel d’une valeur initiale de 10M$ pour des services-conseils en cybersécurité dédiés aux technologies opérationnelles de centrales dans les secteurs manufacturiers et des services publics en Amérique du Nord», écrit Jim Byrne.

L’analyste voit d’un bon oeil les résultats du quatrième trimestre, qui montrent selon lui une croissance organique solide et une amélioration des marges bénéficiaires pour l’entreprise qui compte un total de 2000 employés au Canada, aux États-Unis et en Europe.

Malgré tout, Jim Byrne réitère sa recommandation de «conserver» le titre et son cours cible sur un an de 3,50$.

 

Transcontinental (TCL.A, 25,73$): amélioration des marges dans l’impression

Transcontinental (TCL.A, 25,73$): amélioration des marges dans l’impression

L’imprimeur et éditeur Transcontinental a dévoilé des résultats financiers supérieurs aux prévisions de l’analyste Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux, pour son deuxième trimestre terminé le 25 avril.

«L’amélioration des marges du côté de l’impression est positive et ouvre la porte à d’autres révisions», écrit l’analyste.

M. McReynolds croit que le titre peut constituer un moyen de profiter à rabais de la reprise progressive de l’économie. Selon lui, la reprise du trafic dans les boutiques physiques résultera en une augmentation de la demande pour les circulaires.

«La grande surprise du trimestre a été la hausse de 1,5% des revenus du secteur de l’impression, qui se compare à un recul de 17,8% au premier trimestre et à notre prévision de -5%», note l’analyste.

«L’entreprise dit à présent s’attendre à une croissance des revenus au second semestre de 2021, mais également pour l’ensemble de l’exercice 2022, en incluant les acquisitions», ajoute-t-il.

Malgré l’effet défavorable de la hausse importante et rapide du prix de la résine et la variation des taux de change, Drew McReynolds croit que les options de croissance sont bien présentes pour Transcontinental. L’analyste anticipe une bonne croissance organique des activités dans le secteur de l’emballage souple et une hausse des revenus de plus de 10% dans l’impression.

En faisant un portrait plus global de la situation, l’analyste croit que les craintes d’une chute drastique des revenus dans l’impression, en raison des défis que l’industrie doit affronter depuis plusieurs années, ont empêché de titre de gagner en altitude.

«L’équipe de direction anticipe à présent une croissance potentielle dans plus de la moitié de ses activité dans les secteurs de l’impression et des médias (comparativement à 33% auparavant). Cela pourrait contribuer à apaiser les craintes des investisseurs et servir de catalyseur pour le titre», dit-il.

Drew McReynolds conserve sa recommendation de «surperformance» sur le titre et relève son cours cible sur un an à 27$, lui qui était de 26$.

 

 

Transat AT (TRZ, 5,75$) : abandon de l’activité hôtelière, les discussions avec PKP continuent

Transat AT (TRZ, 5,75$) : abandon de l’activité hôtelière, les discussions avec PKP continuent

Le deuxième trimestre de l’exercice 2022 a été très difficile pour Transat AT en raison de la suspension des activités dans le transport aérien, mais l’entreprise a quand même trouvé le moyen de dévoiler des résultats financiers supérieurs aux prévisions de l’analyste Konark Gupta, de la Banque Scotia.

«Transat prévoit que ses appareils reprendront les airs à partir du 30 juillet et les coûts liés à la remise en service progressive vont se faire sentir au troisième trimestre», écrit M. Gupta.

Ce dernier ajoute toutefois que le point d’inflexion pourrait arriver l’hiver prochain, alors que les réservations sont en croissance, presque à leur niveau pré-pandémique.

«De plus, Transat a annoncé un plan stratégique en trois phases devant lui permettre de retrouver la croissance d’ici 2026 et au-delà, sous le leadership de la présidente et chef de la direction Annick Guérard. Le transporteur a également annoncé la fin de ses activités hôtelières et la poursuite des discussions avec la société Gestion MTRHP, propriété de Pierre- Karl Péladeau», raconte Konark Gupta. 

Transat précise toutefois qu’il n’est pas garanti que les pourparlers avec M. Péladeau aboutiront à une transaction.

L’analyste concède que dans les circonstances, le titre de Transat peut sembler surévalué en ce moment, lui qui se négocie au même niveau qu’avant le début du processus de vente de l’entreprise en avril 2019.

Alors que tous les avions de Transat sont cloués au sol depuis le 29 janvier, le transporteur aérien a vu ses revenus péricliter de 99% au second trimestre pour se chiffrer à 7,6 millions de dollars, ce qui se compare à 563,7 millions de dollars au trimestre correspondant il y a un an.

La perte par action a été de 2,74$, similaire à celle du premier trimestre.

Concernant les résultats financiers du troisième trimestre (en cours), M. Gupta dit s’attendre à des revenus comparables à ceux du deuxième trimestre, mais à une perte plus importante, alors que Transat amorcera d’ici la fin du mois de juin son processus de redémarrage de ses activités, ce qui impliquera une hausse des dépenses, attribuable entre autres au rappel de ses pilotes», croit-il.

L’analyste conserve sa recommandation de «performance égale au secteur», mais relève son cours cible sur un an à 5,75$, lui qui était de 4$.