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À surveiller: Alphabet, McDonald’s et Advanced Micro Devices

Dominique Talbot|Publié le 31 octobre 2024

À surveiller: Alphabet, McDonald’s et Advanced Micro Devices

Les revenus provenant de la division de services infonuagiques ont propulsé les résultats trimestriels d'Alphabet. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de d’Alphabet, McDonald’s et Advanced Micro Devices? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

Alphabet (GOOGL, 179,56 $US) : l’infonuagique tire Alphabet vers le haut

Alphabet, la maison-mère de Google, a présenté mardi en fin de journée des résultats qui ont surpassé les attentes des analystes pour son troisième trimestre. Sur un chiffre d’affaires total de 87,4 milliards de dollars américains (G$US), une hausse de 14% par rapport à la même période l’année dernière, la société américaine a dégagé une marge de bénéfices opérationnels de 31,6%, soit 27,7G$US.

À eux seuls, les revenus provenant de l’infonuagique (Google Cloud) ont grimpé de 35% sur un an. Ils ont atteint 11,4G$US. En quatre ans seulement, le poids de l’infonuagique dans le chiffre d’affaires d’Alphabet est passé de 7% à 13%.

Les investissements d’Alphabet dans l’intelligence artificielle continuent également de porter leurs fruits alors que l’intégration de Gemini dans les services de Google est accueillie favorablement par les utilisateurs, alors que les entreprises y voient de nouveaux cas d’utilisation, note Daniel Ives, analyste à Wedbush.

« Google a pu réduire de plus de 90 % le coût par requête tout en augmentant l’échelle et les capacités de Gemini. L’ajout de publicités dans les aperçus d’IA pour les utilisateurs mobiles américains pourrait offrir de nouvelles occasions de monétisation, renforçant l’engagement et générant des requêtes plus complexes », ajoute-t-il.

Aussi, au cours des 12 derniers mois, YouTube a dépassé les 50 G$ US de revenus publicitaires et d’abonnements combinés.

« À la suite des bons résultats du troisième trimestre, nous relevons nos prévisions pour le quatrième trimestre, écrit Daniel Ives. Le chiffre d’affaires attendu est maintenant de 96,8G$US (+12,2% sur un an), et le bénéfice opérationnel de 30,1G$US (marge de 31%).

Les prévisions de croissance pour les revenus de Search et de YouTube sont également revues à la hausse, de même que celles de Google Cloud (+32,3% sur un an contre une prévision antérieure de 27,5%).

Wedbush fait également passer son cours cible de l’action sur une période de 12 mois de 205$US à 210$US.

McDonald’s (MCD, 292,70$US) : dans la crise, McDonald’s surprend

McDonald’s (MCD, 292,70$US) : dans la crise, McDonald’s surprend

Il faudra attendre les résultats du quatrième trimestre de McDonald’s pour constater les effets de l’éclosion de la bactérie E. coli qui a fait un mort et 49 personnes malades dans 10 États américains ces derniers jours.

En attendant, les résultats du troisième trimestre publiés plus tôt cette semaine ont montré des chiffres supérieurs aux prévisions des analystes qui suivent les activités du géant de la restauration rapide.

Malgré un recul de 1,5% des ventes par restaurants comparables (ouverts depuis plus d’un an), l’entreprise américaine a offert à ses investisseurs un bénéfice de 3,23$US par action. Les analystes qui suivent le titre s’attendaient à 3,21$US.

Le chiffre d’affaires s’est élevé à 6,87 milliards de dollars américains (G$US), en hausse de 3%, mais le bénéfice net a lui chuté de 3%, à 2,25G$US.

«Aux États-Unis, les ventes ont progressé de 0,3%, mais c’est moins que prévu. Les marges d’exploitation se sont réduites de 0,5%, atteignant 47,8%, sous l’effet d’offres promotionnelles qui ont toutefois permis de gagner des parts de marché chez les consommateurs à bas revenus, notamment avec l’offre de repas à 5$», écrit l’analyste Andrew Strelzik, de BMO Marchés des capitaux.

Cependant, le conflit au Proche-Orient, continue de plomber les ventes dans cette partie du monde, notamment en raison de mouvements de boycottage.

Selon Andrew Strelzik, la vague de bactérie E.coli aux États-Unis ne devrait pas affecter les revenus de la société pour le dernier trimestre de 2024. «McDonald’s prévoit une accélération de ses ventes au quatrième trimestre et une reprise durable de ses parts de marché en 2025 », dit-il.

«Avec une évaluation d’environ 23,5 fois les bénéfices estimés et de moins de 17 fois le BAIIA pour 2025, l’action offre une occasion intéressante pour les investisseurs cherchant à tirer parti des perturbations temporaires de ses activités», propose Andrew Strelzik.

Advanced Micro Devices (AMD, 166,25 $US) : bons résultats, mais les doutes persistent

Advanced Micro Devices (AMD, 166,25 $US) : bons résultats, mais les doutes persistent

Le fabricant américain de semi-conducteurs Advanced Micro Systems (AMD), concurrent direct de Nvidia et d’Intel, a présenté cette semaine des résultats légèrement au-dessus des attentes des analystes pour son troisième trimestre de 2024.

Le chiffre d’affaires de 6,8 milliards de dollars américains (G$ US) (+17,6% par rapport à la même période l’année dernière) a été légèrement supérieur aux prévisions, grâce à la forte croissance des segments des centres de données (+25,2%) et des clients (+26,1%), AMD a dégagé un bénéfice par action de 0,92$US.

«Le segment des centres de données a atteint un record trimestriel de 3,5G$US (+122,1% sur une année), avec une adoption croissante des processeurs EPYC et des cartes graphiques MI300, utilisés par des clients comme Microsoft et Meta. Ainsi, Advanced Micro Devices a révisé à la hausse ses prévisions pour ses cartes graphiques de centres de données en 2024, passant de 4,5G$US à plus de 5G$US », fait remarquer Vivek Arya, analyste à Bank of America.

«Malgré une faible part de marché actuelle dans l’intelligence artificielle face à Nvidia, Advanced Micro Devices reste présente sur un marché en forte croissance, offrant une occasion de participation même si sa part de marché reste autour de 5%», ajoute l’analyste.

Vivek Arya note toutefois que certains risques pèsent sur AMD, notamment le «fossé technologique» qui la sépare de Nvidia, notamment dans l’intelligence artificielle, ce qui pourrait ralentir sa croissance dans le secteur. Également, AMD «manque de pouvoir de tarification dans l’IA, en raison des coûts élevés des technologies».

Aussi, souligne Bank of America, une éventuelle amélioration chez Intel ou un soutien géopolitique accru aux fabricants américains pourraient réduire les avantages concurrentiels d’AMD, avec un risque supplémentaire provenant des fabricants de microprocesseurs ARM (Advanced RISC Machine).

«Malgré des défis à court terme et des prévisions de bénéfices revues à la baisse pour 2025, AMD conserve un potentiel de croissance significatif sur ses segments clés, écrit Bank of America. Ses actions sont jugées attrayantes à 180$US avec des perspectives de progression durable, en particulier si les ventes rebondissent dans ses secteurs cibles en 2025.»