Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement.
Que faire avec les titres de Alphabet, Celestica et Suncor ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Alphabet (GOOGL, 1 132,12 $ US) : un rebond impressionnant
Après que des résultats décevants au premier trimestre eurent causé une chute de 20 % du titre d’Alphabet durant le mois de janvier, il semble que ce soit tout le contraire qui se produira à la suite la divulgation des résultats du deuxième trimestre.
Les revenus ont totalisé 38,98 milliards $ US, pour une croissance d’environ 22 %, soit la moyenne des 9 dernières années, note Mark Mahaney, analyste chez RBC Marchés des capitaux. Les marges d’opérations ont diminué d’un modeste 130 points de base comparativement à l’année précédente, et les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont augmenté de 17 %
Devant ces résultats, l’analyste de la RBC réitère sa recommandation de « Sur-performance », et il hausse son cours cible de 1 300 à 1 425 $ US.
Les trois grands vecteurs de croissance, soit la recherche en ligne, YouTube et le Cloud ont tous participé à l’atteinte de ces résultats.
En rétrospective, le premier trimestre s’avère être l’exemption à la règle, estime l’analyste. La croissance du deuxième trimestre reflète celle des périodes antérieures. Les bénéfices de 9,2 milliards selon la méthode comptable GAAP sont environ 8 % supérieurs aux prévisions des analystes, dont celui de la RBC.
La croissance des revenus de publicité s’annonce bonne pour la deuxième moitié de l’année grâce à la contribution de Discovery Ads, Gallery Ads, Showcase Ads, et de Jumper Machine Ads, autant d’innovations qui maintiendront la croissance, selon l’analyste. Il croit de plus que les marges d’opérations se maintiendront durant l’année.
En conclusion, l’analyste de la RBC estime qu’il est raisonnable de croire qu’Alphabet peut réaliser pour encore un bon moment une croissance du BAIIA et des bénéfices par action au milieu de la fourchette de 10 à 20 %
Celestica (CLS, a $ US) : un analyste abaisse son cours cible
Les résultats du deuxième trimestre de la société technologique de Toronto ont été conformes aux attentes des analystes. Mais non pas les prévisions énoncées par la direction pour le troisième trimestre, note Paul Treiber, analyste chez RBC Dominion Securities.
Les dirigeants de la société craignent une mollesse persistante dans son segment des communications, ainsi qu’un retard dans la relance de son secteur lié aux semi-conducteurs.
Sans une relance de ce secteur, l’analyste craint que le titre se négocie à une valeur relative inférieure à celle de ses concurrents. Il réduit donc son cours cible de 9 $ US à 7,50 $ US. Sa recommandation est « Performance égale au secteur ».
Les revenus du deuxième trimestre ont chuté de 15 % comparativement au même trimestre de l’année précédente pour s’établir à 1,45 milliard $ US, ce qui était conforme aux prévisions des analystes. De même que les bénéfices par action de 0,12 $ US.
Mais là où le bât blesse indique l’analyste, c’est lorsque la direction annonce qu’elle prévoit maintenant pour le troisième trimestre des revenus entre 1,4 et 1,5 milliards $ US alors que lui prévoyait plutôt 1,58 milliard et que le consensus des analystes tablait sur 1,56 milliard $ US.
Pour ce qui est du bénéfice par action ajusté du troisième trimestre, la compagnie prévoit entre 0,09 et 0,15 $ US pour le troisième trimestre alors que Paul Breiber estimait plutôt 0,20 $ US et le consensus des analystes 0,17 $ US.
L’analyste reconnait que le cours de l’action est probablement près de son creux, mais aussi que les éléments catalyseurs pour le relancer à la hausse sont peu nombreux.
Suncor (SU, 39,03 $) : c’est LE titre dans le secteur énergétique canadien selon l’analyste de Desjardins
Plusieurs compagnies en parlent, mais Suncor, elle, le fait. Elle continue d’exécuter son plan trimestre après trimestre et demeure en tout temps centrée sur une utilisation du capital très disciplinée et sur la qualité de ses opérations, explique Justin Bouchard, analyste chez Desjardins.
Ce sont pour ces raisons qu’il en fait le titre à détenir dans le secteur énergétique canadien. Il appuie sa thèse avec, on l’aura deviné, une recommandation d’achat, et son cours cible est de 54 $, soit une appréciation de près de 40 % du cours actuel.
Suncor a généré des flux de capitaux libres de 1,7 milliard au deuxième trimestre. Une portion ira en paiement de dividendes, mais la compagnie continue aussi de racheter ses actions, et profite également de l’occasion pour réduire sa dette.
Elle aurait pu racheter plus d’actions et retirer moins de dettes, note l’analyste. Mais compte tenu de la probabilité que les restrictions de production de pétrole imposées par le gouvernement de l’Alberta soient en place au moins jusqu’à la fin de l’année, et que l’incertitude concernant l’évolution du prix du pétrole persistera au cours des prochains trimestres, on peut difficilement blâmer la compagnie d’agir ainsi, explique l’analyste de Desjardins.
La société explique qu’elle mettra de l’avant une série de projets qui vont générer des flux provenant de ses opérations de 2 milliards d’ici 2023. Ainsi, la firme est bien positionnée, même dans un environnent où la production de pétrole en Alberta risque d’être limitée du moins dans un avenir prévisible, conclut Justin Bouchard.