Pour le prochain trimestre d'Amazon, l’analyste de Wedbush diminue ses prévisions de revenus des secteurs du commerce de détail et de la publicité, mais il hausse quelque peu celle des revenus des services Web. (Photo: Getty Images)
Que faire avec les titres d’Amazon, BCE et Canadian Natural Resources? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Amazon (AMZN, 167,90$US): malgré une toile de fond mixte, les analystes de Wedbush croient qu’il faut profiter du recul actuel pour acheter le titre
La divulgation vendredi des résultats du 2e trimestre de la multinationale américaine basée à Seattle a causé une baisse de près de 9% du cours de l’action, qui avait déjà reculé d’environ 7% durant les 3 semaines précédentes.
Plusieurs facteurs se sont combinés pour créer cette grogne chez les investisseurs, dont une diminution des marges bénéficiaires comparativement au trimestre précédent, une croissance des revenus de publicité un peu plus faible qu’attendue et des commentaires portant sur la prudence qui semble marquer de plus en plus le comportement des consommateurs, expliquent les analystes de Wedbush.
Toutefois, malgré une toile de fond plutôt mixte à court terme, l’analyste Daniel Ives se dit acheteur du titre après le recul engendré par la publication des résultats.
Selon lui, la thèse à long terme n’a pas changé. La société est bien positionnée pour livrer, sur une période de plusieurs années, une croissance soutenable de ses marges d’opérations qui sera supérieure à celles de ses gros concurrents dont Meta et Alphabet.
Le déplacement des revenus de l’entreprise vers les services infonuagiques et la publicité est structurel, et ce phénomène contribuera à des milliards de dollars américains de profits supplémentaires chaque année, selon lui.
Cette accélération dans les services web (AWS) est déjà fermement implantée et pourrait produire une croissance de plus de 20% au 4e trimestre, comparativement à l’année précédente.
Pour le prochain trimestre, l’analyste de Wedbush diminue ses prévisions de revenus des secteurs du commerce de détail et de la publicité, mais il hausse quelque peu celle des revenus des services Web.
Les prévisions de revenus consolidés pour le 3e trimestre sont de 15,6 milliards de dollars américains (G$US), ce qui s’avère 3,5% plus élevé que les indications de l’entreprise qui se situent dans une fourchette de 11,0 -15,0G$US.
Les gens de Wedbush accordent au titre une cote de «surperformance» et leur cours cible sur un an est de 225$US.
BCE (BCE, 47,60 $): l’analyste de Desjardins préfère demeurer sur les lignes de côté pour l’instant
BCE (BCE, 47,60 $): l’analyste de Desjardins préfère demeurer sur les lignes de côté pour l’instant
Alors que les affaires ne sont pas faciles dans le secteur des télécom, Jerome Dubreuil, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, se réjouit que BCE utilise plusieurs leviers l’aidant à ajuster son programme de dépenses afin de protéger ses flux de trésorerie libres, et par extension son dividende.
L’analyste croit de plus que la société pourra atteindre ses objectifs de bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) grâce aux économies qu’elle réalisera à la suite de l’implantation de son programme de réduction de personnel.
Néanmoins, il demeure sur les lignes de côté, c’est-à-dire qu’il s’en tient à sa recommandation de «conserver» le titre pour ceux qui le détiennent déjà, et s’abstient d’en faire une recommandation d’achat.
Bien que le rendement du dividende et la stabilité de l’entreprise dans le contexte macro-économique actuel demeurent des facteurs fort attrayants pour les investisseurs, l’analyste de Desjardins croit qu’il est justifié de demeurer sur les lignes de côté compte tenu de l’exposition encore élevée de l’entreprise au système filaire existant, ainsi que de l’absence d’éléments catalyseurs à court terme pouvant permettre une accélération de la croissance des revenus.
S’appuyant à la fois sur une approche de flux de trésorerie escomptés et d’un modèle basé sur la valeur nette des actifs, l’analyste fixe maintenant son cours cible sur un an à 51$, soit une hausse de 3$ par rapport à son estimation précédente.
Canadian Natural Resources (CNQ, 46,25 $): définitivement le préféré de RBC parmi les producteurs de pétrole
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Greg Pardy, analyste chez RBC Marchés des capitaux, demeure toujours aussi enthousiaste envers le producteur de pétrole des sables bitumineux de l’Athabaska pour les raisons suivantes: d’abord, l’excellent leadership que démontre la direction, puis le fait que celle-ci est vraiment bien alignée avec ses actionnaires, sans compter les flux de trésorerie libres abondants qu’elle génère et qu’elle distribue entièrement à ses actionnaires, et finalement pour la performance de ses opérations qui s’avère la meilleure du secteur.
Pas étonnant qu’il réaffirme sa recommandation de «surperformance» et qu’il hausse son cours cible sur un an à 62$, lui qui était auparavant de 60$. La société demeure sa favorite chez les producteurs senior canadiens.
La société a offert à ses actionnaires une performance impeccable à son 2e trimestre, souligne l’analyste. Cette période lui a permis d’augmenter sa production de 1% à 1,29 million de barils équivalent pétrole par jour. Un élargissement de ses marges lui a permis de générer des flux de trésorerie libres, soit les flux provenant de ses opérations moins ses dépenses en capital, d’environ 2 milliards de dollars.
Selon l’analyste de la RBC, la firme de Calgary mérite certainement que son titre se négocie à prime sur ses concurrents, compte tenu de son portefeuille d’actifs qui diminue très lentement, de sa performance opérationnelle robuste et de son solide bilan financier.