Québecor est un candidat potentiel pour acheter Freedom Mobile. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de AltaGas, Magna International et Québecor? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
AltaGas (ALA, 28,81 $): les résultats du 4e trimestre annoncent une bonne année 2022 selon l’analyste de la BMO
L’entreprise canadienne de transport et de distribution de gaz naturel, basée à Calgary, a réalisé des bénéfices par action ajustés de 0,38 $, ce qui était conforme aux prévisions des analystes, dont Ben Pham de BMO Marchés des capitaux qui avait prévu 0,39 $.
Cela complète une année où la croissance des bénéfices par action a été d’environ 25%. Une croissance qui devrait soutenir une hausse du dividende de 5-7% au cours des prochaines années, estime l’analyste.
Conséquemment, il réitère sa cote «surperformance», ainsi que son cours cible de 34 $. La société demeure son premier choix du secteur des infrastructures énergétiques canadiennes.
Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) pour l’ensemble de l’année 2021 ont totalisé 1,490 milliard $, alors que la direction avait prévu une fourchette entre 1,475 et 1,525 milliard $.
Les dirigeants d’AtlaGas ont réitéré leurs prévisions pour l’année 2022. Le BAIIA devrait se situer entre 1,5 et 1,55 milliard $, les bénéfices par action entre 1,80 $ et 1,95 $ et les dépenses en capital seront de 995 millions $.
L’analyste rappelle que l’entreprise a réalisé, sinon excédé les prévisions de la direction au cours des 3 dernières années.
Magna International (MG, 73,34 $): un titre en chute libre depuis le début de la guerre en Ukraine
Magna International (MG, 73,34 $): un titre en chute libre depuis le début de la guerre en Ukraine
Maintenant qu’il est clair que le conflit entre la Russie et l’Ukraine est devenu une guerre à long terme, Peter Sklar, analyste chez BMO Marchés des capitaux, décote le titre de Magna de «surperformance» à «performance égale au marché», et il abaisse substantiellement son cours cible qui passe de 89 $ à 63 $.
L’analyste craint que la guerre entraîne plusieurs conséquences qui auront un impact négatif sur les résultats de Magna. D’abord, il est probable que l’on assiste à une diminution significative de la production de véhicule en Europe de l’Ouest.
De plus, les prix du pétrole et du gaz, ainsi que ceux des matières premières, risquent de monter substantiellement. Enfin, l’approvisionnement en néon et en palladium pourrait devenir difficile.
Les événements au cours des premiers dix jours de la guerre pointent vers un long conflit qui pourrait même déborder sur certains pays frontaliers membres de l’OTAN, craint l’analyste. La brutalité et le manque de considération pour la vie humaine des Russes démontrent leur détermination à assujettir l’Ukraine, peu importe les coûts financiers, et en dépit des violations des droits de l’homme, selon lui.
En même temps, le leadership autant politique, militaire que citoyen du peuple ukrainien montre une détermination à combattre l’invasion par tous les moyens, perçoit l’analyste.
Et c’est sans compter le support impressionnant des membres de l’OTAN et des démocraties non alignées de l’Ouest sur les plans politiques, financiers et militaires, ajoute-t-il. La guerre sera longue et l’impact négatif sur des titres comme Magna International sera énorme, conclut-il.
Québecor (QBR.B, 29,24 $): le titre retrouve du tonus
Québecor (QBR.B, 29,24 $): le titre retrouve du tonus
Depuis que le ministère de l’Innovation, Sciences et Développement économique Canada a annoncé sa décision de forcer Rogers Communications à se départir d’une partie des actifs dans le sans-fil de Shaw Communications (Freedom Mobile), le cours de l’action de Québecor s’est apprécié de plus de 7% au cours des trois dernières séances de négociations, et ce, malgré que l’ensemble des marchés boursiers continuait d’encaisser des pertes importantes.
Québecor est un candidat potentiel pour acheter Freedom Mobile. Toutefois, Jérôme Dubreuil, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, expliquait la semaine dernière qu’il ne croyait pas que cette transaction vaille le risque pour l’entreprise québécoise, compte tenu surtout de la dilution qu’elle causerait à la valeur nette des actifs de Québecor.
Durant les trois semaines précédant l’annonce du ministère de l’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, le titre de Québecor avait chuté de près de 14%, entre autres par crainte de l’importante dilution que la transaction aurait pu causer, estime l’analyste de Desjardins.
Il devient donc difficile dans un tel contexte d’expliquer la hausse du titre au cours des derniers jours, selon lui, si ce n’est que les investisseurs s’entendent peut-être, comme lui, que la transaction ne se réalisera pas.
Il croit toutefois qu’il est à propos pour la société d’examiner la possibilité de se porter acquéreur de Freedom compte tenu des perspectives opérationnelles du sans-fil et de la volonté du gouvernement de maintenir au moins quatre joueurs dans les marchés importants.
Mais il estime néanmoins que l’annonce du retrait de sa candidature pour cette transaction permettrait au titre de Québecor de s’apprécier rapidement de plus de 10%. L’analyste maintient sa recommandation d’achat en vue d’un cours cible de 36 $ d’ici les 12 prochains mois.